Dans les rues de Chagoua, ce sont des colonnes de centaines de Toyata bourrées à rebords d'éléments du Groupement mobile d'intervention de la police (GMIP) et de la garde nationale et nomade du Tchad (GNNT) qui circulent à entrer en collision. Regards impitoyables, l'index sur la gâchette, les grenades fumigènes explosent par endroits car des manifestations, par petits groupes, brûlent des pneus et disparaissent. Arrivés dans la plupart des cas tardivement, les militaires se chargent d'éteindre les flammes. Et le cache-cache reprend.
Fouille d'armes, prétexte
Vendredi dès l'aube, les militaires ont investi les domiciles privés pour fouiller de fond en comble, dit-on, des armes. La population a jacassé. "Qu'on nous laisse tranquilles. Nous n'avons pas d'armes ici. C'est du n'importe quoi !", s'emporte un enseignant. "On cherche des poux sur des crânes tondus", semble défendre Masra Succès un militant des Transformateurs. "Ce n'est qu'un prétexte. On veut décourager les manifestants de demain", tranche un soixantenaire.
Le même dispositif militaire a pris d'assaut les ronds-points des deux quartiers, fouillant motocyclistes et automobilistes provoquant des embouteillages monstres.
Classes fermées
Dans les établissements scolaires des quartiers Chagoua et Habbena, c'est une débandade. La fermeture des écoles est devenu d'ailleurs un réflexe. "Demain, restez à la maison", ressasse-t-on aux élèves à la veille de chaque manifestation. Les élèves des rarissimes écoles qui ont ouvert, étudient la mort dans l'âme.
Fouille d'armes, prétexte
Vendredi dès l'aube, les militaires ont investi les domiciles privés pour fouiller de fond en comble, dit-on, des armes. La population a jacassé. "Qu'on nous laisse tranquilles. Nous n'avons pas d'armes ici. C'est du n'importe quoi !", s'emporte un enseignant. "On cherche des poux sur des crânes tondus", semble défendre Masra Succès un militant des Transformateurs. "Ce n'est qu'un prétexte. On veut décourager les manifestants de demain", tranche un soixantenaire.
Le même dispositif militaire a pris d'assaut les ronds-points des deux quartiers, fouillant motocyclistes et automobilistes provoquant des embouteillages monstres.
Classes fermées
Dans les établissements scolaires des quartiers Chagoua et Habbena, c'est une débandade. La fermeture des écoles est devenu d'ailleurs un réflexe. "Demain, restez à la maison", ressasse-t-on aux élèves à la veille de chaque manifestation. Les élèves des rarissimes écoles qui ont ouvert, étudient la mort dans l'âme.