Pourtant, régulièrement, les médias rendent compte de la situation, les personnes qui arrivent à quitter ces zones de non droit parlent de leur détresse et des exactions qu’ils ont subi, et pourtant, malgré ces multiples alertes, on dirait que rien ne bouge, ou pas suffisamment pour reconquérir ces territoires et permettre aux populations de retrouver un peu d’apaisement.
Mais il ne faut pas oublier non plus la Vakaga, le Bamingui Bangoran et le Nana Grébizi dont on ne parle pas, mais qui sont dans le même état. Car ils sont aussi sous la domination des mêmes groupes armés. Ca fait donc cinq régions prises en otage, où les populations sont abandonnées à leur sort.
Bambari fait régulièrement la une de certains discours, comme si, pour se dédouaner, on réduisait le problème du nord au problème de Bambari, parce que c’est facile, ce n’est pas très grand, c’est une ville, il y a des routes pour y aller et un aérodrome pour se poser quelques heures. Pourtant, c’est être très réducteur de croire que sauver Bambari c’est sauver le nord. C’est très réducteur et c’est un certain aveuglement, car tenir une ville, même capitale régionale, n’est pas tenir la moitié du pays, ce n’est pas tenir les campagnes, ce n’est pas tenir Birao, KagaBandoro, Bria, N’Délé, ce n’est pas tenir les axes qui permettre d’acheminer le commerce, les soins, les aides.
Alors, faut-il laisser tomber les populations de ces cinq régions ? Ils sont centrafricains, ils ont participé aux consultations populaires à la base, ils ont participé, par l’intermédiaire de leurs représentants, au Forum de Bangui, ils ont voté lors des élections. Faut-il tout oublié ? Faut-il leur laisser perdre l’espoir qu’ils avaient retrouvé ? On leur fait naître l’espoir pendant deux ans alors qu’ils doutaient. Finalement, Ils se sont dit que cette fois le pays allait s’en sortir, parce qu’il y avait une volonté et un mouvement vers la paix, la réconciliation, le développement. Ils y croient toujours, ils savent les efforts qui sont faits, la volonté qu’il y a, mais le temps est long, car tout les jours, ils vivent dans la peur, en allant chercher l’eau, en allant au marché, en allant aux champs. Tous les jours, des gens disparaissent et sont retrouvés découpés dans la brousse, ou abattu sur le bord de la route. Ces gens qui croient encore que la paix peut arriver, ils ont des enfants qui pleurent et qui sont malades et ont faim.
Chacun connait ceux qui sont coupables. Leurs noms sont inscrits dans une liste de l’ONU comme criminels de guerre. Pourtant, ils sont toujours libres et ils continuent de piller le pays. Les Nairobistes, comme on les a appelé en 2015 continuent leurs manigances. Certains commandent à distance, à partir de leur exil doré. Les Djotodia, les Bozizé, qui vivent comme des rois dans leurs palaces et qui prétendaient protéger les populations, continuent de s’enrichir grâce à leurs alliances dans notre pays entre le FPRC de Nourredine Adam, le MPC d’Al Khatim et le RPRC de Damane.
Mais je rêve de voir le début d’un mouvement qui emportera ces hommes en prison. Alors, et alors seulement, notre pauvre pays pourra commencer à s’apaiser et travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations, ensemble, avec les ONG, le gouvernement, la communauté international. Mais est-ce-que ce n’est qu’un rêve ? Je prie que ce sera une réalité demain.
Mais il ne faut pas oublier non plus la Vakaga, le Bamingui Bangoran et le Nana Grébizi dont on ne parle pas, mais qui sont dans le même état. Car ils sont aussi sous la domination des mêmes groupes armés. Ca fait donc cinq régions prises en otage, où les populations sont abandonnées à leur sort.
Bambari fait régulièrement la une de certains discours, comme si, pour se dédouaner, on réduisait le problème du nord au problème de Bambari, parce que c’est facile, ce n’est pas très grand, c’est une ville, il y a des routes pour y aller et un aérodrome pour se poser quelques heures. Pourtant, c’est être très réducteur de croire que sauver Bambari c’est sauver le nord. C’est très réducteur et c’est un certain aveuglement, car tenir une ville, même capitale régionale, n’est pas tenir la moitié du pays, ce n’est pas tenir les campagnes, ce n’est pas tenir Birao, KagaBandoro, Bria, N’Délé, ce n’est pas tenir les axes qui permettre d’acheminer le commerce, les soins, les aides.
Alors, faut-il laisser tomber les populations de ces cinq régions ? Ils sont centrafricains, ils ont participé aux consultations populaires à la base, ils ont participé, par l’intermédiaire de leurs représentants, au Forum de Bangui, ils ont voté lors des élections. Faut-il tout oublié ? Faut-il leur laisser perdre l’espoir qu’ils avaient retrouvé ? On leur fait naître l’espoir pendant deux ans alors qu’ils doutaient. Finalement, Ils se sont dit que cette fois le pays allait s’en sortir, parce qu’il y avait une volonté et un mouvement vers la paix, la réconciliation, le développement. Ils y croient toujours, ils savent les efforts qui sont faits, la volonté qu’il y a, mais le temps est long, car tout les jours, ils vivent dans la peur, en allant chercher l’eau, en allant au marché, en allant aux champs. Tous les jours, des gens disparaissent et sont retrouvés découpés dans la brousse, ou abattu sur le bord de la route. Ces gens qui croient encore que la paix peut arriver, ils ont des enfants qui pleurent et qui sont malades et ont faim.
Chacun connait ceux qui sont coupables. Leurs noms sont inscrits dans une liste de l’ONU comme criminels de guerre. Pourtant, ils sont toujours libres et ils continuent de piller le pays. Les Nairobistes, comme on les a appelé en 2015 continuent leurs manigances. Certains commandent à distance, à partir de leur exil doré. Les Djotodia, les Bozizé, qui vivent comme des rois dans leurs palaces et qui prétendaient protéger les populations, continuent de s’enrichir grâce à leurs alliances dans notre pays entre le FPRC de Nourredine Adam, le MPC d’Al Khatim et le RPRC de Damane.
Mais je rêve de voir le début d’un mouvement qui emportera ces hommes en prison. Alors, et alors seulement, notre pauvre pays pourra commencer à s’apaiser et travailler à l’amélioration des conditions de vie des populations, ensemble, avec les ONG, le gouvernement, la communauté international. Mais est-ce-que ce n’est qu’un rêve ? Je prie que ce sera une réalité demain.