La Convention tchadienne de défense des droits Humains (CTDDH) a présenté ce samedi une synthèse des conclusions de deux rapports rédigés par deux équipes dépêchées dans la région du Ouaddaï, suite aux évènements sanglants survenus entre agriculteurs arabes et éleveurs ouaddaiens dans la région. Ces évènements ont entrainé la mort de 69 personnes de 2016 à novembre 2018.
Les rapports mettent en cause les autorités centrales et locales. Celles-ci seraient à l’origine des conflits intercommunautaires à l’Est du Tchad, selon le rapport. « Nos deux missions ont réussi à établir de façon formelle que les actes posés par le gouvernement à travers leurs relais locaux que sont les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets et surtout les commandants de brigade et de légion de gendarmerie concourent toujours à aggraver ces conflits devenus récurrents ces derniers temps », a déclaré le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou.
Les rapports relèvent que ces évènements sanglants entre éleveurs et agriculteurs sont dus à la mauvaise gouvernance pratiquée par les hauts responsables au niveau central. Les autorités locales deviennent propriétaires des troupeaux de chameaux et d’autres bétails, c’est ainsi que pour la sécurité de leurs propriétés, ils n’hésitent pas à armer les bergers qui disposent de ce fait d'armes à feu qu'elles usent systématiquement en cas de conflit avec les agriculteurs.
« Après le conflit intervenu en date du 10 décembre 2016 entre agriculteurs et éleveurs ayant fait 11 morts, une accalmie relative avait régné pendant près d’une année. Elle a été rompue en 2017 suite à l’initiative du gouverneur de la région du Ouaddaï de l’époque qui signera un arrêté dont les très graves conséquences détermineront la suite des évènements. Cet acte interdisant formellement le ramassage de foin et d’herbe, pris par le gouverneur lui-même, a pratiquement octroyé un sauf conduit aux bergers et à leurs troupeaux pour envahir les champs de villageois qui ne sont pas encore cultivés », explique Mahamat Nour Ahmed Ibedou.
Les rapports mettent en cause les autorités centrales et locales. Celles-ci seraient à l’origine des conflits intercommunautaires à l’Est du Tchad, selon le rapport. « Nos deux missions ont réussi à établir de façon formelle que les actes posés par le gouvernement à travers leurs relais locaux que sont les gouverneurs, les préfets, les sous-préfets et surtout les commandants de brigade et de légion de gendarmerie concourent toujours à aggraver ces conflits devenus récurrents ces derniers temps », a déclaré le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou.
Les rapports relèvent que ces évènements sanglants entre éleveurs et agriculteurs sont dus à la mauvaise gouvernance pratiquée par les hauts responsables au niveau central. Les autorités locales deviennent propriétaires des troupeaux de chameaux et d’autres bétails, c’est ainsi que pour la sécurité de leurs propriétés, ils n’hésitent pas à armer les bergers qui disposent de ce fait d'armes à feu qu'elles usent systématiquement en cas de conflit avec les agriculteurs.
« Après le conflit intervenu en date du 10 décembre 2016 entre agriculteurs et éleveurs ayant fait 11 morts, une accalmie relative avait régné pendant près d’une année. Elle a été rompue en 2017 suite à l’initiative du gouverneur de la région du Ouaddaï de l’époque qui signera un arrêté dont les très graves conséquences détermineront la suite des évènements. Cet acte interdisant formellement le ramassage de foin et d’herbe, pris par le gouverneur lui-même, a pratiquement octroyé un sauf conduit aux bergers et à leurs troupeaux pour envahir les champs de villageois qui ne sont pas encore cultivés », explique Mahamat Nour Ahmed Ibedou.
Le rapport souligne qu’un groupe d’éleveurs dont le nombre de bétail est estimé à 280 têtes de chameaux, se prévalant de l’arrêté, a envahi du 30 novembre 2017 au 1er décembre 2018 des centaines de champs situés aux alentours du village Am-Marga. Cela a conduit les agriculteurs à tenter de chasser les troupeaux de leur champs. Les éleveurs détenteurs d’armes de guerre préalablement fournies par les propriétaires de bétail n’ont pas hésité à tirer sur les agriculteurs, entrainant la mort de quatre d’entre-deux et en blessant cinq dont un éleveur.
Les auteurs de ce rapport recommandent aux hautes autorités du pays d’inscrire l’éradication de ces conflits dans les plans d’action du gouvernement en vue d’éviter une plus grande facture dans le tissu social du Tchad.
Les auteurs de ce rapport recommandent aux hautes autorités du pays d’inscrire l’éradication de ces conflits dans les plans d’action du gouvernement en vue d’éviter une plus grande facture dans le tissu social du Tchad.