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Tchad : la mauvaise gestion des ressources naturelles, un facteur freinant le vivre-ensemble


Alwihda Info | Par - 16 Octobre 2022


Le coordinateur provincial de la Ligue tchadienne des droits de l'Homme du Ouaddaï et Wadi Fira, Outman Abakar Zaid, a organisé le 15 octobre un café politique dans la salle des réunions du Projet d'appui à la société civile du ouaddaï (PASOC).


Tchad : la mauvaise gestion des ressources naturelles, un facteur freinant le vivre-ensemble
Le café politique a été axé sur le thème de l'exploitation des ressources naturelles et du vivre-ensemble à l'endroit des représentants des partis politiques, des ONG et des organisations de la société civile de la place.

Outman Abakar Zaid a rappelé que le Tchad, depuis son accession à l'indépendance, a été le théâtre des conflits armés qui ont occasionné une dégradation alarmante de l'environnement politique et sécuritaire, marqué par les violations massives des droits humains d'une manière générale et particulièrement les droits des populations les plus vulnérables.

La coexistence entre les différentes coutumes, traditions ou religions, la quête des nouvelles terres et ressources alimentent des différends qui se terminent en conflits parfois sanglants. Pour Outman Abakar Zaid, les conflits fonciers et ceux entre agriculteurs et éleveurs ou autres sont autant de situation qui sont des entorses à la paix et à la cohabitation pacifique.

La radicalisation des consciences, la violation répétée des droits humains et l'impunité occasionnent des frustrations et le sentiment de victimisation. Des foyers de tensions sont récurrents et des accrochages sporadiques sont enregistrés dans divers contrées du département de la province, ajoute Outman Abakar Zaid.

Les malheureux incidents survenus dans la province sont des tristes illustrations. Différentes questions se posent sur le vivre-ensemble et l'acceptation de la différence. Il semble important aujourd'hui de mettre un accent particulier sur l'information, la sensibilisation et l'éducation des populations, les jeunes en l'occurrence.

Les populations de la province du Ouaddaï et Wadi Fira doivent accepter l'accueil de l'autre dans sa différence afin de sauvegarder la paix sociale. L'initiative que porte la Ligue tchadienne des droits de l'Homme en organisant cette rencontre d'échange constitue une occasion de promouvoir des valeurs de vivre-ensemble autour de la gestion des ressources naturelles qui devient de plus en plus problématique. À travers ce café, c'est une manière de déterminer des stratégies communes de gestion des conflits liées à l'exploitation des ressources naturelles.

De plus, il faut dire que pour une raison ou une autre, nous manquons tous à notre devoir de promouvoir la cohabitation pacifique autour des ressources naturelles qui étaient hier un bien commun, un grenier pour tous. Elles sont devenues une source de déchirure et de conflits de nos jours.

La destruction de l'environnement, l'exploitation anarchique des ressources minières, les occupations anarchiques des terres sont aujourd'hui sources de beaucoup de malaises dans nos milieux et nous devrons, chacun à son niveau, agir pour la préservation des liens et la cohésion sociale dans nos contrées, a conclu Outman Abakar Zaid.
Abba Issa
Correspondant au Ouaddaï et zone Nord-Est En savoir plus sur cet auteur



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