Les coûts de la corruption en période de crise, tant pour les finances publiques que pour la confiance des citoyens, font qu’il y a urgence à élaborer et mettre en œuvre un véritable plan national d’action visant à renforcer l’éthique de la vie publique à tous les niveaux.
Pour sensibiliser le plus largement possible les décideurs et l’opinion publique sur l’urgence de la situation, Transparency International France publie aujourd’hui son nouveau rapport sur la corruption en France et lance une grande campagne de communication pour que la lutte contre la corruption et l’éthique de la vie publique soient reconnues grande cause nationale.
Paris, 5 décembre 2012. Transparency International publie aujourd'hui son Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2012. Publié tous les ans depuis 1995, l’IPC exprime les perceptions des acteurs de la vie économique sur les niveaux de corruption affectant la vie publique dans 176 pays.
Avec une note de 71 sur 100, la France se situe seulement au 22ème rang mondial et au 9ème rang européen des Etats perçus comme les moins corrompus. Notre pays est ainsi moins bien noté que le Danemark, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique ou encore le Royaume-Uni (pour accéder au classement mondial complet, cliquer ici).
Comment expliquer ce classement ?
Comme le soulignait un rapport de Transparency International publié en juin 2012, les règles de transparence encadrant la vie politique et économique française ne sont pas à la hauteur de celles en vigueur dans les autres grandes démocraties. La France est, par exemple, l’un des rares pays européens à ne pas rendre publiques les déclarations de patrimoine des élus.
Lois non appliquées, engagements non tenus : en matière d’intégrité de la vie publique, la France se caractérise aussi par l’écart entre les annonces et les actes. Trop souvent, les déclarations d’intention et les lois votées sous la pression internationale ou celle de l’opinion n’ont débouché, dans la réalité, que sur des mesures inadaptées ou inappliquées.
L’insuffisance du dispositif d’encadrement du lobbying au Parlement, la rareté des condamnations prononcées à l’égard d‘entreprises pour corruption d’agents publics étrangers ou le contournement des lois sur le financement de la vie politique constituent autant d’illustrations, non-exhaustives, de cet écart.
Pourquoi est-il urgent d’agir ?
Le principal dommage causé par la corruption et les entorses à l’éthique est de saper la confiance des citoyens dans leurs institutions. L’exemplarité des titulaires de charges publiques, en termes d’intégrité, de neutralité et de sens de l’intérêt général, est en effet l’une des conditions de la confiance dans la démocratie, de la cohésion nationale et de l’engagement citoyen.
De nombreux observateurs s’inquiètent ainsi de la perception des Français relative à l’intégrité de leurs dirigeants politiques. Fondée ou non, cette perception n’a cessé de se dégrader ces dernières années : en septembre 2011, 72 % des Français estimaient que leurs élus et dirigeants politiques étaient « plutôt corrompus » [1] – un record depuis 1977, date à laquelle la question avait été posée pour la première fois.
La corruption engendre aussi des coûts directs et indirects pour les finances publiques qui deviennent particulièrement inacceptables en période de rigueur budgétaire.
Eriger la lutte contre la corruption et l’éthique de la vie publique au rang de grande cause nationale
Trente ans. C’est le temps qui est passé depuis les dernières grandes mesures d’un gouvernement français en matière de moralisation de la vie publique. Selon Daniel Lebègue, président de Transparency France, « le temps est venu d’élaborer et mettre en œuvre un véritable plan national d’action dans ce domaine et d’ériger cet objectif en priorité nationale. C’est pourquoi Transparency International France militera en 2013 pour que le gouvernement reconnaisse à la lutte contre la corruption et à l’éthique publique le label de Grande cause nationale. Cette campagne nous paraît indispensable car les résistances aux changements sont encore fortes comme en témoigne par exemple la volte-face de certains parlementaires sur le cumul des mandats.»
L’association anti-corruption appelle d’ores et déjà l’ensemble des élus, citoyens, entreprises, syndicats et organisations de la société civile à soutenir son appel sur www.chaquesignaturecompte.com.
Pour sensibiliser le plus largement possible les décideurs et l’opinion publique sur l’urgence de la situation, Transparency International France publie aujourd’hui son nouveau rapport sur la corruption en France et lance une grande campagne de communication pour que la lutte contre la corruption et l’éthique de la vie publique soient reconnues grande cause nationale.
Paris, 5 décembre 2012. Transparency International publie aujourd'hui son Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2012. Publié tous les ans depuis 1995, l’IPC exprime les perceptions des acteurs de la vie économique sur les niveaux de corruption affectant la vie publique dans 176 pays.
Avec une note de 71 sur 100, la France se situe seulement au 22ème rang mondial et au 9ème rang européen des Etats perçus comme les moins corrompus. Notre pays est ainsi moins bien noté que le Danemark, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique ou encore le Royaume-Uni (pour accéder au classement mondial complet, cliquer ici).
Comment expliquer ce classement ?
Comme le soulignait un rapport de Transparency International publié en juin 2012, les règles de transparence encadrant la vie politique et économique française ne sont pas à la hauteur de celles en vigueur dans les autres grandes démocraties. La France est, par exemple, l’un des rares pays européens à ne pas rendre publiques les déclarations de patrimoine des élus.
Lois non appliquées, engagements non tenus : en matière d’intégrité de la vie publique, la France se caractérise aussi par l’écart entre les annonces et les actes. Trop souvent, les déclarations d’intention et les lois votées sous la pression internationale ou celle de l’opinion n’ont débouché, dans la réalité, que sur des mesures inadaptées ou inappliquées.
L’insuffisance du dispositif d’encadrement du lobbying au Parlement, la rareté des condamnations prononcées à l’égard d‘entreprises pour corruption d’agents publics étrangers ou le contournement des lois sur le financement de la vie politique constituent autant d’illustrations, non-exhaustives, de cet écart.
Pourquoi est-il urgent d’agir ?
Le principal dommage causé par la corruption et les entorses à l’éthique est de saper la confiance des citoyens dans leurs institutions. L’exemplarité des titulaires de charges publiques, en termes d’intégrité, de neutralité et de sens de l’intérêt général, est en effet l’une des conditions de la confiance dans la démocratie, de la cohésion nationale et de l’engagement citoyen.
De nombreux observateurs s’inquiètent ainsi de la perception des Français relative à l’intégrité de leurs dirigeants politiques. Fondée ou non, cette perception n’a cessé de se dégrader ces dernières années : en septembre 2011, 72 % des Français estimaient que leurs élus et dirigeants politiques étaient « plutôt corrompus » [1] – un record depuis 1977, date à laquelle la question avait été posée pour la première fois.
La corruption engendre aussi des coûts directs et indirects pour les finances publiques qui deviennent particulièrement inacceptables en période de rigueur budgétaire.
Eriger la lutte contre la corruption et l’éthique de la vie publique au rang de grande cause nationale
Trente ans. C’est le temps qui est passé depuis les dernières grandes mesures d’un gouvernement français en matière de moralisation de la vie publique. Selon Daniel Lebègue, président de Transparency France, « le temps est venu d’élaborer et mettre en œuvre un véritable plan national d’action dans ce domaine et d’ériger cet objectif en priorité nationale. C’est pourquoi Transparency International France militera en 2013 pour que le gouvernement reconnaisse à la lutte contre la corruption et à l’éthique publique le label de Grande cause nationale. Cette campagne nous paraît indispensable car les résistances aux changements sont encore fortes comme en témoigne par exemple la volte-face de certains parlementaires sur le cumul des mandats.»
L’association anti-corruption appelle d’ores et déjà l’ensemble des élus, citoyens, entreprises, syndicats et organisations de la société civile à soutenir son appel sur www.chaquesignaturecompte.com.