Nelson Ndjadder, Président du FRD (Forces Révolutionnaires pour la Démocratie). Crédits photos : Sources
F.R.D Forces Revolutionnaires pour la Démocratie Communiqué de presse
Suite à la nomination du gouvernement relative à la prise du pouvoir par les nouvelles autorités de Bangui, les forces républicaines pour la démocratie prennent acte du fait que ces nominations interviennent dans un contexte particulier de sortie de crise politico-militaire, et vise à donner un sens aux accords de paix signés en janvier dernier à Libreville.
Nous souhaitons tout de même relever que loin de faire l’unanimité, ce gouvernement n’a pas tenu compte de toutes les composantes politiques, politico-militaires et sociales de notre pays. Ainsi, nous ne pouvons y voir un gouvernement d’union nationale, et réclamons qu’il soit amélioré afin que toutes les forces vives de la nation s’y retrouvent, notamment les jeunes, ainsi que les centrafricains de la diaspora qui pourtant ont joué un rôle déterminant dans le changement de régime observé aujourd’hui.
En conséquence, nous ne nous affilions pas aux actions de ce gouvernement que nous n’estimons pas représentatif des attentes du peuple centrafricain ainsi que de ses préoccupations profondes.
Nous demandons que la transition annoncée de trois ans par le Président DJOTODIA soit ramenée à dix huit mois, durée que nous jugeons suffisante pour ramener le calme et la paix sur le territoire, conditions propices à l’organisation d’élections libres et transparentes.
Nous restons très vigilent en ce qui concerne l’application des clauses de l’accord de paix de Libreville, notamment la démilitarisation des milices, le retour dans les casernes des soldats de la SELEKA ainsi que les troupes dissidentes des FACA. Le retrait total des forces militaires étrangères venues prêter main forte à la SELEKA ainsi que celle venues soutenir le régime déchu de l’ex président François BOZIZE.
Nous attirons également l’attention du peuple centrafricain quant à une autre tentative de dérive totalitaire et sectaire voire d’instaurer une direction régionale à la tête du pays. Le peuple centrafricain a trop souffert du favoritisme lié à l’appartenance régionale ou religieuse proche de la présidence qui a été le mode de recrutement de nos dirigeants lors des dix années qui ont marqué le règne de l’ex dictateur.
Nous appelons donc la nouvelle équipe dirigeante à ne pas répéter les mêmes erreurs qui ont conduit notre pays à ce marasme économique et le désordre politique qui en a suivi. Raison pour laquelle, nous interpellons directement le Premier Ministre Chef du gouvernement et responsable de la mise en œuvre de la politique de l’Etat à plus de clairvoyance et de responsabilité vis-à-vis de la jeunesse centrafricaine, qui représente la relève de notre pays à d’avantage l’impliquer dans la gestion des affaires publiques.
Nous sollicitons également la tenue d’un dialogue inter-centrafricain post révolution, réunissant les partis politiques (de la majorité présidentielle et de l’opposition), les représentants de la société civile ainsi que les nouvelles autorités de la RCA, pour définir les nouveaux axes de développement sociaux-économiques et politiques qui permettront d’assurer la renaissance et le rayonnement de notre pays sur la scène continentale et mondiale.
Que Dieu bénisse la Centrafrique.
Le Président Nelson NDJADDER