Une relation étroite entre les trafics d'ivoire et de pangolins.
Les trois personnes hommes ont été arrêtées au cours d'une opération coup de poing menée dans la ville de Sangmélima (sud du Cameroun), par la délégation départementale des Forêts et de la Faune du département du Dja et Lobo, en collaboration avec la brigade territoriale de la gendarmerie et l'appui technique de Laga, une Ong qui lutte contre la criminalité faunique. Le suspect principal est arrivé d'Oveng, une ville voisine, la veille de leur arrestation avec deux pointes d'ivoire et un sac d'écailles de pangolin géant. Les deux autres l'ont rejoint après et l'équipe s'est mise en route pour vendre leurs produits. Ils sont arrivés avec leurs produits dans une voiture pour conclure la transaction dans la matinée du 15 novembre 2017, mais les agents de la faune ont aussitôt interpellé leur voiture. Selon une source digne de foi, le suspect principal a été suivi pendant plus de deux semaines et a échappé de justesse aux agents de la faune, une semaine avant d'être finalement appréhendé.
Selon la même source, il a acheté l'ivoire au Gabon et était sur le point de faire d'énormes profits lors de son arrestation. Il s'est également spécialisé dans le commerce d'écailles de pangolins géants qu'il a vendues à Yaoundé, précisément aux quartiers Nkolndongo et Mvogbi. Sa femme quant à elle a joué un rôle majeur dans la mise en place de la transaction et a accompagné son mari pour s'assurer que tout se passe comme prévu.
D'après l'enquête préliminaire, il a acheté ces deux pointes d’ivoire auprès d’un trafiquant camerounais pendant son séjour au Gabon. Il a ensuite voyagé pour Oveng avec les pointes et a continué jusqu'à Sangmélima. Il fait également du commerce de cacao. Les enquêtes démontrent qu'il dissimulerait souvent des produits de la faune dans ses sacs de cacao et les transportent d'Oveng à Sangmélima, puis à Yaoundé où il finalise la plupart de ses transactions. En déplaçant ces trophées d'Oveng la veille de son arrestation, il s'est assuré d'éviter tous les postes de contrôle afin que ces produits arrivent sans souci à Sangmélima. Il a collecté les écailles de pangolin dans les villages voisins d'Oveng.
Demande croissante d'écailles
L'autre suspect quant à lui a acheté deux pointes d'ivoire à Tenir, un village de la région du Sud connu pour ses activités illicites d'ivoire entre les pygmées Baka et les trafiquants d'ivoire. Il a rejoint son oncle pour ladite transaction d'ivoire le jour où les trois ont été arrêtés. Ces trafiquants engageraient des pygmées Baka de ce village afin de parcourir les forêts jusqu'au Gabon à la recherche d'éléphants comme proie. Par la suite, ils vendent les pointes d'ivoire de ces éléphants aux trafiquants. La dame a été libérée sous caution et les deux autres ont été placés en détention provisoire alors que tous trois sont prévenus pour avoir tué des animaux sauvages, avoir détenu et fait circuler illégalement des parties de ces espèces sauvages, infractions punies par la loi de 1994 sur la faune sauvage. La possession par une personne d'une partie d'une espèce sauvage intégralement protégée fait peser à cette personne, la responsabilité de l'abattage de cette l'animal. La peine peut aller jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et/ou une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions de Fcfa. Cette arrestation intervient à la suite d'une opération importante menée à Douala par le Groupement mobile d’intervention (GMI) de la police qui a saisi 158 pointes d'ivoire, plus d'une tonne d'écailles de pangolin et des dizaines de plumes et de têtes de perroquets. Le convoi se dirigeait vers le port de Douala pour être exporté illégalement au Nigeria. Le dossier a été transmis à la délégation régionale des Forêts et de la Faune du Littoral qui est en train de monter une procédure judiciaire contre les trois suspects, ceci avec l'assistance technique de Laga.
Ces opérations démontrent une relation étroite entre les trafics d'ivoire et de pangolins. Cette relation pourrait devenir de plus en plus clair car les trafiquants d'ivoire profitent de leur ruse pour gérer également le trafic d’écailles de pangolins. L'expertise nécessaire pour dissimuler et transporter l'ivoire est clairement adaptée à la manipulation des écailles de pangolins et avec la récente flambée des prix et la demande croissante d'écailles de pangolins, de nombreux trafiquants d'ivoire se sont jetés dans les écailles de pangolins, ou ont simplement intégré le trafic d’écailles dans leurs activités. Ceci est une très mauvaise nouvelle pour les structures en charge de l'application de la loi faunique, car les trafiquants d'ivoire sont parmi les plus vicieux du milieu.
Selon la même source, il a acheté l'ivoire au Gabon et était sur le point de faire d'énormes profits lors de son arrestation. Il s'est également spécialisé dans le commerce d'écailles de pangolins géants qu'il a vendues à Yaoundé, précisément aux quartiers Nkolndongo et Mvogbi. Sa femme quant à elle a joué un rôle majeur dans la mise en place de la transaction et a accompagné son mari pour s'assurer que tout se passe comme prévu.
D'après l'enquête préliminaire, il a acheté ces deux pointes d’ivoire auprès d’un trafiquant camerounais pendant son séjour au Gabon. Il a ensuite voyagé pour Oveng avec les pointes et a continué jusqu'à Sangmélima. Il fait également du commerce de cacao. Les enquêtes démontrent qu'il dissimulerait souvent des produits de la faune dans ses sacs de cacao et les transportent d'Oveng à Sangmélima, puis à Yaoundé où il finalise la plupart de ses transactions. En déplaçant ces trophées d'Oveng la veille de son arrestation, il s'est assuré d'éviter tous les postes de contrôle afin que ces produits arrivent sans souci à Sangmélima. Il a collecté les écailles de pangolin dans les villages voisins d'Oveng.
Demande croissante d'écailles
L'autre suspect quant à lui a acheté deux pointes d'ivoire à Tenir, un village de la région du Sud connu pour ses activités illicites d'ivoire entre les pygmées Baka et les trafiquants d'ivoire. Il a rejoint son oncle pour ladite transaction d'ivoire le jour où les trois ont été arrêtés. Ces trafiquants engageraient des pygmées Baka de ce village afin de parcourir les forêts jusqu'au Gabon à la recherche d'éléphants comme proie. Par la suite, ils vendent les pointes d'ivoire de ces éléphants aux trafiquants. La dame a été libérée sous caution et les deux autres ont été placés en détention provisoire alors que tous trois sont prévenus pour avoir tué des animaux sauvages, avoir détenu et fait circuler illégalement des parties de ces espèces sauvages, infractions punies par la loi de 1994 sur la faune sauvage. La possession par une personne d'une partie d'une espèce sauvage intégralement protégée fait peser à cette personne, la responsabilité de l'abattage de cette l'animal. La peine peut aller jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et/ou une amende pouvant aller jusqu'à 10 millions de Fcfa. Cette arrestation intervient à la suite d'une opération importante menée à Douala par le Groupement mobile d’intervention (GMI) de la police qui a saisi 158 pointes d'ivoire, plus d'une tonne d'écailles de pangolin et des dizaines de plumes et de têtes de perroquets. Le convoi se dirigeait vers le port de Douala pour être exporté illégalement au Nigeria. Le dossier a été transmis à la délégation régionale des Forêts et de la Faune du Littoral qui est en train de monter une procédure judiciaire contre les trois suspects, ceci avec l'assistance technique de Laga.
Ces opérations démontrent une relation étroite entre les trafics d'ivoire et de pangolins. Cette relation pourrait devenir de plus en plus clair car les trafiquants d'ivoire profitent de leur ruse pour gérer également le trafic d’écailles de pangolins. L'expertise nécessaire pour dissimuler et transporter l'ivoire est clairement adaptée à la manipulation des écailles de pangolins et avec la récente flambée des prix et la demande croissante d'écailles de pangolins, de nombreux trafiquants d'ivoire se sont jetés dans les écailles de pangolins, ou ont simplement intégré le trafic d’écailles dans leurs activités. Ceci est une très mauvaise nouvelle pour les structures en charge de l'application de la loi faunique, car les trafiquants d'ivoire sont parmi les plus vicieux du milieu.