Le ministre de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de la Gouvernance locale, Mahamat Abali Salah, a pris un arrêté ce mercredi 13 mars 2019, pour interdire la marche pacifique du 14 mars initiée par le Collectif tchadien contre la vie chère.
La marche visait à protester contre la pénurie de gaz butane qui sévit à N’Djamena et dans le reste du pays. Dans ce contexte tendu, la police est intervenue tôt ce matin pour quadriller l’axe menant vers la maison des médias où devait se tenir le point de presse du président du collectif, Nelly Versinis.
La police a finalement interdit la tenue du point de presse, apprend-t-on auprès de l’un des membres dudit collectif. « Nous prenons acte de cette mesure d’interdiction de marche pacifique pour protester contre la pénurie pendant que les autorités tchadiennes permettent la tenue de grands rassemblements et de grands meetings de partisans du régime qui contribuent à l’accroissement de la misère de notre population. Nous allons attaquer rapidement cette mesure d’interdiction de marche devant la justice pour réclamer sa levée », explique Nelly Versinis.
Des doutes sur l'origine de la pénurie
La pénurie perdure depuis des semaines malgré les sorties fortement médiatisées des plus hautes autorités rassurant les ménages qu’il n’y a ni pénurie, ni rupture de stock de gaz. Il suffit de faire un tour dans la capitale tchadienne pour se rendre à l’évidence. Le constat est que nombreux sont ceux et celles qui tournent en rond, endurent des journées et des semaines entières en se mordant les dents sous le soleil ardent dans de longues files d’attentes devant les points de vente avec leurs bonbonnes de gaz vide sans être servis.
La plupart des détenteurs des bouteilles de gaz sont dans la tourmente dès lors que les détaillants refusent catégoriquement d’échanger les anciennes bouteilles contre de nouvelles bouteilles remplies.
Pendant que le désenchantement de la population, aveuglée par une misère sciemment entretenue, atteint son paroxysme, les autorités ne disent pas la vérité autour de cette pénurie qui perdure et avancent le prétexte d'une révision de la raffinerie.
De la nourriture cuite avec des déchets
La pénurie de gaz butane a obligé certains ménages à préparer de la nourriture avec des vieilles chaussures ramassées dans des poubelles, des déchets de bœufs et des dômes qui coûtent d’ailleurs extrêmement chers. Pour ces raisons, le Collectif tchadien contre la vie chère a appelé à la journée du jeudi 14 mars 2019. Elle est déclarée journée de mécontentement et dénommée « la marche contre la pénurie du gaz butane ». Elle vise à faire pression sur le Gouvernement pour trouver une solution appropriée et alléger la souffrance des ménages ou bien de lever la mesure d’interdiction du bois de chauffe et de charbon pour permettre aux consommateurs de s’alimenter.
Par ailleurs, le collectif en collaboration avec quelques organisations de la société civile, invite la population des dix arrondissements de la ville de N’Djamena victimes de cette souffrance, à se rassembler dans tous les grands ronds-points et carrefours proches de chez eux dès 6h30 du matin ; chacun et chacune avec sa bouteille vide sur la tête ou en main pour une marche pacifique, avec un point de rencontre devant chaque commune d'arrondissement en guise de protestation.
En outre, il demande aux pouvoirs publics de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que cette marche hautement pacifique puisse se dérouler dans le plus grand respect de l’esprit de la liberté individuelle et collective reconnue par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Tchad.
La marche visait à protester contre la pénurie de gaz butane qui sévit à N’Djamena et dans le reste du pays. Dans ce contexte tendu, la police est intervenue tôt ce matin pour quadriller l’axe menant vers la maison des médias où devait se tenir le point de presse du président du collectif, Nelly Versinis.
La police a finalement interdit la tenue du point de presse, apprend-t-on auprès de l’un des membres dudit collectif. « Nous prenons acte de cette mesure d’interdiction de marche pacifique pour protester contre la pénurie pendant que les autorités tchadiennes permettent la tenue de grands rassemblements et de grands meetings de partisans du régime qui contribuent à l’accroissement de la misère de notre population. Nous allons attaquer rapidement cette mesure d’interdiction de marche devant la justice pour réclamer sa levée », explique Nelly Versinis.
Des doutes sur l'origine de la pénurie
La pénurie perdure depuis des semaines malgré les sorties fortement médiatisées des plus hautes autorités rassurant les ménages qu’il n’y a ni pénurie, ni rupture de stock de gaz. Il suffit de faire un tour dans la capitale tchadienne pour se rendre à l’évidence. Le constat est que nombreux sont ceux et celles qui tournent en rond, endurent des journées et des semaines entières en se mordant les dents sous le soleil ardent dans de longues files d’attentes devant les points de vente avec leurs bonbonnes de gaz vide sans être servis.
La plupart des détenteurs des bouteilles de gaz sont dans la tourmente dès lors que les détaillants refusent catégoriquement d’échanger les anciennes bouteilles contre de nouvelles bouteilles remplies.
Pendant que le désenchantement de la population, aveuglée par une misère sciemment entretenue, atteint son paroxysme, les autorités ne disent pas la vérité autour de cette pénurie qui perdure et avancent le prétexte d'une révision de la raffinerie.
De la nourriture cuite avec des déchets
La pénurie de gaz butane a obligé certains ménages à préparer de la nourriture avec des vieilles chaussures ramassées dans des poubelles, des déchets de bœufs et des dômes qui coûtent d’ailleurs extrêmement chers. Pour ces raisons, le Collectif tchadien contre la vie chère a appelé à la journée du jeudi 14 mars 2019. Elle est déclarée journée de mécontentement et dénommée « la marche contre la pénurie du gaz butane ». Elle vise à faire pression sur le Gouvernement pour trouver une solution appropriée et alléger la souffrance des ménages ou bien de lever la mesure d’interdiction du bois de chauffe et de charbon pour permettre aux consommateurs de s’alimenter.
Par ailleurs, le collectif en collaboration avec quelques organisations de la société civile, invite la population des dix arrondissements de la ville de N’Djamena victimes de cette souffrance, à se rassembler dans tous les grands ronds-points et carrefours proches de chez eux dès 6h30 du matin ; chacun et chacune avec sa bouteille vide sur la tête ou en main pour une marche pacifique, avec un point de rencontre devant chaque commune d'arrondissement en guise de protestation.
En outre, il demande aux pouvoirs publics de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que cette marche hautement pacifique puisse se dérouler dans le plus grand respect de l’esprit de la liberté individuelle et collective reconnue par la Constitution et les conventions internationales ratifiées par le Tchad.