Si la rue camerounaise était restée étonnamment silencieuse depuis l’entrée chaotique du pays dans l’ère de la « démocratisation » début des années 1990 et la reconduction au forceps de Paul Biya à la tête de l’Etat qu’il occupe depuis 1982, les émeutes de février 2008 auront été l’expression du désarroi social face à « la vie chère » et d’un ras-le-bol généralisé à l’égard de la « démocrature » en place. Les émeutes qui ont secoué le Cameroun en février 2008 sont simultanément la résultante de quinze ans de frustrations cumulées et l’éruption inattendue d’un volcan atone jusque-là. Aucun signe particulier ne permettait de pressentir ces mobilisations collectives qui ont surgi dans les villes camerounaises ce mois-là. Depuis les années dites de « braise » (1990-1993), le pays n’avait pas connu de soulèvements aussi sanglants.
Le Cameroun offrait l’image d’une certaine apathie collective. Des dizaines d’exécutions sommaires ont été rapportées. Plus significatifs sont les cas de certains manifestants ou des membres de leurs familles qui ont été délibérément ciblés par les forces de l’ordre et exécutés à bout portant. C’est le cas, le 27 Février, à Loum, ou Aya Patrick Lionel, 11 ans, a été tué par balle devant le domicile familial. Il était le fils de Joe la Conscience, un activiste bien connu des Droits de l’homme. A l’identique, le jeudi 28 Février, Jacques Tiwa (ancien leader estudiantin au début des années 90) a été tué par un militaire qui a tiré sur lui a bout portant, sans sommation, alors que la rue était calme ; aucun autre passant n’a été inquiété.
Dans la foulée, il y a eu des arrestations que l’Observatoire national des droits de l’homme (ONDH) qualifie « d’arbitraires ». Le rapport indique qu’il y a eu environ 3 000 personnes arrêtées au sein de la société civile, dont 2 000 dans la région du Littoral, près de 4 00 à l’ouest, soit 213 à Bafoussam, 85 à Bafang , 65 à Dschang, 4 à Bandjoun et 17 à Baham.
Ces différentes arrestations ont débuté timidement dès le 25 février 2008, puis ont pris de l’ampleur les 26, 27, 28 et 29 février. Le rapport de l’ONDH souligne alors que les forces de l’ordre ont à ce titre, manqué à leur devoir de porter assistance médicale aux victimes, ainsi que d’informer les familles affligées. Au cours des émeutes de février 2008, cette situation avait amené alors les associations de défense des droits de l’homme, à monter au créneau pour dénoncer les violations des droits de l’homme, prenant le contre-pied du gouvernement notamment au niveau du bilan des émeutes. Si l’Etat parle de 40 morts, celles-ci avaient estimé le bilan plus lourd, soit à une centaine de personnes tuées.
Trois services de sécurité ont été impliqués dans les événements de Février 2008 et qui sont tous rattachés à la Présidence du Cameroun,
La Police Nationale et principalement le GMI, Groupement Mobile d’ Intervention, la Gendarmerie Nationale relevant du Secrétariat d’ Etat à la Sécurité nationale ; les unités spéciales de lutte contre le grand banditisme
Paul Eric Kingué, l'ancien maire de Njombé-Penja croupit en prison à Douala pour des motifs fabriqués de toute part. Certains jeunes se trouvent encore dans les geôles infestes du Cameroun.
Que sont-ils devenus? Ces prisonniers des émeutes ? Que deviennent leurs familles respectives ? Et les commanditaires des différents actes d'assassinats et bavures lors de ces émeutes, pourquoi demeurent-ils impunis ? Pourquoi les émeutes de février 2008 au Cameroun? Telles sont les questions que nos invités tenteront d'élucider au cours de la journée de réflexions en hommage aux Camerounais assassinés lors des émeutes de février 2008 au Cameroun du 2 mars 2013 de 15 à 21h à Bruxelles en Belgique.
Sont attendus pour cet évènement à Bruxelles:
1- Désiré Engo, France
2- Chief Mila Assouté,France
3- Hubert de Luxembourg
4- Thierry Amougou, Belgique
5- Franklin Nyamsi, France
6- Ernest Pekeuho, Cameroun
7- Jean Claude Mbédé Fouda, Italie
Au programme à Bruxelles, 2 mars 2013
14h-14h 30 : Dépôt d’une gerbe de fleur et d’un Mémorandum à l’Ambassade du Cameroun sis au 231 avenue Brugmann, 1190 Bruxelles.
15h – 22h : Conférence internationale à l’Auberge de la Jeunesse Gite d’Etape 3, Brel 30, Rue de la Sablonnière 1000 Bruxelles.
Mot de bienvenue : Elie Kadji, Président de l’ASBL-CEBAPH
Discours en guise de contribution inaugurale : Marie Arena (Sénatrice belge)
Projection des images des victimes des émeutes ou d'un film sur les émeutes
Témoignages Alexis Deswaef, président de la Ligue Belge des droits de l’Homme
Intervenants (invités), autour du thème unique : « Comment conduire le Cameroun vers la démocratie en ce 21ème siècle ? »
Desiré Engo, Mila Assouté, Thierry Amougou, Franklin Nyamsi, Ernest Pekeuho, Hubert de Luxembourg
Modérateurs de la soirée de Conférence Internationale : Jean Claude Mbédé Fouda et Roufaou Oumarou
Organisations partenaires:
- Le Comité de Soutien à Paul Eric Kingué
- Le BRIC
- Le Collectif diasporique des Associations de l’opposition politique et de la société civile camerounaise
- Le MDI
- Solidarité Universelle
- APJE
- Le RDMC
- le CCL Libération
-Etc
Contact du comité d'organisation: [email protected]
Blog: http://cebaph.blogs.lalibre.be/
Cellule de communication de l'asbl CEBAPH
Le Cameroun offrait l’image d’une certaine apathie collective. Des dizaines d’exécutions sommaires ont été rapportées. Plus significatifs sont les cas de certains manifestants ou des membres de leurs familles qui ont été délibérément ciblés par les forces de l’ordre et exécutés à bout portant. C’est le cas, le 27 Février, à Loum, ou Aya Patrick Lionel, 11 ans, a été tué par balle devant le domicile familial. Il était le fils de Joe la Conscience, un activiste bien connu des Droits de l’homme. A l’identique, le jeudi 28 Février, Jacques Tiwa (ancien leader estudiantin au début des années 90) a été tué par un militaire qui a tiré sur lui a bout portant, sans sommation, alors que la rue était calme ; aucun autre passant n’a été inquiété.
Dans la foulée, il y a eu des arrestations que l’Observatoire national des droits de l’homme (ONDH) qualifie « d’arbitraires ». Le rapport indique qu’il y a eu environ 3 000 personnes arrêtées au sein de la société civile, dont 2 000 dans la région du Littoral, près de 4 00 à l’ouest, soit 213 à Bafoussam, 85 à Bafang , 65 à Dschang, 4 à Bandjoun et 17 à Baham.
Ces différentes arrestations ont débuté timidement dès le 25 février 2008, puis ont pris de l’ampleur les 26, 27, 28 et 29 février. Le rapport de l’ONDH souligne alors que les forces de l’ordre ont à ce titre, manqué à leur devoir de porter assistance médicale aux victimes, ainsi que d’informer les familles affligées. Au cours des émeutes de février 2008, cette situation avait amené alors les associations de défense des droits de l’homme, à monter au créneau pour dénoncer les violations des droits de l’homme, prenant le contre-pied du gouvernement notamment au niveau du bilan des émeutes. Si l’Etat parle de 40 morts, celles-ci avaient estimé le bilan plus lourd, soit à une centaine de personnes tuées.
Trois services de sécurité ont été impliqués dans les événements de Février 2008 et qui sont tous rattachés à la Présidence du Cameroun,
La Police Nationale et principalement le GMI, Groupement Mobile d’ Intervention, la Gendarmerie Nationale relevant du Secrétariat d’ Etat à la Sécurité nationale ; les unités spéciales de lutte contre le grand banditisme
Paul Eric Kingué, l'ancien maire de Njombé-Penja croupit en prison à Douala pour des motifs fabriqués de toute part. Certains jeunes se trouvent encore dans les geôles infestes du Cameroun.
Que sont-ils devenus? Ces prisonniers des émeutes ? Que deviennent leurs familles respectives ? Et les commanditaires des différents actes d'assassinats et bavures lors de ces émeutes, pourquoi demeurent-ils impunis ? Pourquoi les émeutes de février 2008 au Cameroun? Telles sont les questions que nos invités tenteront d'élucider au cours de la journée de réflexions en hommage aux Camerounais assassinés lors des émeutes de février 2008 au Cameroun du 2 mars 2013 de 15 à 21h à Bruxelles en Belgique.
Sont attendus pour cet évènement à Bruxelles:
1- Désiré Engo, France
2- Chief Mila Assouté,France
3- Hubert de Luxembourg
4- Thierry Amougou, Belgique
5- Franklin Nyamsi, France
6- Ernest Pekeuho, Cameroun
7- Jean Claude Mbédé Fouda, Italie
Au programme à Bruxelles, 2 mars 2013
14h-14h 30 : Dépôt d’une gerbe de fleur et d’un Mémorandum à l’Ambassade du Cameroun sis au 231 avenue Brugmann, 1190 Bruxelles.
15h – 22h : Conférence internationale à l’Auberge de la Jeunesse Gite d’Etape 3, Brel 30, Rue de la Sablonnière 1000 Bruxelles.
Mot de bienvenue : Elie Kadji, Président de l’ASBL-CEBAPH
Discours en guise de contribution inaugurale : Marie Arena (Sénatrice belge)
Projection des images des victimes des émeutes ou d'un film sur les émeutes
Témoignages Alexis Deswaef, président de la Ligue Belge des droits de l’Homme
Intervenants (invités), autour du thème unique : « Comment conduire le Cameroun vers la démocratie en ce 21ème siècle ? »
Desiré Engo, Mila Assouté, Thierry Amougou, Franklin Nyamsi, Ernest Pekeuho, Hubert de Luxembourg
Modérateurs de la soirée de Conférence Internationale : Jean Claude Mbédé Fouda et Roufaou Oumarou
Organisations partenaires:
- Le Comité de Soutien à Paul Eric Kingué
- Le BRIC
- Le Collectif diasporique des Associations de l’opposition politique et de la société civile camerounaise
- Le MDI
- Solidarité Universelle
- APJE
- Le RDMC
- le CCL Libération
-Etc
Contact du comité d'organisation: [email protected]
Blog: http://cebaph.blogs.lalibre.be/
Cellule de communication de l'asbl CEBAPH