Ce dernier aurait obtenu 100% des voix contre 0% pour son principal concurrent, François Mboke, interdit d’accès à l’Assemblée Générale élective. Cette victoire à l’arrachée du président sortant ,le 19 janvier 2017,48 heures seulement après la convocation par voie illégale(sms) selon le règlement intérieur de l’UPF Cameroun, a été obtenue dans des conditions vivement dénoncées par les 2/3 des membres de la section camerounaise de l’Union de la Presse Francophone.
La majorité des membres de l’UPF Cameroun crient au hold-up électoral. Les contestataires égrènent pêle-mêle les tares du président sortant : « le non respect du règlement intérieur UPF Cameroun contenu dans un document de 11 pages qu’Aimé Robert Bihina avait lui-même paraphé à Yaoundé, le 13 juillet 2012 ». Selon plusieurs sources contactées : « le mandat du bureau sortant avait pris fin en juillet 2016.Un nouveau bureau devait être élu au cours d’une assemblée générale élective qui devait avoir lieu avant les 45èmes assises de l’Union de la presse francophone (UPF) tenues du 20 au 24 novembre 2016 à Antsirabe. Force est de constater que le Président sortant a entretenu le flou, profitant pendant les six mois de son illégitimité, à radier les membres de son bureau sans tenir compte des textes en vigueur ;à engager la crédibilité de l’UPF dans les histoires d’immigration clandestine… ».
Rappelant les textes en vigueur de l’UPF Cameroun, les 2/3 des membres à jour des cotisations indiquent que: « les convocations sont adressées par lettre simple et/ou courrier électronique et/ou fax ou communiqués au moins sept jours à l’avance, avec indication des questions portées à l’ordre du jour par le Bureau Exécutif ».Ces dispositions n’ont pas été respectées. Le journaliste de la CRTV a choisi envoyer les « SMS » à deux jours de la tenue des assises, violant ainsi ses propres textes.
L’un des responsables du bureau exécutif « réélu » ayant requis l’anonymat a indiqué au correspondant d’Alwihdainfo que : « vendredi, 19 janvier 2017,lors de la tenue des assises de l’UPF cameroun au Djeuga Palace de Yaoundé, plusieurs camarades à l’instar de la vice-présidente Eveline Mengue à Koung épouse Owona Essomba détenait cinq procurations à elle seule. Or, le règlement intérieur prévoit que chaque membre, à jour de ses cotisations, dispose d’une voix. Il peut donner à une autre de le représenter. Toutefois, chaque membre présent ne peut avoir plus d’une procuration ». D’après plusieurs témoins ayant assisté aux assises du Djeuga Palace « moins de 100 personnes sur près de 400 membres de la section camerounaise de l’UPF ont pris part à ce hold-up électoral. On ne sait ni le nombre de votants et encore moins de participants ».
Les 2/3 des membres de la section camerounaise de l’UPF exigent « le retour à l’orthodoxie qui prône la rotation de la présidence de l’Upf Cameroun entre presse publique et presse privée ».
La majorité des membres du bureau local de l’Upf Cameroun dénonce la mascarade électorale, s'inquiète de la généralisation de la pratique de concussion constatée…
Contacté par le correspondant d’Alwihdainfo.com pour apporter son éclairage à la crise, Aimé Robert Bihina, le très contesté président de la section camerounaise de l’Upf, fidèle dans son arrogance légendaire, n’a pas daigné réagir à nos différents messages.
Pour sa part, Francois Mboke, le Directeur de Publication du Groupe Diapason et le porte-parole des légalistes de l’Upf Cameroun a indiqué qu’ « un huissier de justice a été commis vendredi pour constater les faits et les deux tiers des membres à jour de leurs cotisations ont décidé de saisir les juridictions compétentes camerounaises pour annulation pure et simple des résolutions des assises du 19 janvier 2017 ». Affaire à suivre.