Au Tchad, l'inquiétude gagne de plus en plus les autorités face à la colère grandissante de la population qui a dû surmonter une difficile pénurie de gaz et peine à se nourrir avec la pauvreté et la cherté de la vie. Ces dernières semaines, la révolution populaire au Soudan préoccupe le Gouvernement. L'appel à la marche pacifique du Collectif tchadien contre la vie chère, de militants et d'acteurs de la société civile a renforcé l'inquiétude.
Pour éviter une répercussion du scénario soudanais au Tchad, le président de la République et le ministère des Mines, du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé étudient depuis plusieurs jours un projet de réduction, voire de suppression des taxes douanières sur les aliments importés. L'existence du projet, confirmée ce vendredi par le chef de l'Etat, permettrait de réduire la cherté de la vie et devrait se concrétiser rapidement pour une probable "période de test de six mois", a précisé Idriss Déby.
En se penchant sur la taxation des aliments importés, le Gouvernement veut dissiper la colère des tchadiens et éviter une possible contestation, explique une source au sein du Gouvernement.
Des "commerçants véreux"
Le 11 avril 2019, le conseil militaire de transition soudanais a annoncé la fermeture des frontières du pays, y compris avec le Tchad. La frontière soudanaise constitue un enjeu économique pour de nombreux commerçants. Des denrées alimentaires sont importées en quantité depuis le Soudan et sont commercialisées sur tout le territoire tchadien. Cependant, des "commerçants" proches du pouvoir importent des marchandises du Soudan sans payer des frais de douanes, et ce, sans pour autant faire baisser les prix.
Ce vendredi, lors de l'inauguration d'un complexe industriel de production de farine de maïs à Farcha, le président a dénoncé "le cas des chefs traditionnels, sous-préfets, maires, agents de la gendarmerie, de la police, agents des eaux et forêts et autres qui arnaquent (...) et font augmenter les prix".
Environ 72% des habitants du pays ont déclaré avoir eu du mal à se permettre d'acheter de la nourriture à un moment donné au cours de l'année 2018, selon une enquête menée par Gallup.
Pour éviter une répercussion du scénario soudanais au Tchad, le président de la République et le ministère des Mines, du Développement industriel, commercial et de la Promotion du secteur privé étudient depuis plusieurs jours un projet de réduction, voire de suppression des taxes douanières sur les aliments importés. L'existence du projet, confirmée ce vendredi par le chef de l'Etat, permettrait de réduire la cherté de la vie et devrait se concrétiser rapidement pour une probable "période de test de six mois", a précisé Idriss Déby.
En se penchant sur la taxation des aliments importés, le Gouvernement veut dissiper la colère des tchadiens et éviter une possible contestation, explique une source au sein du Gouvernement.
Des "commerçants véreux"
Le 11 avril 2019, le conseil militaire de transition soudanais a annoncé la fermeture des frontières du pays, y compris avec le Tchad. La frontière soudanaise constitue un enjeu économique pour de nombreux commerçants. Des denrées alimentaires sont importées en quantité depuis le Soudan et sont commercialisées sur tout le territoire tchadien. Cependant, des "commerçants" proches du pouvoir importent des marchandises du Soudan sans payer des frais de douanes, et ce, sans pour autant faire baisser les prix.
Ce vendredi, lors de l'inauguration d'un complexe industriel de production de farine de maïs à Farcha, le président a dénoncé "le cas des chefs traditionnels, sous-préfets, maires, agents de la gendarmerie, de la police, agents des eaux et forêts et autres qui arnaquent (...) et font augmenter les prix".
Environ 72% des habitants du pays ont déclaré avoir eu du mal à se permettre d'acheter de la nourriture à un moment donné au cours de l'année 2018, selon une enquête menée par Gallup.