Le président de la Commission nationale des droits de l'Homme (CNDH), Djidda Oumar Mahamat, a déclaré lundi avoir pris connaissance des "propos tenus récemment par le responsable d'un grand parti politique lors d'un meeting dans le sud du pays". Il a exprimé son indignation "par rapport aux solutions préconisées par ce dernier pour venir à bout du conflit éleveurs/agriculteurs".
La CNDH fait référence à une déclaration de Saleh Kebzabo, président du parti UNDR, qui s'est exprimé sur les récents conflits entre agriculteurs et éleveurs :
"Ces solutions proposées à une jeunesse certes frustrée par des politiques gouvernementales qui lui paraissent inappropriées, au lieu de contribuer à apaiser le climat en vue de la recherche de solutions pacifiques et durables, sont plutôt de nature à envenimer des situations, dont on sait que les issues sont souvent des plus dramatiques, tant d'un côté des belligérants que de l'autre", affirme Djidda Oumar Mahamat.
La CNDH appelle au sens de responsabilité de tous les leaders politiques et d'opinion. Elle leur demande "de la retenue et de cesser de manipuler la population tchadienne. "Il faut plutôt encourager le patriotisme et le vivre-ensemble".
Selon Djidda Oumar Mahamat, la solution définitive au conflit éleveurs/agriculteurs ne peut passer que par des voies raisonnables, politiques, démocratiques et pacifiques.
La CNDH fait référence à une déclaration de Saleh Kebzabo, président du parti UNDR, qui s'est exprimé sur les récents conflits entre agriculteurs et éleveurs :
"Ce problème ne finira jamais tant que Deby est au pouvoir (...) Je voudrais m'adresser aux jeunes, la sécurité de vos villages, sous-préfectures, c'est vous. Au lieu de passer tout votre temps à boire (...) garder votre région, canton, sous-préfecture. C'est vous qui devez vous organiser pour la sécurité de vos champs et de vos parents. Vos parents ont souffert pour vous, ils ont cultivé pendant six mois, leur travail est réduit à zéro par les boeufs qui viennent manger. Cet argent, c'est avec ça qu'ils nourrissent la famille. (...) Il faut vous organiser, il ne faut pas avoir peur. Quand un enfant a peur, ça veut dire que Dieu l'a maudit. Un jeune ne peut pas avoir peur. (...) Ça ne peut s'arrêter que si vous, vous organisez pour arrêter ça. Si vous compter sur le gouvernement de Deby, vous attendrez même 100 ans. (...) On nous a mis devant un gouvernement incapable et contre nous. Dans tout le Sud, ils ont désarmé la population. Le Sudiste est complètement désarmé, il n'a rien pour se défendre. Par contre les autres, ils ont toutes les armes. Les bergers, parfois ils ont la Kalachnikov. Nous on a que le bâton peut être (...) Malgré cela, n'ayez pas peur (...) C'est vous les jeunes qui devez aller affronter les éleveurs".
"Ces solutions proposées à une jeunesse certes frustrée par des politiques gouvernementales qui lui paraissent inappropriées, au lieu de contribuer à apaiser le climat en vue de la recherche de solutions pacifiques et durables, sont plutôt de nature à envenimer des situations, dont on sait que les issues sont souvent des plus dramatiques, tant d'un côté des belligérants que de l'autre", affirme Djidda Oumar Mahamat.
La CNDH appelle au sens de responsabilité de tous les leaders politiques et d'opinion. Elle leur demande "de la retenue et de cesser de manipuler la population tchadienne. "Il faut plutôt encourager le patriotisme et le vivre-ensemble".
Selon Djidda Oumar Mahamat, la solution définitive au conflit éleveurs/agriculteurs ne peut passer que par des voies raisonnables, politiques, démocratiques et pacifiques.