Tchad : le torchon brûle entre le SYNECS et l'ENS d'Abéché

Le syndicat rappelle l'opinion que depuis la crise économique de 2016 et celle de covid-19, les enseignants chercheurs de l'ENSA se sont sacrifiés avec beaucoup d'abnégation, de volonté et de détermination pour répondre à leurs obligations et parvenir à une année académique normale. 

L'ENSA est la première de toutes les institutions du supérieur au Tchad à entamer en octobre l'année académique 2021-2022. Malgré cela, le SYNECS affirme avoir constaté avec beaucoup de regrets des menaces et des violences morales répétitives de la direction générale à l'égard des enseignants chercheurs dans l'exercice de leurs fonctions, mais aussi le refus des paiements systématique de droits des enseignants, à savoir les primes d'assistant d'université, la tentative d'attribution du fonds de formation destiné aux enseignants chercheurs sans tenir compte des critères établis par la commission de sélection de dossiers, et le non paiement du reliquat des frais de correction des rapports de stage de l'année académique 2018-2019.

Dans ce climat de méfiance et de refus catégorique de paiement des droits qui perturbe le bon fonctionnement et entrave la formation de qualité à l'ENSA, les enseignants chercheurs ont décidé d'observer une grève d'avertissement d'une semaine du 13 au 20 octobre 2021.

La section SYNECS de l'ENSA met en garde les enseignants chercheurs qui ignorent leurs droits et demande à ses militants de rester vigilants et mobilisés, affirme le secrétaire général Adimatcho Aloua.

"Quatre points sur cinq ont déjà été traités. Ce qu'on a pu faire, on l'a fait. Ce qu'on n'a pas pu faire, on leur a dit. Ils décident de partir en grève pour quelle raison ?", réagit le directeur général de l'ENSA, Dr. Tidjani Zakaria.