COMMUNIQUE DE PRESSE
Nous membre des Forces Révolutionnaires pour la Démocratie restons attentifs à tout ce qui se passe en RCA, notre cher pays. Les informations que nous recevons au fil des jours sont aussi alarmantes que dramatiques.
Les nouveaux hommes forts de ce régime continuent de nous faire commettre des atrocités vis-à-vis du peuple. La situation humanitaire reste très préoccupante, compte tenu de l’accroissement des tueries, des viols et des persécutions de toute sorte que subit par le peuple centrafricain qui demeure affaibli ce dernier temps.
Pour mieux rendre compte à la communauté internationale, nous allons citer quelques exemples de la seule journée de samedi dernier afin de bien illustrer la situation du pays depuis l’avènement de la SELEKA :
- OUANGO ou 7e arrondissement de Bangui, 12 morts et plusieurs blessés, tout a commencé lorsqu’une balle perdu a atteint une femme ;
- BOY RABE, 13 morts et 52 blessés ;
- GOBONGO (la partie de GOBONGO qui appartient au 4e), 3 morts ;
- FOUTH une explosion de roquette à proximité d’une église fait 7 morts dont le pasteur.
Les autorités de Bangui mettent la responsabilité de ces assassinats et particulièrement ceux de BOY RABE sur les milices de l’ancien chef d’Etat qui ont investi certains quartiers de la capitale afin de mener la résistance face à la SELEKA à laquelle elles refusent de se soumettre.
Mais la réalité des faits est que ce sont les éléments TCHADIENS de la SELEKA qui, réclamant des primes s’en sont pris aux civiles à cause des versements non perçus. C’est en tentant de piller le magasin de NGAÏSSONA situé à BOY RABE qu’ils ont rencontré une farouche résistance des éléments de BOZIZE et les populations civiles en ont payé les frais.
D’après la Croix rouge, avant les heurts de Samedi le bilan des affrontements entre fractions rivales était déjà de 119 morts et 456 blessés.
Eu égard de ce qui précède, les Forces Révolutionnaires pour la Démocratie condamnent les exécutions dans le rang de la population civile opérées dans les quartiers ci-dessus cités, ainsi que celles faites dans le quartier de Kassaï.
Elles dénoncent la complicité des autorités de Bangui dans ces assassinats odieux ; et lancent un appel à la communauté internationale, en particulier la France, les USA, l’Union Africaine et l’ONU, de venir en aide militairement à la République Centrafricaine et à soutenir l’action des F.R.D.
Ainsi, avec une telle coopération le peuple pourrait se libérer de la tyrannie de Michel DJOTODIA, Président autoproclamé et des incapables qui l’entourent.
Nous demandons urgemment l’ouverture d’une enquête internationale sous la direction de la CPI afin que la lumière soit faite sur les responsabilités des uns et des autres concernant ces tueries barbares sur fond de règlement de compte que nous avons pu observer ces derniers jours dans le pays.
Enfin, nous voulons attirer l’attention de l’opinion publique et de la communauté internationale sur la situation humanitaire et sanitaire en R.C.A. En effet, la guerre a créé une catastrophe économique sans précédent dans notre pays. Les populations sont complètement démunies, elles manquent de tout et n’arrivent même plus à se nourrir. Les centres de santé et les hôpitaux encore ouverts ne disposent plus de matériels, de médicaments et de personnel pour faire face de manière efficace aux centaines voire milliers de blessés et mutilés qui défilent tous les jours dans ces structures.
Raison pour laquelle, nous voulons interpeller toutes les ONGS, les pays amis de la Centrafrique, les organisations internationaux spécialisées, les centrafricains de la diaspora sur l’urgence humanitaire dans notre pays. La Centrafrique a urgemment besoin de médecins, d’infirmiers, du matériel hospitalier, des médicaments, des céréales et denrées alimentaires en tous genres, afin de répondre efficacement aux besoins actuels de la population.
Cet appel à l’aide et au soutien de l’action des F.R.D est un cri de cœur pour aider la population afin qu’elle surmonte ses difficultés et ainsi la Centrafrique pourrait se sauver
Que Dieu bénisse la Centrafrique.
Fait à Paris, le 17 avril 2013
Le Président François Nelson N’DJADDER