Tchad : des femmes ingénieurs aménagent des rues à N'Djamena pour faciliter la circulation

La pluviométrie a été abondante cette année, entrainant des dégradations de rues dans la capitale. L'association des femmes et étudiantes ingénieurs des travaux publics a entamé mercredi une opération d'entretien de quelques rues, en commençant par l'avenue du Général Doumro (Chari Lagouna), dans le 2ème arrondissement de N'Djamena.

À l'aide d'un tractopelle, les membres de l'association ont supervisé avec brio le remblayage de la rue, au grand bonheur des automobilistes qui peuvent à nouveau l'emprunter sans difficultés.

"Cette année, il y a eu une grande pluviométrie qui a endommagé plusieurs routes bitumées et non bitumées. En tant qu'ingénieurs, nous avons voulu apporter notre contribution en menant cette opération d'entretien", explique Fatimé Mahamat Herbama, présidente de l'association.

"Les caniveaux n'ont pas pu drainer les eaux, il y a eu stagnation. Ce ne sont pas des nids de poule mais c'est des grands trous. Nous essayons de vider les caniveaux et remblayer pour faciliter le passage des véhicules", précise-t-elle.

L'initiative qui vise à "apporter une contribution à l'État", suscite les encouragements de la voirie urbaine. "C'est déjà une belle initiative de contribuer à l'amélioration des conditions de vie de la population, le fait de venir boucher les grands nids de poule. On peut dire que c'est des nids d'éléphants. C'est déjà une bonne chose", se félicite Hapsita Mahamat, directrice adjointe de la voirie urbaine au ministère des Infrastructures.

"Certains vont se demander, pourquoi l'on met du remblai sur une rue bitumée, c'est parce qu'il y a un projet de réhabilitation qui est en cours. Dans bientôt, la route va être réhabilitée. Nous avons jugé inutile de mettre d'autres matériaux que du remblai pour le moment", relève la présidente de l'association.

L'association entend poursuivre son initiative, avec la contribution de tous. Elle lance un appel aux communes de N'Djamena à se rapprocher des femmes ingénieurs pour remédier aux difficultés. "Nous comptons faire plus que ça, avec les contributions des personnes de bonne moralité, les institutions de la République et les ONG qui aimeraient apporter leur contribution. Nous pensons qu'ensemble, nous allons faire plus que ça", indique Fatimé Mahamat Herbama.