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AFRIQUE

Afrique centrale et occidentale : près des deux tiers des personnes en ont subi une catastrophe sans avertissement


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 4 Juillet 2024


L’Afrique centrale et occidentale reste l’une des régions les moins bien notées de l’indice mondial de résilience aux risques (World Risk Poll Resilience Index).


IMAGE CREDIT : iStock/RoschetzkylstockPhoto
IMAGE CREDIT : iStock/RoschetzkylstockPhoto
62% des personnes d’Afrique centrale et occidentale qui ont subi une catastrophe au cours des cinq dernières années n’ont pas reçu d’avertissement.

Les quatre sous-régions africaines ont toutes obtenu un score inférieur à 50 sur 100 dans le World Risk Poll Resilience Index, ce qui en fait les régions les moins résilientes au monde. Un nouveau rapport d’une organisation caritative mondiale pour la sécurité a mis en évidence des lacunes importantes dans l’accès aux systèmes d’alerte précoce en cas de catastrophe en Afrique centrale et occidentale.

Ce rapport souligne les progrès à faire grâce à l’initiative des Nations Unies « Alertes précoces pour tous ». Le rapport a également qualifié l'Afrique centrale et occidentale, aux côtés des trois autres sous-régions africaines, comme l’une des « moins résilientes » aux dangers naturels et autres catastrophes.

Selon les données, recueillies en 2023, 62 % des personnes ayant subi une catastrophe au cours des cinq dernières années en Afrique centrale et occidentale n’ont pas reçu d’avertissement de l’événement. Cela s’explique par la hausse des niveaux de risque, en partie due au changement climatique. Le pourcentage de personnes dans la région ayant subi une catastrophe au cours des cinq dernières années progresse de 26 % en 2021 à 34 % en 2023.

Le rapport a révélé que les régions d'Afrique centrale, occidentale et du Nord devraient bénéficier d'une amélioration de la couverture et de l’efficacité des alertes de catastrophe. La proportion de personnes qui n’ont pas reçu d’alerte avant la catastrophe dépasse largement la moyenne mondiale de 30 %.

Les personnes ayant le plus faible niveau d’éducation, celles vivant dans les zones rurales et celles ayant le moins de résilience financière ont également été jugées significativement moins susceptibles de recevoir des avertissements. Les quatre sous-régions d’Afrique, dont l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest, ont obtenu un score légèrement inférieur à 50 (sur 100) selon le même indice. Cela les place parmi les régions les moins résilientes du monde, aux côtés de l’Amérique latine et des Caraïbes.

Pour l’Afrique centrale et occidentale, le score de l’indice de résilience est resté inchangé par rapport à 2021, à 44. Au sein de la région, le Mali, le Sénégal et le Gabon ont enregistré les scores de résilience les plus élevés, tandis que la Sierra Leone, le Congo (Kinshasa) et le Togo obtiennent les plus faibles.

Ces derniers atteignent sept points de moins que le Mali. L’analyse du rapport souligne que les téléphones portables et les systèmes numériques d’alerte précoce présentent une opportunité clé pour réduire ces écarts de couverture. En effet, plus de trois quarts (77 %) des personnes dans le monde n’ont pas reçu d’alerte à propos de la catastrophe subie, alors qu'elles possèdent un téléphone portable.

Francis Anthony Reffell, fondateur et directeur du Centre of Dialogue on Human Settlement and Poverty Alleviation (CODOHSAPA) en Sierra Leone, a déclaré : « Le World Risk Poll Resilience Index a montré à quel point les systèmes d’alerte précoce sont essentiels pour minimiser les conséquences des catastrophes et renforcer la résilience. Les décisionnaires politiques locaux et nationaux devraient utiliser ces données pour améliorer les systèmes, pour lesquels l'enquête a mis en lumière les diverses opportunités et voies à exploiter.

Nancy Hey, directrice du département Evidence and Insight de la Lloyd's Register Foundation, a déclaré : « Le World Risk Poll Resilience Index vise à fournir aux décisionnaires politiques un aperçu de la manière dont les populations mondiales perçoivent le risque et de la manière dont ces risques affectent leur vie. Nos résultats les aideront à travailler avec les communautés pour les soutenir face aux dangers naturels et aux autres causes potentielles de catastrophes.

« Pour les personnes en Afrique centrale et occidentale, la dernière enquête mondiale sur les risques montre des lacunes significatives dans l’accès aux systèmes d’alerte précoce en cas de catastrophe, la région reste l’une des moins résilientes au monde. Alors que les téléphones portables et les systèmes numériques d’alerte précoce présentent une opportunité clé pour réduire ces lacunes, les décisionnaires politiques doivent se concentrer sur les zones rurales en particulier, ainsi que sur celles qui présentent les plus faibles niveaux de résilience financière et d’éducation. »

Dr Kate Strachan, senior manager : Résilience au changement climatique, gestion côtière et DRR à l’ICLEI Afrique, a ajouté : « Dans les villes africaines, la résilience climatique n’est pas seulement un concept, c’est un filet de sécurité pour des millions de personnes. Ce filet est vital pour préserver les moyens de subsistance, protéger les infrastructures et préserver les écosystèmes pour les générations à venir. Sans elle, les impacts dévastateurs du changement climatique pourraient déchirer le tissu même de la vie urbaine et de la prospérité. »

Le rapport complet de l’enquête mondiale sur les risques 2024, « Resilience in a Changing World », qui contient de plus amples informations sur la résilience dans le monde entier, est disponible sous embargo ici. Les données complètes de l’Indice de résilience, y compris les données spécifiques au pays et à la démographie, sont également disponibles sur demande sous embargo.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)