Le Tribunal de grande instance de N'Djamena a prononcé vendredi des peines allant de cinq à 10 ans de prison ferme, assorties d'amendes mais aussi du sursis, à l'encontre de 11 personnes jugées dans l'affaire du trafic de Tramadol démantelé au Tchad.
L'avocat maître Alain Kagonbé a dénoncé "une distribution de peines", estimant que le Tribunal "n'a fait que reproduire les réquisitions du ministère public à quelques exceptions près."
Selon lui, "c'est une décision extrêmement décevante. Ça nous a semblé que le Tribunal a répondu à l'attente de la clameur publique. C'est ce que l'opinion nationale et internationale attend. C'est une décision qui nous semble beaucoup plus politique que juridique. Nous l'avons déjà dénoncé, le délai de garde à vue qui a été de six mois est prévu nulle part dans notre Code de procédure pénale."
"C'est une procédure qui devait être annulée. Notre exception a été rejetée. Au fond, nous avons assisté à une distribution automatique de peines. C'est sans surprise, à l'exception d'une personne qui a écopé d'une peine d'emprisonnement avec sursis, le reste a été condamné à des peines allant de cinq à dix ans", a expliqué maître Alain Kagonbé.
"Nous restons sereins. Nous avons relevé appel. C'est un débat que nous allons mener jusqu'à la cour d'appel voire à la Cour suprême", a-t-il ajouté.
Alain Kagonbé s'est indigné contre la violation des délais de garde à vue et le non-respect des procédures : "Depuis le début de la procédure, logiquement, nos clients devaient rentrer. La procédure devait être annulée. Plein d'innocents ont été injustement condamnés. Dire le droit, ce n'est pas dire un verdict qui satisfasse un public. Dire le droit c'est rendre justice. Là, nous avons assisté à un spectacle. Ce qui est déplorable. Nous en appelons à l'indépendance de notre justice. À ce titre seulement, nous pouvons construire notre État de droit que nous attendons de tous nos vœux."
L'avocat maître Alain Kagonbé a dénoncé "une distribution de peines", estimant que le Tribunal "n'a fait que reproduire les réquisitions du ministère public à quelques exceptions près."
Selon lui, "c'est une décision extrêmement décevante. Ça nous a semblé que le Tribunal a répondu à l'attente de la clameur publique. C'est ce que l'opinion nationale et internationale attend. C'est une décision qui nous semble beaucoup plus politique que juridique. Nous l'avons déjà dénoncé, le délai de garde à vue qui a été de six mois est prévu nulle part dans notre Code de procédure pénale."
"C'est une procédure qui devait être annulée. Notre exception a été rejetée. Au fond, nous avons assisté à une distribution automatique de peines. C'est sans surprise, à l'exception d'une personne qui a écopé d'une peine d'emprisonnement avec sursis, le reste a été condamné à des peines allant de cinq à dix ans", a expliqué maître Alain Kagonbé.
"Nous restons sereins. Nous avons relevé appel. C'est un débat que nous allons mener jusqu'à la cour d'appel voire à la Cour suprême", a-t-il ajouté.
Alain Kagonbé s'est indigné contre la violation des délais de garde à vue et le non-respect des procédures : "Depuis le début de la procédure, logiquement, nos clients devaient rentrer. La procédure devait être annulée. Plein d'innocents ont été injustement condamnés. Dire le droit, ce n'est pas dire un verdict qui satisfasse un public. Dire le droit c'est rendre justice. Là, nous avons assisté à un spectacle. Ce qui est déplorable. Nous en appelons à l'indépendance de notre justice. À ce titre seulement, nous pouvons construire notre État de droit que nous attendons de tous nos vœux."