La Compagnie Sucrière du Tchad (CST) semble être à bout de souffle avec l'arrêt de la vente de son sucre depuis le mois d'août 2018. Malgré un arrêté du ministère des Mines, du Développement industriel et commercial, et de la Promotion du secteur privé signé le 18 janvier 2019 et portant interdiction de la commercialisation du sucre importé dans la partie méridionale du Tchad, la CST ne parvient pas à vendre.
Cette panoplie de difficultés ont largement contribué à la cessation de la trésorerie. La CST n'arrive pas à son tour à s'acquitter de ses engagements salariaux avec ses employés et à couvrir les charges nécessaires permettant d'assurer l’assiduité de sa production. Elle n'est plus en mesure de payer ses impôts à l’Etat, ni de collecter la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en raison de l'absence de ventes depuis 8 mois. Pourtant auparavant, l’Etat percevait de la CST plus de 5 milliards Francs CFA par an de taxes.
Au cas où les autorités tchadiennes ne prennent pas des dispositions dans les jours à venir pour contrecarrer l’importation frauduleuse du sucre vers la partie méridionale du Tchad, la CST pourrait procéder à la fermeture de ses portes.
Cette panoplie de difficultés ont largement contribué à la cessation de la trésorerie. La CST n'arrive pas à son tour à s'acquitter de ses engagements salariaux avec ses employés et à couvrir les charges nécessaires permettant d'assurer l’assiduité de sa production. Elle n'est plus en mesure de payer ses impôts à l’Etat, ni de collecter la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en raison de l'absence de ventes depuis 8 mois. Pourtant auparavant, l’Etat percevait de la CST plus de 5 milliards Francs CFA par an de taxes.
Au cas où les autorités tchadiennes ne prennent pas des dispositions dans les jours à venir pour contrecarrer l’importation frauduleuse du sucre vers la partie méridionale du Tchad, la CST pourrait procéder à la fermeture de ses portes.
La production tchadienne freinée par les importations
D'après un responsable de la société, la CST est contrainte depuis 8 mois de faire des choix illogiques entre payer les salaires du personnel, mettre du carburant dans les tracteurs pour continuer la campagne ou bien d'arrêter d’irriguer la canne. Il ajoute que cette situation aura des conséquences sur la prochaine campagne sucrière.
Le non respect des textes et des décisions gouvernementales par les autorités locales encourage l'importation du sucre depuis le Soudan et le Cameroun, ce qui freine la production tchadienne du sucre. « La seule chose qui nous permettra de nous en sortir est que l’Etat, à travers la Douane, prenne des mesures fortes pour contrôler les entrées de sucre dans le pays, et qu’on applique la même règle à tout le monde comme c’est le cas dans tous les pays producteurs y compris les plus importants. Soit l’Etat décide de protéger le secteur agricole et de mettre en place une vraie politique à long terme, soit la CST sera contrainte de fermer ses portes », nous confie sous couvert de l'anonymat, un responsable de la CST.
D'après un responsable de la société, la CST est contrainte depuis 8 mois de faire des choix illogiques entre payer les salaires du personnel, mettre du carburant dans les tracteurs pour continuer la campagne ou bien d'arrêter d’irriguer la canne. Il ajoute que cette situation aura des conséquences sur la prochaine campagne sucrière.
Le non respect des textes et des décisions gouvernementales par les autorités locales encourage l'importation du sucre depuis le Soudan et le Cameroun, ce qui freine la production tchadienne du sucre. « La seule chose qui nous permettra de nous en sortir est que l’Etat, à travers la Douane, prenne des mesures fortes pour contrôler les entrées de sucre dans le pays, et qu’on applique la même règle à tout le monde comme c’est le cas dans tous les pays producteurs y compris les plus importants. Soit l’Etat décide de protéger le secteur agricole et de mettre en place une vraie politique à long terme, soit la CST sera contrainte de fermer ses portes », nous confie sous couvert de l'anonymat, un responsable de la CST.
La baisse du prix du sucre de la CST recommandée
Une mission dépêchée par le ministère des Mines, du Développement industriel et commercial, et de la Promotion du secteur privé a visité les marchés, dans neuf localités de sept provinces, pour procéder à la vérification des différents types de sucre importés et des prix. Elle s'est rendue à l’évidence de la présence de sucre en provenance du Soudan et de la Thaïlande passant par Tiné, Koulbous, Adré, Goz-Béïda et Tissi, à destination soit de N’Djaména ou de Sarh, et alimentant toutes les provinces du pays.
Du sucre de l’Union Européenne, du Brésil, du Maroc, et de l’Afrique du Sud entre par Kouteré à destination de Moundou pour être distribué dans les autres localités. La mission conclut que les prix de ces différentes marques de sucre identifiées varient d’un marché à un autre.
Elle relève que le sucre en provenance du Soudan, subventionné par l’Etat soudanais pour assurer la consommation locale avec une monnaie soudanaise dévaluée, coûte moins cher que le sucre tchadien. La mission recommande entre autres, la baisse du prix du sucre de la CST par la réduction des coûts de production et l’exonération de la TVA pour un prix équitable par rapport à la zone septentrionale, la revue du prix de référence en douane pour le sucre importé en le remontant à son niveau initial de 330 Francs CFA/kg au lieu de 250 Francs CFA/kg pratiqué actuellement et l’interdiction du sucre importé aux frontières d’entrée de la zone méridionale.
Une mission dépêchée par le ministère des Mines, du Développement industriel et commercial, et de la Promotion du secteur privé a visité les marchés, dans neuf localités de sept provinces, pour procéder à la vérification des différents types de sucre importés et des prix. Elle s'est rendue à l’évidence de la présence de sucre en provenance du Soudan et de la Thaïlande passant par Tiné, Koulbous, Adré, Goz-Béïda et Tissi, à destination soit de N’Djaména ou de Sarh, et alimentant toutes les provinces du pays.
Du sucre de l’Union Européenne, du Brésil, du Maroc, et de l’Afrique du Sud entre par Kouteré à destination de Moundou pour être distribué dans les autres localités. La mission conclut que les prix de ces différentes marques de sucre identifiées varient d’un marché à un autre.
Elle relève que le sucre en provenance du Soudan, subventionné par l’Etat soudanais pour assurer la consommation locale avec une monnaie soudanaise dévaluée, coûte moins cher que le sucre tchadien. La mission recommande entre autres, la baisse du prix du sucre de la CST par la réduction des coûts de production et l’exonération de la TVA pour un prix équitable par rapport à la zone septentrionale, la revue du prix de référence en douane pour le sucre importé en le remontant à son niveau initial de 330 Francs CFA/kg au lieu de 250 Francs CFA/kg pratiqué actuellement et l’interdiction du sucre importé aux frontières d’entrée de la zone méridionale.