Une antenne réseau à Goz Beida, au Sila, Tchad. Illustration © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Les citoyens n'ont plus accès à Internet depuis plus d'une semaine dans les provinces du Tchad, tandis qu'à N'Djamena, ce sont les réseaux sociaux qui sont restreints. Au Sila, des habitants déplorent cette censure.
"Ça ne va pas. Je suis un étudiant, depuis plus d'une semaine je ne suis pas informé de ce qui se passe. Je ne sais quoi faire. Même certains de mes amis avec qui l'ont échangeait, c'est impossible", déclare Oumar Boba Sadjo.
Il demande au gouvernement de revoir cette mesure et de trouver une solution : "On est jeunes, on a besoin de s'informer chaque jour. Depuis une semaine ça ne va pas. On ne sait même pas ce qui se passe."
"Ça ne va pas. Je suis un étudiant, depuis plus d'une semaine je ne suis pas informé de ce qui se passe. Je ne sais quoi faire. Même certains de mes amis avec qui l'ont échangeait, c'est impossible", déclare Oumar Boba Sadjo.
Il demande au gouvernement de revoir cette mesure et de trouver une solution : "On est jeunes, on a besoin de s'informer chaque jour. Depuis une semaine ça ne va pas. On ne sait même pas ce qui se passe."
Un citoyen réagit à la restriction d'accès à Internet au Tchad, le 5 août 2020. © Mahamat Issa Gadaya/Alwihda Info
Pour Abdoulaye Idriss Sakhaïroun, un habitant rencontré au marché de Goz Beida, la coupure d'Internet a limité beaucoup de choses. Car, "sans connexion, on ne trouve pas d'informations. Nous voulons que le gouvernement fasse quelque chose pour nous libérer de la restriction."
"On entend des rumeurs selon lesquelles c'est suite à un incident au marché de Champ de fils de N'Djamena que le gouvernement a coupé. S'il y a des gens fautifs, le gouvernement a la possibilité de les chercher mais ne pas limiter les libertés de tous les autres qui ne sont pas fautifs", dit-il.
"Nous, avec la connexion, on échange avec nos collègues, nos frères qui sont un peu partout, à l'étranger. Sans la connexion, presque toutes les activités sont bloquées", ajoute Abdoulaye Idriss Sakhaïroun.
D'autres citoyens rencontrés se disent plutôt favorables à cette restriction qui est la "conséquence du comportement d'internautes" et vise à "préserver l'unité nationale."
La restriction de l'accès à Internet constitue un manque à gagner pour les opérateurs, les vendeurs de crédits et cartes Sim mais aussi l'économie numérique. Les autorités n'ont pas donné de détails sur la durée de cette mesure justifiée notamment par la propagation de messages à caractère haineux.
L'association des consommateurs, Internet Sans Frontières, Reporters Sans Frontières ou encore des avocats tchadiens ont appelé ces derniers jours le gouvernement à lever cette mesure.
"On entend des rumeurs selon lesquelles c'est suite à un incident au marché de Champ de fils de N'Djamena que le gouvernement a coupé. S'il y a des gens fautifs, le gouvernement a la possibilité de les chercher mais ne pas limiter les libertés de tous les autres qui ne sont pas fautifs", dit-il.
"Nous, avec la connexion, on échange avec nos collègues, nos frères qui sont un peu partout, à l'étranger. Sans la connexion, presque toutes les activités sont bloquées", ajoute Abdoulaye Idriss Sakhaïroun.
D'autres citoyens rencontrés se disent plutôt favorables à cette restriction qui est la "conséquence du comportement d'internautes" et vise à "préserver l'unité nationale."
La restriction de l'accès à Internet constitue un manque à gagner pour les opérateurs, les vendeurs de crédits et cartes Sim mais aussi l'économie numérique. Les autorités n'ont pas donné de détails sur la durée de cette mesure justifiée notamment par la propagation de messages à caractère haineux.
L'association des consommateurs, Internet Sans Frontières, Reporters Sans Frontières ou encore des avocats tchadiens ont appelé ces derniers jours le gouvernement à lever cette mesure.