Les réunions annuelles sont de retour à Washington cette année. Photo : banquemondiale.org
De la lente reprise de l’économie mondiale après la pandémie, aux disparités de croissance régionales et à la complexité des envois de fonds, ces réunions ont souligné le besoin urgent d’une collaboration internationale, de réformes et d’investissements dans les mesures de renforcement de la résilience.
À la fin des réunions, il est apparu évident que le monde restait précaire, aux prises avec des tensions géopolitiques, un protectionnisme croissant et une grande incertitude économique, en particulier à l’approche des élections américaines de 2024. Pendant ce temps, les banques centrales, les ministres des Finances et les organisations internationales ont quitté la table avec de nouveaux mandats pour stabiliser la croissance et accélérer les réformes visant à favoriser un développement durable à long terme.
Réserves fiscales, majorations et « premières historiques » du FMI
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a donné le ton lors des derniers jours des réunions en abordant la nécessité pour les pays de reconstituer leurs marges de manœuvre budgétaires, et d'adopter des réformes propices à la croissance. Son discours, prononcé lors de la plénière du CMFI le 25 octobre, a été l'un des points forts des réunions, puisqu'elle a souligné trois « premières historiques » pour le FMI visant à alléger le fardeau financier des pays emprunteurs.
Premièrement, elle a annoncé que le FMI avait atteint avec succès ses objectifs d’équilibre de précaution, fournissant ainsi un filet de sécurité crucial en cas de futurs ralentissements économiques mondiaux.
Deuxièmement, elle a souligné la réduction des frais et surtaxes imposés aux pays emprunteurs, une mesure qui devrait permettre aux économies vulnérables d'économiser environ 1,2 milliard de dollars. Ces réductions constituent un soulagement pour de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, qui critiquent depuis longtemps les politiques de surtaxe du FMI, affirmant qu'elles aggravent les difficultés financières. Enfin, elle a souligné l’intention du FMI d’utiliser son revenu net, pour accroître la capacité de prêt, en particulier pour les pays à faible revenu qui luttent sous le poids de la dette et d’une croissance économique atone.
Ces « premières historiques » ont été considérées comme une étape majeure dans l’amélioration de la pertinence et de la réactivité du FMI, face aux besoins financiers mondiaux, en particulier dans les pays du Sud. Cependant, le message plus large de la discipline budgétaire était clair : les pays doivent assumer la responsabilité de leur destinée économique en créant des réserves, en investissant dans des réformes structurelles et en resserrant leurs politiques budgétaires, pour se prémunir contre les chocs potentiels.
Président du CMFI : mettre en lumière les progrès réalisés dans les pays à faible revenu
Mohammed Aljadaan, président du Comité monétaire et financier international (CMFI) du FMI, a fait écho aux sentiments de Georgieva, soulignant l’importance de poursuivre les réformes visant à aider les pays à faible revenu. Il a souligné les révisions par le FMI du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance, et de la politique en matière de charges et de surtaxes comme des jalons qui favoriseraient les progrès dans l’allégement des charges financières pesant sur les pays emprunteurs.
Il a souligné que même si ces réformes étaient cruciales, elles ne faisaient qu’effleurer la surface des problèmes économiques mondiaux actuels. Il a souligné la nécessité de réformes continues et ciblées, et d’une collaboration plus étroite entre les économies avancées et les pays en développement, pour lutter contre les inégalités croissantes exacerbées par la pandémie et le ralentissement économique qui en a résulté.
Le message d'Aljadaan a trouvé un écho particulièrement auprès des pays d'Afrique subsaharienne, où le FMI prévoit des taux de croissance atones de 3,6 % pour 2024, malgré une légère amélioration à 4,2 % en 2025. Alors que les déficits budgétaires de la région se réduisent et que les ratios dette/PIB sont en baisse. En se stabilisant, ces pays sont confrontés à des défis de développement persistants, notamment un accès limité au financement, une inflation élevée et un sous-investissement dans les infrastructures essentielles.
Banques régionales de développement : un complément essentiel aux institutions mondiales
L'un des thèmes récurrents, lors des réunions, était le rôle essentiel joué par les banques de développement régionales (BDR) en complément du travail du FMI et de la Banque mondiale. La présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Odile Renaud-Basso, a souligné l'agilité et l'orientation localisée des BDR, notant que ces institutions sont bien placées pour relever les défis uniques auxquels sont confrontées les différentes régions.
En particulier, les BDR ont efficacement comblé les lacunes en matière d'infrastructures, favorisé le développement du secteur privé et favorisé l'intégration régionale, en particulier dans les domaines où les grandes institutions mondiales peuvent avoir besoin de plus de soutien, en raison de l’inertie bureaucratique, ou là où une approche universelle ne suffit pas. Les discussions ont mis en évidence la manière dont les BDR peuvent jouer un rôle-clé dans la réalisation des objectifs de développement durable, en adaptant les solutions aux besoins régionaux.
Inflation, géopolitique et défis des banques centrales
L’inflation reste l’une des questions les plus urgentes sur la table, d’autant plus que les banques centrales du monde entier sont aux prises avec le défi de réduire l’inflation sans déclencher de récession. La table ronde, intitulée « La politique monétaire dans un monde sujet aux chocs », a réuni certaines des voix les plus influentes en matière de politique monétaire, notamment la première directrice générale adjointe du FMI, Gita Gopinath, et le gouverneur de la Banque de réserve d'Afrique du Sud, Lesetja Kganyago.
Gopinath a crédité les banques centrales d’avoir ancré les anticipations d’inflation, mais a averti que le chemin à parcourir ne serait pas facile. Elle a souligné que les risques géopolitiques, tels que la guerre en cours en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient, associés aux déficits budgétaires persistants dans de nombreux pays, pourraient compliquer davantage les efforts de gestion de l'inflation.
Le gouverneur Kganyago a présenté un point de vue plus optimiste, affirmant que les pays qui ont agi tôt pour freiner l'inflation en récoltent désormais les fruits. Il a souligné la nécessité d'une approche équilibrée entre stabilité macroéconomique et réformes structurelles, exhortant les pays à maintenir le cap avec prudence budgétaire, tout en investissant dans des stratégies de croissance à long terme.
Les discussions sur l’inflation étaient particulièrement pertinentes pour l’Afrique subsaharienne, où les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la hausse des coûts de l’énergie et la dépréciation de la monnaie ont aggravé les pressions inflationnistes. Les banques centrales de la région sont confrontées à la tâche difficile d’équilibrer le contrôle de l’inflation avec la nécessité de stimuler la croissance économique et de lutter contre les niveaux élevés de chômage.
Disparités et opportunités de croissance régionale
Les réunions ont brossé un tableau mitigé de la croissance économique mondiale, avec d'importantes disparités régionales. Alors que la croissance de la région Asie-Pacifique a été révisée à la hausse, en grande partie tirée par la forte demande intérieure des économies avancées et la résilience de la Chine et de l’Inde, d’autres régions ont été confrontées à des perspectives plus sombres.
Par exemple, la croissance économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) était prévue à seulement 2,1 % pour 2024, avec une incertitude importante due aux conflits en cours et aux réductions de production de l’OPEP. Dans le même temps, la croissance en Amérique latine devrait décélérer, passant de 2,6 % en 2024 à 2,2 % en 2025, avec des appels à des réformes structurelles pour relancer le dynamisme économique dans la région.
L’Europe, elle aussi a été confrontée à plusieurs défis, notamment en matière de commerce et de protectionnisme. Le ministre espagnol des Finances, Carlos Cuerpo, a souligné la nécessité pour l'Europe d'affirmer son indépendance en matière commerciale, en particulier face à l'augmentation des droits de douane et aux politiques protectionnistes des grandes puissances mondiales.
Cuerpo a plaidé pour un recours accru aux cadres multilatéraux comme l'Organisation mondiale du commerce (OMC), pour garantir une concurrence équitable, en particulier dans des secteurs tels que les véhicules électriques.
Le ministre irlandais des Finances, Jack Chambers, a fait écho à ces préoccupations, appelant à une coopération entre les États-Unis et l’Union européenne pour contrer la vague montante du protectionnisme. Il a également abordé le différend fiscal en cours entre l’Irlande et Apple, et a présenté le projet du gouvernement d’investir les fonds récupérés dans les infrastructures, une décision qui devrait stimuler les perspectives de croissance à long terme.
La passerelle mondiale et le rôle de l’Europe en matière de sécurité
La commissaire européenne Jutta Urpilainen a ajouté un autre niveau au débat en soulignant l’importance d’investir dans la coopération internationale, pour la sécurité à long terme de l’Europe. Elle a souligné la stratégie Global Gateway de l’UE, qui vise à combler les déficits d’investissement dans les pays partenaires, et à favoriser la résilience face aux défis mondiaux tels que le changement climatique et le terrorisme.
Jutta Urpilainen a souligné que le Global Gateway va au-delà de l'aide traditionnelle en se concentrant sur des partenariats mutuellement bénéfiques, aidant ainsi l'Europe et ses partenaires à naviguer dans un paysage géopolitique de plus en plus complexe. Alors que l’Europe est confrontée à des problèmes de sécurité, plus près de chez elle, la stratégie est considérée comme un moyen de répondre aux menaces à la source, tout en favorisant la stabilité économique et la croissance dans les régions en développement.
Le communiqué du G20 : un consensus insaisissable
Une critique récurrente lors des réunions était le manque perçu d'engagements forts et concrets dans le communiqué du G20. De nombreux participants ont estimé que le document était trop vague et se concentrait davantage sur des rapports et des groupes de travail que sur des propositions concrètes, pour relever les défis mondiaux les plus urgents. Le communiqué n’a notamment pas réussi à offrir des informations substantielles sur des questions urgentes telles que les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.
L’absence de la Chine dans de nombreuses discussions critiques a également fait sourciller. Compte tenu du rôle important de la Chine dans la croissance mondiale, son exclusion de certaines conversations critiques a amené beaucoup de gens à se demander si la communauté internationale s’engageait de manière adéquate avec toutes ses principales parties prenantes.
À la fin des réunions, il est apparu évident que le monde restait précaire, aux prises avec des tensions géopolitiques, un protectionnisme croissant et une grande incertitude économique, en particulier à l’approche des élections américaines de 2024. Pendant ce temps, les banques centrales, les ministres des Finances et les organisations internationales ont quitté la table avec de nouveaux mandats pour stabiliser la croissance et accélérer les réformes visant à favoriser un développement durable à long terme.
Réserves fiscales, majorations et « premières historiques » du FMI
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a donné le ton lors des derniers jours des réunions en abordant la nécessité pour les pays de reconstituer leurs marges de manœuvre budgétaires, et d'adopter des réformes propices à la croissance. Son discours, prononcé lors de la plénière du CMFI le 25 octobre, a été l'un des points forts des réunions, puisqu'elle a souligné trois « premières historiques » pour le FMI visant à alléger le fardeau financier des pays emprunteurs.
Premièrement, elle a annoncé que le FMI avait atteint avec succès ses objectifs d’équilibre de précaution, fournissant ainsi un filet de sécurité crucial en cas de futurs ralentissements économiques mondiaux.
Deuxièmement, elle a souligné la réduction des frais et surtaxes imposés aux pays emprunteurs, une mesure qui devrait permettre aux économies vulnérables d'économiser environ 1,2 milliard de dollars. Ces réductions constituent un soulagement pour de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, qui critiquent depuis longtemps les politiques de surtaxe du FMI, affirmant qu'elles aggravent les difficultés financières. Enfin, elle a souligné l’intention du FMI d’utiliser son revenu net, pour accroître la capacité de prêt, en particulier pour les pays à faible revenu qui luttent sous le poids de la dette et d’une croissance économique atone.
Ces « premières historiques » ont été considérées comme une étape majeure dans l’amélioration de la pertinence et de la réactivité du FMI, face aux besoins financiers mondiaux, en particulier dans les pays du Sud. Cependant, le message plus large de la discipline budgétaire était clair : les pays doivent assumer la responsabilité de leur destinée économique en créant des réserves, en investissant dans des réformes structurelles et en resserrant leurs politiques budgétaires, pour se prémunir contre les chocs potentiels.
Président du CMFI : mettre en lumière les progrès réalisés dans les pays à faible revenu
Mohammed Aljadaan, président du Comité monétaire et financier international (CMFI) du FMI, a fait écho aux sentiments de Georgieva, soulignant l’importance de poursuivre les réformes visant à aider les pays à faible revenu. Il a souligné les révisions par le FMI du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance, et de la politique en matière de charges et de surtaxes comme des jalons qui favoriseraient les progrès dans l’allégement des charges financières pesant sur les pays emprunteurs.
Il a souligné que même si ces réformes étaient cruciales, elles ne faisaient qu’effleurer la surface des problèmes économiques mondiaux actuels. Il a souligné la nécessité de réformes continues et ciblées, et d’une collaboration plus étroite entre les économies avancées et les pays en développement, pour lutter contre les inégalités croissantes exacerbées par la pandémie et le ralentissement économique qui en a résulté.
Le message d'Aljadaan a trouvé un écho particulièrement auprès des pays d'Afrique subsaharienne, où le FMI prévoit des taux de croissance atones de 3,6 % pour 2024, malgré une légère amélioration à 4,2 % en 2025. Alors que les déficits budgétaires de la région se réduisent et que les ratios dette/PIB sont en baisse. En se stabilisant, ces pays sont confrontés à des défis de développement persistants, notamment un accès limité au financement, une inflation élevée et un sous-investissement dans les infrastructures essentielles.
Banques régionales de développement : un complément essentiel aux institutions mondiales
L'un des thèmes récurrents, lors des réunions, était le rôle essentiel joué par les banques de développement régionales (BDR) en complément du travail du FMI et de la Banque mondiale. La présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Odile Renaud-Basso, a souligné l'agilité et l'orientation localisée des BDR, notant que ces institutions sont bien placées pour relever les défis uniques auxquels sont confrontées les différentes régions.
En particulier, les BDR ont efficacement comblé les lacunes en matière d'infrastructures, favorisé le développement du secteur privé et favorisé l'intégration régionale, en particulier dans les domaines où les grandes institutions mondiales peuvent avoir besoin de plus de soutien, en raison de l’inertie bureaucratique, ou là où une approche universelle ne suffit pas. Les discussions ont mis en évidence la manière dont les BDR peuvent jouer un rôle-clé dans la réalisation des objectifs de développement durable, en adaptant les solutions aux besoins régionaux.
Inflation, géopolitique et défis des banques centrales
L’inflation reste l’une des questions les plus urgentes sur la table, d’autant plus que les banques centrales du monde entier sont aux prises avec le défi de réduire l’inflation sans déclencher de récession. La table ronde, intitulée « La politique monétaire dans un monde sujet aux chocs », a réuni certaines des voix les plus influentes en matière de politique monétaire, notamment la première directrice générale adjointe du FMI, Gita Gopinath, et le gouverneur de la Banque de réserve d'Afrique du Sud, Lesetja Kganyago.
Gopinath a crédité les banques centrales d’avoir ancré les anticipations d’inflation, mais a averti que le chemin à parcourir ne serait pas facile. Elle a souligné que les risques géopolitiques, tels que la guerre en cours en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient, associés aux déficits budgétaires persistants dans de nombreux pays, pourraient compliquer davantage les efforts de gestion de l'inflation.
Le gouverneur Kganyago a présenté un point de vue plus optimiste, affirmant que les pays qui ont agi tôt pour freiner l'inflation en récoltent désormais les fruits. Il a souligné la nécessité d'une approche équilibrée entre stabilité macroéconomique et réformes structurelles, exhortant les pays à maintenir le cap avec prudence budgétaire, tout en investissant dans des stratégies de croissance à long terme.
Les discussions sur l’inflation étaient particulièrement pertinentes pour l’Afrique subsaharienne, où les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, la hausse des coûts de l’énergie et la dépréciation de la monnaie ont aggravé les pressions inflationnistes. Les banques centrales de la région sont confrontées à la tâche difficile d’équilibrer le contrôle de l’inflation avec la nécessité de stimuler la croissance économique et de lutter contre les niveaux élevés de chômage.
Disparités et opportunités de croissance régionale
Les réunions ont brossé un tableau mitigé de la croissance économique mondiale, avec d'importantes disparités régionales. Alors que la croissance de la région Asie-Pacifique a été révisée à la hausse, en grande partie tirée par la forte demande intérieure des économies avancées et la résilience de la Chine et de l’Inde, d’autres régions ont été confrontées à des perspectives plus sombres.
Par exemple, la croissance économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) était prévue à seulement 2,1 % pour 2024, avec une incertitude importante due aux conflits en cours et aux réductions de production de l’OPEP. Dans le même temps, la croissance en Amérique latine devrait décélérer, passant de 2,6 % en 2024 à 2,2 % en 2025, avec des appels à des réformes structurelles pour relancer le dynamisme économique dans la région.
L’Europe, elle aussi a été confrontée à plusieurs défis, notamment en matière de commerce et de protectionnisme. Le ministre espagnol des Finances, Carlos Cuerpo, a souligné la nécessité pour l'Europe d'affirmer son indépendance en matière commerciale, en particulier face à l'augmentation des droits de douane et aux politiques protectionnistes des grandes puissances mondiales.
Cuerpo a plaidé pour un recours accru aux cadres multilatéraux comme l'Organisation mondiale du commerce (OMC), pour garantir une concurrence équitable, en particulier dans des secteurs tels que les véhicules électriques.
Le ministre irlandais des Finances, Jack Chambers, a fait écho à ces préoccupations, appelant à une coopération entre les États-Unis et l’Union européenne pour contrer la vague montante du protectionnisme. Il a également abordé le différend fiscal en cours entre l’Irlande et Apple, et a présenté le projet du gouvernement d’investir les fonds récupérés dans les infrastructures, une décision qui devrait stimuler les perspectives de croissance à long terme.
La passerelle mondiale et le rôle de l’Europe en matière de sécurité
La commissaire européenne Jutta Urpilainen a ajouté un autre niveau au débat en soulignant l’importance d’investir dans la coopération internationale, pour la sécurité à long terme de l’Europe. Elle a souligné la stratégie Global Gateway de l’UE, qui vise à combler les déficits d’investissement dans les pays partenaires, et à favoriser la résilience face aux défis mondiaux tels que le changement climatique et le terrorisme.
Jutta Urpilainen a souligné que le Global Gateway va au-delà de l'aide traditionnelle en se concentrant sur des partenariats mutuellement bénéfiques, aidant ainsi l'Europe et ses partenaires à naviguer dans un paysage géopolitique de plus en plus complexe. Alors que l’Europe est confrontée à des problèmes de sécurité, plus près de chez elle, la stratégie est considérée comme un moyen de répondre aux menaces à la source, tout en favorisant la stabilité économique et la croissance dans les régions en développement.
Le communiqué du G20 : un consensus insaisissable
Une critique récurrente lors des réunions était le manque perçu d'engagements forts et concrets dans le communiqué du G20. De nombreux participants ont estimé que le document était trop vague et se concentrait davantage sur des rapports et des groupes de travail que sur des propositions concrètes, pour relever les défis mondiaux les plus urgents. Le communiqué n’a notamment pas réussi à offrir des informations substantielles sur des questions urgentes telles que les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient.
L’absence de la Chine dans de nombreuses discussions critiques a également fait sourciller. Compte tenu du rôle important de la Chine dans la croissance mondiale, son exclusion de certaines conversations critiques a amené beaucoup de gens à se demander si la communauté internationale s’engageait de manière adéquate avec toutes ses principales parties prenantes.
Le ministre saoudien des Finances, Mohammed Aljadaan, souligne les principales actions du IMFC lors des réunions annuelles. Photo : onearabia.me
Le ministre espagnol des Finances Carlos Cuerpo assiste à la réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe à Bruxelles, Belgique, le 13 mai 2024. Photo : Dursun Aydemir / ANADOLU / Anadolu via AFP)