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Boko Haram et Ebola, la fermeture des frontières a affecté la situation au Tchad


Alwihda Info | Par - 4 Septembre 2014


Compte tenu de la fièvre Ebola et les menaces de la secte islamiste boko haram, la frontière Tchad /Nigeria est fermée. Cependant cette mesure a des répercussions sur le commerce tchadien. Décryptage.



PAR ROLEL GLORIA
 
Le jeudi 21 Aout, le premier ministre Payimi Kalzeubet Deubet  a annoncé la fermeture de la frontière du  Tchad avec celle de Nigeria. Une décision qui, selon lui, est prise dans le but de préserver la santé  des tchadiens, face à la propagation de la fièvre Ebola qui ravage l’Afrique de l’Ouest. La frontière du lac-Tchad est le seul chemin d’importations des produits du Nigeria après la fermeture de la frontière Ngeria/Cameroun, qui servait de trafic pour les commerçants tchadiens. Le pays voisins, le Cameroun a pris cette décision, pour les mêmes motifs. Le Tchad qui importe  plus de 22% de ces produits de première nécessité de Nigeria, se trouve dans l’impasse. Les prix commencent par atteindre le paroxysme sur les marchés. Cette mesure vient de fragiliser le commerce tchadien, déjà affaibli par le phénomène de la cherté de vie. « Nous avons décidé de fermer notre frontière avec le Nigeria au niveau du lac Tchad, cette région était devenue la seule porte d’entrée du Nigeria et donc exposée à la fièvre d’Ebola qui est à nos portes… », Déclare le premier, ministre. Pourtant, cette mesure mérite réflexion approfondie, surtout sur le plan économique.
 
Nul ne peut nier que le Tchad dépend toujours de ses pays voisins. A cet effet, Cette décision a de répercussions négatives sur Les échanges économiques et commerciales entre le Tchad et Nigeria. Les commerçants ont une fois de plus, une raison irréfutable pour faire gémir les ménages avec la fermeture de la frontière Tchad/Nigeria du lac Tchad.  Cette partie du pays est devenu une alternative pour ces derniers depuis que le  Cameroun a fermé sa frontière à cause de la présence de boko haram. Cette situation entraine une chute sur les activités économiques et joue sur la condition de vie de la population tchadienne. Les prix des produits sur les marchés jalonnent chaque jour et les tchadiens vulnérables ne peuvent manger à leur faim et prendre en charge leur famille. L’entrée  des produits est difficile et la vie devient chère au Tchad. «  La décision du gouvernement est nécessaire car  c’est pour notre vie. Mais elle a des effets secondaires. Les commerçants augmentent tout sur les marchés  et avec notre maigre salaire nous ne savons quoi faire pour subvenir à nos besoins, c’est dure », se plaint un Marc, chef de famille. «  Cette décision est prise sans mesure de prévention donc cela ne nous arrange pas vraiment, si bien que c’est pour notre santé », se lamente un citoyen.
 


Gloria Ronel
Coordinatrice de rédaction. En savoir plus sur cet auteur



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