Y'a-t-il encore un espoir pour les chrétiens et les musulmans de Centrafrique de revivre ensemble ?

Les conditions pour réaliser cohésion nationale, paix et démocratie sont bien difficiles à réunir. Dans ce pays, toutes les forces démocratiques ou supposées telles- et surtout les officiers engagés dans cette voie - doivent se mobiliser autour des valeurs de développement pour tous, des droits humains et de la paix. Les familles, les écoles, les universités, les artistes et les églises doivent aider nos deux communautés à reformer une image positive d'eux-mêmes. Un vaste programme s'impose dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie et du commerce. Le règne du droit doit être rétabli. Tout comme une politique axée sur la non-discrimination dans le recrutement des fonctionnaires. Mais punir les responsables des massacres est essentiel. Et assurer l'ordre public avec une police et une armée professionnelles reste primordial. Chrétiens et musulmans doivent reconnaître, les uns comme les autres, que le bien et le mal ignorent les frontières religieuses et ethniques. Il est temps pour nous de nous sauver.
 

A l'occasion de ce nouvel an, je souhaite pour mon pays un gouvernement de concorde national, une équipe resserrée et compétente, plus près des réalités, n'ayant pour seuls objectifs que ceux de la feuille de route issue du Sommet de NDjamena du 9 et 10 janvier 2013, et pour seule ambition le bonheur du peuple centrafricain.

Vive la Centrafrique et ses forces vives !

Que Dieu bénisse l'Afrique !

 

Maître Abdou DANGABO MOUSSA

Avocat au Barreau de Paris

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