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AFRIQUE

Afrique de l'Ouest : la fraternité à l'épreuve de l’insécurité ?


Alwihda Info | Par Koffi Dieng - 7 Février 2025


À l’occasion de la célébration de la journée internationale de la fraternité humaine, le 4 février, les perspectives sur le sujet semblent moroses pour 2025.


Insécurité grandissante, conflits armés et tensions ethniques, voire intercommunautaires. Tout autant de facteurs sapant les efforts de fraternité et de solidarité entre populations locales.

Tandis que 2025 prévoit une continuation des défis sécuritaires, nécessitant une réponse globale et collective, la situation laisse plutôt présumer une réponse fragmentée. Pour cause, des tensions entre les organisations régionales. Le retrait de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la CEDEAO est ainsi effectif depuis le 29 janvier 2025.

Pour rappel, celui-ci découle d’un désaccord profond sur l’efficacité de l’organisation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, menant à une coopération plus autonome du trio Mali, Burkina Faso et Niger. Face à ces divisions institutionnelles, l’espoir d’une réponse unifiée s’amenuise. Les populations, premières victimes de cette instabilité, voient se creuser un fossé entre leurs aspirations à la paix et les stratégies divergentes des États. Cette dynamique fragilise davantage la cohésion sociale et la résilience de la population.

« La fragmentation des institutions régionales compromet notre capacité à lutter contre le terrorisme. Un dialogue et une coopération solides sont essentiels pour garantir la sécurité. […] », d’après le Dr. Moustapha Sow, analyste en relations internationales sénégalais.

Vers un apaisement à l’échelle des dirigeants ?
Si le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté impacte la relation entre leurs territoires respectifs, des efforts voient le jour pour maintenir une certaine cohésion sécuritaire.

Ce, comme l’échange d’informations sur les menaces terroristes et les mouvements de groupes armés dans la région, la réalisation d’opérations militaires conjointes dans les zones frontalières ou encore la participation à des forums régionaux sur la question. Ce 15 février aura donc lieu le sommet des dirigeants de la CEDEAO. La question des relations régionales avec l’AES sera à l’ordre du jour. Le 5 mars, Bamako accueillera une conférence sur la sécurité au Sahel. Celle-ci devrait rassembler des experts de l’AES, mais aussi de la CEDEAO.

Une méfiance croissante entre communautés
Alimentée par la peur palpable de l’insécurité omniprésente et la division des institutions régionales, cette méfiance divise les habitants. Parmi les causes les plus importantes de ce phénomène, il est possible de retrouver les déplacements massifs de populations, l’aggravation de la pauvreté et la privation d’éducation des enfants, selon le rapport du 29 septembre 2024 sur la « sécurité au Sahel et en Afrique de l’Ouest », de Fatshimetrie.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)