Ce phénomène tend à se généraliser, surtout dans des contextes où les conditions sociales des parents sont précaires. Pourtant, le travail des enfants est strictement interdit par les lois nationales et internationales.
Une enfance volée
La place naturelle d’un enfant devrait être à l’école. Cependant, force est de constater que beaucoup d’entre eux sont privés de leurs droits à l’éducation, contraints de renoncer aux études dès leur plus jeune âge, pour faire face aux dures réalités de la vie. Ils travaillent souvent pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Selon les dernières statistiques de l’UNICEF, environ 7 adolescents sur 10 au Tchad sont soumis au travail des enfants. Ce phénomène touche principalement les enfants âgés de 5 à 15 ans, issus de familles défavorisées. Contraints de compenser les difficultés financières familiales, ces enfants perdent tout intérêt pour les études, contribuant ainsi à l’augmentation du taux de déscolarisation en milieu urbain. Mais que dit le cadre juridique sur cette problématique ?
Un cadre juridique protecteur, mais mal appliqué
L’article 32 de la Convention internationale sur les droits de l’enfant stipule : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation, sa santé, ou son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. »
Au Tchad, des instruments juridiques tels que la Convention relative aux droits de l’enfant de 1990, ou encore la Convention n° 182 sur les pires formes de travail des enfants existent. Ces dispositifs sont complétés par le Programme national d’action en faveur de l’enfant tchadien. Cependant, malgré ces lois et conventions, leur mise en œuvre reste largement insuffisante, face aux réalités du pays.
Les causes multiples du travail des enfants
Si la pauvreté est souvent citée comme la principale cause du travail des enfants, elle n’est pas la seule. Une enquête menée au quartier Ridina, dans le 5ᵉ arrondissement de N’Djamena, révèle que beaucoup de parents ignorent l’importance de l’éducation.
« Si le but de l’école, c’est de gagner de l’argent, autant que l’enfant apprenne un métier ou fasse du commerce dès son jeune âge », explique un père de famille ayant trois enfants employés dans l’emballage de motos. Ce témoignage met en lumière un autre problème : l’absence de sensibilisation sur le rôle de l’éducation dans l’avenir des enfants. De nombreux parents, eux-mêmes non scolarisés, reproduisent ce cycle en ne valorisant pas l’école.
Des solutions pour un avenir meilleur
La lutte contre le travail des enfants nécessite des efforts conjoints : - Sensibiliser les parents : L’accent doit être mis sur l’importance de l’éducation et sur les lois interdisant le travail des enfants.
- Rendre la scolarisation obligatoire : Des mesures strictes devraient être mises en place pour garantir que tous les enfants soient inscrits à l’école, avec un contrôle régulier au niveau des ménages.
- Planification familiale : Encourager les familles à mieux planifier leur nombre d’enfants en fonction de leurs moyens financiers.
- Associer éducation et travail léger : Inspirons-nous des pratiques traditionnelles, où les enfants participaient à des activités comme le travail agricole à titre d’apprentissage, tout en poursuivant leur scolarité.
Enfin, il est crucial de reconnaître que l’école, bien qu’essentielle, ne garantit pas automatiquement un avenir meilleur. Elle doit être accompagnée de formations pratiques adaptées. Les parents doivent jouer un rôle central dans l’éducation de leurs enfants, tandis que l’État doit assurer un cadre favorable à leur épanouissement. Un pays qui ne s’investit pas dans l’éducation de ses enfants compromet son avenir.
Une enfance volée
La place naturelle d’un enfant devrait être à l’école. Cependant, force est de constater que beaucoup d’entre eux sont privés de leurs droits à l’éducation, contraints de renoncer aux études dès leur plus jeune âge, pour faire face aux dures réalités de la vie. Ils travaillent souvent pour subvenir aux besoins de leurs familles.
Selon les dernières statistiques de l’UNICEF, environ 7 adolescents sur 10 au Tchad sont soumis au travail des enfants. Ce phénomène touche principalement les enfants âgés de 5 à 15 ans, issus de familles défavorisées. Contraints de compenser les difficultés financières familiales, ces enfants perdent tout intérêt pour les études, contribuant ainsi à l’augmentation du taux de déscolarisation en milieu urbain. Mais que dit le cadre juridique sur cette problématique ?
Un cadre juridique protecteur, mais mal appliqué
L’article 32 de la Convention internationale sur les droits de l’enfant stipule : « Les États parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation, sa santé, ou son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. »
Au Tchad, des instruments juridiques tels que la Convention relative aux droits de l’enfant de 1990, ou encore la Convention n° 182 sur les pires formes de travail des enfants existent. Ces dispositifs sont complétés par le Programme national d’action en faveur de l’enfant tchadien. Cependant, malgré ces lois et conventions, leur mise en œuvre reste largement insuffisante, face aux réalités du pays.
Les causes multiples du travail des enfants
Si la pauvreté est souvent citée comme la principale cause du travail des enfants, elle n’est pas la seule. Une enquête menée au quartier Ridina, dans le 5ᵉ arrondissement de N’Djamena, révèle que beaucoup de parents ignorent l’importance de l’éducation.
« Si le but de l’école, c’est de gagner de l’argent, autant que l’enfant apprenne un métier ou fasse du commerce dès son jeune âge », explique un père de famille ayant trois enfants employés dans l’emballage de motos. Ce témoignage met en lumière un autre problème : l’absence de sensibilisation sur le rôle de l’éducation dans l’avenir des enfants. De nombreux parents, eux-mêmes non scolarisés, reproduisent ce cycle en ne valorisant pas l’école.
Des solutions pour un avenir meilleur
La lutte contre le travail des enfants nécessite des efforts conjoints : - Sensibiliser les parents : L’accent doit être mis sur l’importance de l’éducation et sur les lois interdisant le travail des enfants.
- Rendre la scolarisation obligatoire : Des mesures strictes devraient être mises en place pour garantir que tous les enfants soient inscrits à l’école, avec un contrôle régulier au niveau des ménages.
- Planification familiale : Encourager les familles à mieux planifier leur nombre d’enfants en fonction de leurs moyens financiers.
- Associer éducation et travail léger : Inspirons-nous des pratiques traditionnelles, où les enfants participaient à des activités comme le travail agricole à titre d’apprentissage, tout en poursuivant leur scolarité.
Enfin, il est crucial de reconnaître que l’école, bien qu’essentielle, ne garantit pas automatiquement un avenir meilleur. Elle doit être accompagnée de formations pratiques adaptées. Les parents doivent jouer un rôle central dans l’éducation de leurs enfants, tandis que l’État doit assurer un cadre favorable à leur épanouissement. Un pays qui ne s’investit pas dans l’éducation de ses enfants compromet son avenir.