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Tchad : violence faite aux hommes, une réalité taboue


Alwihda Info | Par Martin Hidgué Ndouba - 6 Juillet 2021



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Au Tchad et dans toutes les sociétés du monde, les yeux sont ouverts sur la violence faites aux femmes, fermés sur celles dont sont victimes les hommes. Et pourtant, ce phénomène s'accentue mais est largement sous-estimé. Nul n'a besoin des « grandes oreilles » pour la violence faite aux hommes. C'est ainsi que le gouverneur de la province du Mandoul, Mme Diamra Bétolngar met en garde les femmes de sa localité sur la violence à l'égard des hommes. Le mois de juin a été fatidique, plus de sept cas d’assassinat ont été enregistrés à Moissala dans le département de Barh-Sara et Bédjondo, dans le département de Mandoul Occidental. Le dernier cas est celui du gendarme qui a pris le coup de pilon à la tête par son épouse à Koumra.

Selon Mme le gouverneur, le facteur créant ces barbaries est l'alcoolisme. Elle invite les hommes et femmes à faire preuve de gestion des conflits conjugaux par le dialogue et non la violence. Généralement, ces violences sont verbales, physiques, économiques, sexuelles, psychologiques, morales, homicides et infanticides. Elles se produisent souvent pendant la période de crise, la perte d'emploi du mari ou les périodes de fêtes, célébration de la Journée Internationale de la Femme, période de jouissance du mariage ou du baptême. Elle a pour cause des raisons sociales, économiques et morales.
Notamment, les faits de jalousies, la méchanceté, la malhonnêteté, la nature impulsive de la femme, la pauvreté, le manque de dialogue, l'éducation, la recherche effrénée du plaisir des biens matériels, l'alcoolisme, le désir de domination. Autres raisons plus particulière : la polygamie et le devoir de fidélité. Elle a pour conséquences les blessures, la colère, le traumatisme, la déception, la ruine, la séparation, l’abandon du foyer, la haine, la délinquance des enfants et le vagabondage sexuel. La plupart de ces violences commencent souvent verbalement poussant l'homme à agir.

« Quand la femme se fâche, le secret est dehors », soutient un dicton populaire. La lutte contre la violence est appuyée par un appareil judiciaire et reconnue sur le plan international par la Déclaration des Nations Unies adoptée par l'Assemblée générale en 1993. Et encore un ministère chargé de protection de la femme. Il est souhaitable que ces deux Institutions puissent inscrire dans leurs programmes, la lutte contre la violence faite aux hommes.
L'accent devrait être mis sur la sensibilisation pour remédier aux conflits conjugaux. Il est aussi du devoir des chefs religieux de sensibiliser et d'informer les fidèles au respect mutuel. Il est à noter que la violence n'a jamais apporté de solution, c'est pourquoi l'homme et la femme doivent faire preuve de maturité dans la gestion d’un conflit conjugal. Le mieux c'est de pardonner pour avancer.



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