C.N
© AFP | Catherine Samba-Panza après son élection par le parlement provisoire
En pleine tractation pour le remaniement du gouvernement des technocrates à la sauce éthylique qui devait, dit-on, se transmuer en une équipe « préfectocratique » (gouvernement des préfectures), l’épouse du ministre des mines et nièce de dame Samba Panza est arrivée mercredi à Paris par l’unique vol Air France avec les enfants du couple.
Elle est descendue dans un hôtel cinq étoiles de la rue de Courcelles dans le très huppé seizième arrondissement de Paris, en attendant l’arrivée de son mari de ministre, Olivier Malibangar, attendu, lui, en début de semaine prochaine. Probablement après la formation du gouvernement « préfectocratique ». Il veut d’abord s’assurer de sa reconduction, même s’il n’a pas de souci à se faire. Puisqu’il est l’un des « beaux-fils » de dame Samba Panza. Jusqu’ici tout va bien dans le meilleur des mondes.
Mais là où la « boite à surprises » tourne à plein régime, c’est le sulfureux Ibrahim Aoudou Paco, l’ancien argentier et homme des magouilles de Bozizé qui s’occupe du séjour de l’épouse du ministre des mines.
On l’a peut-être oublié, mais c’est le calamiteux Aoudou Paco, ancien député KNK de Carnot qui était, entre autres frasques, à l’origine de la fameuse et non moins grotesque histoire de cession par l’État, sous Bozizé, de l’île de Singes à des Saoudiens pour la construction d’une supposée ville futuriste. Une fois le chèque empoché et les documents signés, sieur Paco n’avait pas hésité de faire la « nique » à Bozizé. Lequel avait juré avoir sa peau. C’est ce qui lui avait couté son siège de député de Carnot au profit de la maîtresse de Bozizé, madeleine Bafatoro.
Question: que vient-il faire avec un ministre du gouvernement des technocrates, au point d’offrir à sa famille un séjour tous frais payés ? Une chose est certaine, cette liaison masque mal les trafiques d’influence et les magouilles qui lies les deux hommes. Dis moi qui tu fréquentes et je te dirais qui tu es ! Rien d’étonnant lorsque l’on apprend que ce ministre, Olivier Malinbangar, est impliqué avec son Premier ministre dans les détournements des fonds publics.