A la très haute attention de Monsieur François Hollande
Président de la République Française
Excellence monsieur le Président,
Je viens auprès de votre haute autorité vous entretenir de l'un des drames que vit mon pays la République Centrafricaine. Drame que les autorités de la transition ont du mal à endiguer et s'efforcent de minimiser au risque de voir atteindre la cohésion nationale.
Il s'agit, monsieur le président, de l'incapacité des différents régimes au pouvoir dans notre pays à mener le combat contre l'impunité, provocant ainsi toutes les turbulences socio politiques que traverse la République Centrafricaine depuis quelques décennies. Nous savons que plusieurs personnalités ont le sang de leurs concitoyens sur la main, et pour la plupart bénéficient d'une impunité politique du fait de leur appartenance au régime en place.
Les présidents Bozizé et Djotodia mériteraient d'être inculpés pour toutes les exactions perpétrées sous leur autorité et pourtant seules quelques mesures conservatoires sont exigées à leur encontre mais aucune procédure judiciaire digne de ce nom ne les concerne. Mieux, certains sont encore aux affaires c'est le cas de monsieur Jean Jacques Demafouth entre autre.
Je suis le fils du général Ndjadder Bedaya François, assassiné le 28 Mai 2001 sur ordre du général François Bozizé, chef d'état major de l'armée centrafricaine, en complicité avec l'ancien ministre de la défense Jean Jacques Demafouth, et exécuté par leurs hommes de main, dont l'actuel directeur général de la gendarmerie centrafricaine, le colonel Guy Bertrand Damango et le commandant Anatole Ngaya, tous deux proches collaborateurs à l'époque de mon père. Point n'est besoin de vous rappeler le rôle qu'ont joué ceux ci dans le coup d'Etat manqué du 28 Mai 2001 attribué à tord au défunt général Kolingba. Aujourd'hui, je suis le président des Forces Révolutionnaires pour la Démocratie, FRD et ancien porte parole du CPSK, mouvement rebelle membre de la Séléka.
La République Centrafricaine, comme vous le savez monsieur le président, vit les moments les plus sombres de son histoire, dont les origines remontent aux années
96, avec les séries de mutineries avec on s'en souvient les assassinats politiques des proches de l'ancien président André Kolingba, notamment le général Grélombé et son fils Martin, messieurs Rehote, Touba et autres anonymes exécutés sans autres formes de procès. Depuis aucune procédure judiciaire n'a été ouverte et toutes ses exactions sont restées impunies et ont engendré ces animosités au sein de la population et en ce qui me concerne, la haine d'avoir perdu mon père parce qu'il voulait servir avec loyauté sa patrie.
En effet, si je m'en tiens aux information que j'ai pu recueillir çà et là, l'ordre de renverser par un coup d'état le président Patassé serait émit depuis l'Elysée et exécuté par les sieurs Bozizé et Demafouth et supervisé par l'Ambassade de la France à Bangui. Le général Ndjadder ayant à plusieurs reprises décliné l'offre d'exécuter cette basse besogne devait être éliminé afin de ne pas constituer un obstacle au renversement de Patassé.
Cette mission confiée au chef d'état major général de l'armée fut un échec mais entraina néanmoins la mort de plusieurs personnes dont mon père,
pour l'élimination duquel, ses deux plus proches collaborateurs furent retournés, il s'agissait des lieutenant de gendarmerie Guy Bertrand Damango et le chauffeur et garde du corps de mon père, le sergent chef Anatole Ngaya.
La chasse aux sorcières qui s'en est suivi nous a contraint mes frères et moi à l'exil et c'est dans ce contexte que j'ai intégré Le CPSK et devenu pour un temps le porte parole de la rébellion Séléka.
Ma famille et moi espérons que justice nous sera rendu après ce lâche assassinat qui nous a privé de l'être le plus cher pour nous et nous nous constituerons partie civile dans un procès que nous espérons imminent sous votre impulsion.
Monsieur le président, toutes ces familles méritent justice et réparation et espèrent que vous permettrez que la justice française passe dans ce dossier pour suppléer la moribonde institution judiciaire centrafricaine.
Dans l'espoir de bénéficier de votre soutien, aux noms des miens et des familles endeuillées de cette sombre période, veuillez recevoir excellence monsieur le président, l'expression de notre profond respect, de notre sincère gratitude et de nos salutations distinguées.
François Nelson Ndjadder
Président de la République Française
Excellence monsieur le Président,
Je viens auprès de votre haute autorité vous entretenir de l'un des drames que vit mon pays la République Centrafricaine. Drame que les autorités de la transition ont du mal à endiguer et s'efforcent de minimiser au risque de voir atteindre la cohésion nationale.
Il s'agit, monsieur le président, de l'incapacité des différents régimes au pouvoir dans notre pays à mener le combat contre l'impunité, provocant ainsi toutes les turbulences socio politiques que traverse la République Centrafricaine depuis quelques décennies. Nous savons que plusieurs personnalités ont le sang de leurs concitoyens sur la main, et pour la plupart bénéficient d'une impunité politique du fait de leur appartenance au régime en place.
Les présidents Bozizé et Djotodia mériteraient d'être inculpés pour toutes les exactions perpétrées sous leur autorité et pourtant seules quelques mesures conservatoires sont exigées à leur encontre mais aucune procédure judiciaire digne de ce nom ne les concerne. Mieux, certains sont encore aux affaires c'est le cas de monsieur Jean Jacques Demafouth entre autre.
Je suis le fils du général Ndjadder Bedaya François, assassiné le 28 Mai 2001 sur ordre du général François Bozizé, chef d'état major de l'armée centrafricaine, en complicité avec l'ancien ministre de la défense Jean Jacques Demafouth, et exécuté par leurs hommes de main, dont l'actuel directeur général de la gendarmerie centrafricaine, le colonel Guy Bertrand Damango et le commandant Anatole Ngaya, tous deux proches collaborateurs à l'époque de mon père. Point n'est besoin de vous rappeler le rôle qu'ont joué ceux ci dans le coup d'Etat manqué du 28 Mai 2001 attribué à tord au défunt général Kolingba. Aujourd'hui, je suis le président des Forces Révolutionnaires pour la Démocratie, FRD et ancien porte parole du CPSK, mouvement rebelle membre de la Séléka.
La République Centrafricaine, comme vous le savez monsieur le président, vit les moments les plus sombres de son histoire, dont les origines remontent aux années
96, avec les séries de mutineries avec on s'en souvient les assassinats politiques des proches de l'ancien président André Kolingba, notamment le général Grélombé et son fils Martin, messieurs Rehote, Touba et autres anonymes exécutés sans autres formes de procès. Depuis aucune procédure judiciaire n'a été ouverte et toutes ses exactions sont restées impunies et ont engendré ces animosités au sein de la population et en ce qui me concerne, la haine d'avoir perdu mon père parce qu'il voulait servir avec loyauté sa patrie.
En effet, si je m'en tiens aux information que j'ai pu recueillir çà et là, l'ordre de renverser par un coup d'état le président Patassé serait émit depuis l'Elysée et exécuté par les sieurs Bozizé et Demafouth et supervisé par l'Ambassade de la France à Bangui. Le général Ndjadder ayant à plusieurs reprises décliné l'offre d'exécuter cette basse besogne devait être éliminé afin de ne pas constituer un obstacle au renversement de Patassé.
Cette mission confiée au chef d'état major général de l'armée fut un échec mais entraina néanmoins la mort de plusieurs personnes dont mon père,
pour l'élimination duquel, ses deux plus proches collaborateurs furent retournés, il s'agissait des lieutenant de gendarmerie Guy Bertrand Damango et le chauffeur et garde du corps de mon père, le sergent chef Anatole Ngaya.
La chasse aux sorcières qui s'en est suivi nous a contraint mes frères et moi à l'exil et c'est dans ce contexte que j'ai intégré Le CPSK et devenu pour un temps le porte parole de la rébellion Séléka.
Ma famille et moi espérons que justice nous sera rendu après ce lâche assassinat qui nous a privé de l'être le plus cher pour nous et nous nous constituerons partie civile dans un procès que nous espérons imminent sous votre impulsion.
Monsieur le président, toutes ces familles méritent justice et réparation et espèrent que vous permettrez que la justice française passe dans ce dossier pour suppléer la moribonde institution judiciaire centrafricaine.
Dans l'espoir de bénéficier de votre soutien, aux noms des miens et des familles endeuillées de cette sombre période, veuillez recevoir excellence monsieur le président, l'expression de notre profond respect, de notre sincère gratitude et de nos salutations distinguées.
François Nelson Ndjadder