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Tchad : la surcharge des mototaxis prend de l’ampleur à N’Djamena


Alwihda Info | Par Martin Hidgé Ndouba - 7 Septembre 2021


Ce secteur d’activité emploie de nombreux jeunes qui n’ont, pour la plupart, aucune maitrise du code de la route.


Connus sous l’appellation locale « clandomen », les conducteurs de mototaxis se sont familiarisés avec une surcharge de marchandises, sous prétexte de gagner plus en un seul tour. Et en voulant encaisser plus, les moto-taximan s’exposent à des risques et mettent en danger la vie de leurs passagers, car le conducteur a forcément de la peine à maitriser l’engin. Pour garder l’équilibre, la moto doit transporter un poids n’excédant pas 80 kg.

Pourtant, les conducteurs de mototaxis prennent deux à trois sacs, en plus du propriétaire des marchandises ou des bagages. Cela étant, le conducteur de la moto finit par rester assis sur le réservoir de la moto avant de conduire. La surcharge sur les motos n’est pas sans conséquence : accident de la route et amortissement rapide de l’engin. Benoit, un motocycliste, se dit conscient des risques mais estime « qu’il faut maitriser le volant, avant de se lancer à cette pratique qui rapporte plus ». Cette pratique est aussi au bénéfice des passagers : « on surcharge parce qu’on n’a pas le choix. Si un passager ne veut pas être surchargé, il doit prendre deux mototaxis en fonction de ses marchandises », indique Haroun, un « clandoman » stationné au marché à mil.

Les engins à deux roues sont fabriqués pour transporter le chauffeur et un passager, lance Djérayom, catéchiste à la paroisse Saint Paul de Kabalaye. « Si nous assistons à de telles pratiques, c’est forcément la pauvreté qui donne l’opportunité de prendre plus de bagages et de diminuer le prix au passager. C’est du gagnant-gagnant, sans mesurer les conséquences », ajoute-t-il. « Ce secteur d’activité emploie beaucoup de jeunes qui n’ont aucune maitrise du code de la route », confie Masra, responsable d’auto-école. La surcharge est provoquée par un manque de formation.

« Avant de toucher à un engin, quelle que soit la catégorie, on doit se rassurer qu’on a suivi une formation dans une auto-école », conclut-il. Il faut noter que cette activité est née du chômage des jeunes. Pour faire face à ce phénomène qui met en danger la vie de la jeunesse, il faut passer par une sensibilisation. Les responsables de la sécurité routière sont donc appelés à prendre des mesures sanctionnant les surcharges des mototaxis. Si le transport en amazone (plus de deux personnes sur une moto) est interdit, il faut en faire autant avec la surcharge des « clandomen » en imposant un poids normal pour leur sécurité, et partant, celle des autres usagers de la route.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)





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