Le gouvernement, à l’intercession du Conseil National de Transition, a voté une loi d’habilitation, légiférant par ordonnance pendant les vacances parlementaires. Il a adopté en Conseil des ministres une ordonnance portant sur la restructuration des unités administratives.
Cet acte, selon le Pr Ahmat Mahamat Hassan, consacre la division ethnique, tribale, et clanique. Cela fragilise le vivre ensemble, un aspect crucial pour la construction de la future nation tchadienne. Les individus pourraient se renfermer sur eux-mêmes, pour survivre face à la carence de l'État, et des institutions de la République.
Selon le Pr Ahmat Mahamat Hassan, la restructuration administrative vise d'abord à encadrer la population sur un espace précis. Elle comporte des volets sociologique, politique, économique, et anthropologique, particulièrement pour un pays ayant une République identitaire clanique, et ayant opté pour la décentralisation.
Ce découpage est une forme de concentration administrative territoriale, en prélude aux futures élections locales qui verront la mise en place des collectivités territoriales décentralisées. Ces collectivités éliront les futurs sénateurs, à travers les conseillers locaux. Le découpage actuel, basé sur un quotient électoral de 90 000 habitants, est critiqué pour n'avoir pas pris en compte tous les volets mentionnés (économique, politique, sociologique, anthropologique et historique).
Cette approche, selon lui, entraîne un déséquilibre dans la future Assemblée nationale, défavorisant les zones démographiquement denses, comme celles du sud du pays. Il souligne que les députés représentent la nation et doivent renforcer la démocratie.
Or, avec cette restructuration, les zones moins peuplées auront autant de députés que les zones densément peuplées, entraînant une représentation nationale déséquilibrée. Cette question n’est pas identitaire (musulmans contre chrétiens), mais concerne le déséquilibre de la représentation à l’Assemblée nationale.
Le Pr Ahmat Mahamat Hassan rappelle que l'exclusion de certaines communautés, notamment arabo-musulmanes du nord, de la gestion publique a engendré des révoltes historiques, telles que celles de 1963 et 1966, avec la création du FROLINAT. Cette exclusion a initié un cycle de violence pour la recherche du pouvoir au Tchad.
Il déplore que les autorités ne prennent pas en compte les conséquences politiques, identitaires, communautaires, tribales, claniques, coutumières et traditionnelles de leurs actes. Pour lui, cette restructuration vise principalement des objectifs politiques, en cherchant à conserver le pouvoir.
Le gouvernement, ayant déjà le contrôle de l'exécutif, cherche à contrôler le législatif pour consolider son assise, et combler le déficit de légitimité par rapport à une révolution pacifique. Il s'agit de favoriser les zones ayant démontré leur soutien au pouvoir actuel, lors des élections passées.
Le politologue et ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux conclut que cette restructuration ne répond pas aux critères de viabilité économique nécessaires pour les nouvelles collectivités territoriales décentralisées. Les Tchadiens ne doivent pas attendre un avenir lointain, pour constater les effets de cette décision : le Tchad est déjà marqué par des replis identitaires, claniques et tribaux, ce qui accroît la crise identitaire.
Le gouvernement, en cherchant à contrôler tous les organes de l'État, y compris potentiellement le judiciaire, met en péril la démocratie et la séparation des pouvoirs, compromettant ainsi la refondation annoncée pour l'unité des Tchadiens.
Cet acte, selon le Pr Ahmat Mahamat Hassan, consacre la division ethnique, tribale, et clanique. Cela fragilise le vivre ensemble, un aspect crucial pour la construction de la future nation tchadienne. Les individus pourraient se renfermer sur eux-mêmes, pour survivre face à la carence de l'État, et des institutions de la République.
Selon le Pr Ahmat Mahamat Hassan, la restructuration administrative vise d'abord à encadrer la population sur un espace précis. Elle comporte des volets sociologique, politique, économique, et anthropologique, particulièrement pour un pays ayant une République identitaire clanique, et ayant opté pour la décentralisation.
Ce découpage est une forme de concentration administrative territoriale, en prélude aux futures élections locales qui verront la mise en place des collectivités territoriales décentralisées. Ces collectivités éliront les futurs sénateurs, à travers les conseillers locaux. Le découpage actuel, basé sur un quotient électoral de 90 000 habitants, est critiqué pour n'avoir pas pris en compte tous les volets mentionnés (économique, politique, sociologique, anthropologique et historique).
Cette approche, selon lui, entraîne un déséquilibre dans la future Assemblée nationale, défavorisant les zones démographiquement denses, comme celles du sud du pays. Il souligne que les députés représentent la nation et doivent renforcer la démocratie.
Or, avec cette restructuration, les zones moins peuplées auront autant de députés que les zones densément peuplées, entraînant une représentation nationale déséquilibrée. Cette question n’est pas identitaire (musulmans contre chrétiens), mais concerne le déséquilibre de la représentation à l’Assemblée nationale.
Le Pr Ahmat Mahamat Hassan rappelle que l'exclusion de certaines communautés, notamment arabo-musulmanes du nord, de la gestion publique a engendré des révoltes historiques, telles que celles de 1963 et 1966, avec la création du FROLINAT. Cette exclusion a initié un cycle de violence pour la recherche du pouvoir au Tchad.
Il déplore que les autorités ne prennent pas en compte les conséquences politiques, identitaires, communautaires, tribales, claniques, coutumières et traditionnelles de leurs actes. Pour lui, cette restructuration vise principalement des objectifs politiques, en cherchant à conserver le pouvoir.
Le gouvernement, ayant déjà le contrôle de l'exécutif, cherche à contrôler le législatif pour consolider son assise, et combler le déficit de légitimité par rapport à une révolution pacifique. Il s'agit de favoriser les zones ayant démontré leur soutien au pouvoir actuel, lors des élections passées.
Le politologue et ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux conclut que cette restructuration ne répond pas aux critères de viabilité économique nécessaires pour les nouvelles collectivités territoriales décentralisées. Les Tchadiens ne doivent pas attendre un avenir lointain, pour constater les effets de cette décision : le Tchad est déjà marqué par des replis identitaires, claniques et tribaux, ce qui accroît la crise identitaire.
Le gouvernement, en cherchant à contrôler tous les organes de l'État, y compris potentiellement le judiciaire, met en péril la démocratie et la séparation des pouvoirs, compromettant ainsi la refondation annoncée pour l'unité des Tchadiens.