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TCHAD

Tourisme sexuel, le Tchad est-il à l’abri ?


Alwihda Info | Par - 10 Août 2013



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Les récents événements liés à la grâce royale accordée au pédophile espagnol emprisonné au Maroc lesquels avaient provoqués l’indignation populaire et des manifestations violentes, nous ramènent aux souvenirs des actes posés par les pédophiles déguisés en humanitaires, et qui sous la bannière de la soi-disant association bidon, l’arche de Zoé, avaient failli enlevés 103 enfants de notre pays. N’eut-été la vigilance des forces de sécurité, ces enfants seraient éparpillés dans les villes occidentales, à la merci de pédophiles de tout poils, aux trafiquants d’organes humains et autres réseau de traite de la personne.

Au vu de ce qui se passe au Maroc et dans des nombreux pays en développement où des hordes de pédophiles parfois aux cheveux grisonnants, écument les plages, les hôtels, les organisations dites humanitaires…Sommes-nous en mesure de nous demander un tas de questions. Au Tchad, a-t-on mesuré l’ampleur du phénomène que les occidentaux exportent vers nos pays? Quelles sont les mesures prises? A-t-on mis des garde-fous pour protéger nos enfants contre les prédateurs sexuels? Y a-t-il des pédophiles au sein des forces françaises installées dans notre pays? A-t-on pris les mesures qui s’imposent en sensibilisant la population ?

Il n’est pas exclu que des prédateurs sexuels aient profité de leur autorité et leur statut pour assouvir leur maléfique penchant dans notre société. Même si beaucoup de personnes ne sont pas au courant, nous avons encore les souvenirs vivaces de cette pauvre femme tchadienne violée sauvagement par une dizaine de militaires de l’opération Manta vers la fin des années 80. Ceux-ci en plus de leur acte répréhensible, avaient violés leur victime en lui introduisant des goulots de bouteilles dans l’appareil génital, la laissant pour mort. Aucune levée de bouclier n’avait pas écho à cette affaire. Combien de nos compatriotes victimes de légionnaires et autres conseillers militaires français?

L’affaire de viol et d’atteinte à la pudeur perpétrée entre 2003-2004 par un haut responsable de l’hôtel méridien Chari n’a jamais filtré pour le grand public. L’auteur de ces actes immoraux a quitté tranquillement le Tchad pour son pays. Chez nous, parler de sexe est tabou, il est rare voire impossible qu’un enfant puisse parler à ses parents d’agressions sexuelles dont il a été victime. Et le cas des nombreux enfants de la rue, sans attache et sans parents auxquels ils pourraient se confier en cas d’attouchements ou d’agressions sexuelles. Personne ne pourra mettre à jour le nombre exact des victimes de pédophiles qui jouent leur rôle de prédateur sexuel impunément dans notre pays.

Très peu de Tchadiens connaissent l’histoire de ce français, un véritable prédateur sexuel qui avait jeté ses filets vers les années 80 à Moundou, allant même filmer ses ébats et surtout ceux de son chien avec ses victimes. Ces filles identifiées ont été la risée de toute la ville qui les surnommait ironiquement « madame Loulou », ne pouvant plus des moqueries, elles avaient toutes fuient Moundou pour N’Djamena. Tous ces actes sont les conséquences de la guerre et de la pauvreté, mais surtout le manque de moyens de prévention pour lutter contre les pédophiles et les actes amoraux que les occidentaux, cherchent à exporter sous d’autres cieux.

Les responsables de l’arche de Zoé qui avaient enlevés des enfants devraient voir leur grâce annulé, et une demande en bonne et due forme pour leur extradition au Tchad doit être faite, car nos autorités doivent savoir que ces actes, s’ils étaient posés par nos compatriotes en France, il est certain qu’ils seront sévèrement punis. Jamais la France ne leur accordera la grâce et le pardon. Jamais les Français n’accepteraient que les auteurs d’un acte criminel commis sur leur territoire comme ceux des membres de l’Arche de Zoé commis au Tchad soient graciés. Est ce que les autorités policières et judiciaires françaises tiennent-elles au courant leur homologues du Tchad des mouvements des prédateurs français en partance pour le Tchad? Combien sont-ils au sein de l’opération Épervier? Combien sont-ils dans les organisations humanitaires, les ambassades, les agences de coopération? Combien se cachent-ils dans les voyages organisés par les tours opérateurs ? A-t-on lorgné vers les prêtres qui écument nos paroisses quand on sait que des milliers d’enfants ont été agressés sexuellement par des prédateurs pédophiles, et ce, depuis plusieurs décennies? Personne ne dénoncera un prêtre dans notre pays pour une agression sexuelle, alors il continuera à sévir sans s’inquiéter des autorités et des proches.
Moussa Guetane
Moussa Guetane, rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur



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