Tchad : "on obtient les mêmes diplômes mais sur le terrain, c'est les hommes qui partent"

La directrice adjointe de la voirie urbaine au ministère des Infrastructures, Hapsita Mahamat, a assisté mercredi, à N'Djamena, au lancement de travaux d'aménagement de rues par les membres de l'association des femmes et étudiantes ingénieurs des travaux publics.

La première étape de cette initiative citoyenne a été lancée à l'avenue du Général Doumro (Chari Lagouna), dans le 2ème arrondissement de N'Djamena. La rue a été dégradée suite aux inondations de cette année.

Pour Hapsita Mahamat, l'initiative est à saluer ; elle déplore toutefois le manque de mise en valeur de la femme ingénieur. "C'est déjà une bonne chose. Je les encourage à continuer dans cela parce qu'il n'y a pas de femmes ingénieurs sur le terrain. Malheureusement c'est toujours les hommes qui sont devant. Sinon, à l'école, il y a toujours des femmes", estime Hapsita Mahamat.

"On obtient les mêmes diplômes mais sur le terrain, c'est les hommes qui partent. Or, il y a des femmes qui se battent sur le terrain, et qui sont encore plus performantes que les hommes, donc je les encourage", ajoute-t-elle.

Les femmes de l'association n'entendent pas s'arrêter là, selon la présidente de l'association Fatimé Mahamat Herbama. Elles prévoient d'autres actions urbaines pour améliorer les conditions de vie de la population et appellent à l'unité d'action.