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INTERNATIONAL

Après le Tchad, la Russie s'insurge contre un rapport "biaisé" de l'ONU


- 17 Avril 2014



Après le Tchad, la Russie s'insurge contre un rapport "biaisé" de l'ONU
Occidentaux et Russes ont échangé mercredi au Conseil de sécurité des accusations autour d'un rapport de l'ONU sur les droits de l'homme en Ukraine, Moscou l'estimant biaisé alors que Washington, Londres et Paris appelaient la Russie à cesser de s'immiscer en Ukraine.
 
Pour l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine, le rapport onusien "est partial et ne reflète pas de manière équitable la situation de la population russophone du pays". Soulignant "le risque d'une vraie guerre civile" en Ukraine, il a affirmé que les autorités de Kiev "devaient entamer un dialogue" avec les séparatistes.
 
Pour sa part, l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant a fait valoir que contrairement à la thèse russe, le rapport "affirme que les russophones n'ont pas été menacés en Crimée" et qu'il n'y a "pas eu d'attaques systématiques contre la communauté russe en Ukraine".
 
Evoquant la tension dans l'est russophone de l'Ukraine, il a souligné que "des unités paramilitaires bien équipées et armées de fusils automatiques n'étaient pas des manifestants pacifiques".
 
Pour l'ambassadrice américaine Samantha Power, "le meilleur moyen de faire baisser la tension est que ces militants armés quittent les bâtiments dont ils ont pris le contrôle". La Russie doit également "retirer ses troupes de la frontière et mettre fin à ses efforts pour déstabiliser l'Ukraine", a-t-elle réaffirmé.
 
Les deux ambassadeurs occidentaux ont estimé que les autorités de Kiev avaient jusqu'à présent fait preuve de retenue face à l'agitation dans l'est du pays et ont souhaité que la réunion quadripartite de Genève débouche jeudi sur une solution politique.
 
Pour l'ambassadeur français Gérard Araud, "il serait inacceptable que les manoeuvres de groupes violents menacent la tenue" des élections présidentielles du 25 mai, "essentielles pour l'avenir du pays". "Nous ne laisserons pas la Russie soit en empêcher la tenue soit les disqualifier".
 
En présentant son rapport au Conseil, le secrétaire général adjoint de l'ONU aux droits de l'Homme Ivan Simonovic a affirmé "qu'il fallait que les manifestants (dans l'est de l'Ukraine) cessent d'être armés et transformés en force quasi militaire", sans toutefois accuser directement la Russie de le faire.
 
"Toute personne incitant à la violence ou fournissant des armes aux manifestants peut être tenu pour responsable des tragiques conséquences qui en résulteront", a-t-il ajouté. Il a toutefois appelé "les forces de sécurité (ukrainiennes) à ne pas utiliser la force inutilement ou de manière excessive".
 
Le rapport du Haut Commissariat des Nations unies pour les Droits de l'Homme, diffusé mardi à Genève, appelle les nouvelles autorités en Ukraine à empêcher les incitations à la haine et à respecter les minorités. Il a été établi à la suite de deux missions sur place en mars de M. Simonovic.





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