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TCHAD

Conférence-débat du CEPROS : Réflexions sur la gouvernance et le développement au Tchad


Alwihda Info | Par Hassan Abderamane - 26 Avril 2025


Le Centre d’Études Prospectives et Stratégiques (CEPROS) a organisé, ce 26 avril 2025, une Conférence-Débat sur le thème : « Les défis liés à la mise en œuvre des politiques publiques au Tchad », à N'Djamena.


Trois intervenants ont animé la discussion : Pr Maoundonodji Gilbert, enseignant-chercheur, Mariam Mahamat Nour, ancienne ministre de l’Économie et ambassadrice, M. Sandjima Dounia, expert indépendant.

La rencontre a permis un partage d’expériences et une analyse approfondie des défis majeurs entravant le développement du Tchad, notamment la pauvreté, la corruption, la mauvaise gouvernance et l’instabilité politique.

Prenant la parole, Mariam Mahamat Nour a insisté sur l'importance de la décentralisation et de la bonne gouvernance locale, dénonçant le manque de coordination entre les autorités provinciales et le gouvernement central. Elle a souligné que chaque province a ses besoins spécifiques, et déploré que les fonds alloués à des secteurs cruciaux comme l'éducation et la santé soient souvent détournés. Selon elle, le manque de sérieux dans la gestion des projets est un facteur majeur de l’échec des politiques publiques, créant ainsi un climat de méfiance entre l'État, les citoyens et les partenaires internationaux.

Elle a également rappelé que l’éducation et la formation professionnelle de la jeunesse sont des leviers essentiels pour l’émergence du pays, tout en mettant en avant les immenses potentialités du Tchad.

De son côté, le Professeur Maoundonodji Gilbert a défini la politique publique comme un ensemble complexe de réponses à un problème public, impliquant divers acteurs et nécessitant un programme d'actions planifié et évalué. Il a constaté que malgré plusieurs décennies de gestion, les politiques publiques n'ont pas produit les effets escomptés, comme en témoignent le maintien de la pauvreté et le faible indice de développement humain.

Selon lui, les principaux défis sont : La mauvaise gestion des projets, les dépenses inefficaces dans le budget de l’État, le manque de planification stratégique, l'absence de suivi et d’évaluation rigoureux.

Quelques avancées malgré les défis

Néanmoins, le Professeur Maoundonodji a salué certaines avancées dans le domaine des finances publiques, notamment : La mise en place du Système Intégré de Gestion des Finances Publiques ; la digitalisation de l'administration via des outils comme E-Taxe, qui limitent le contact physique avec les agents fiscaux et favorisent la transparence.

À l'issue de cette conférence, plusieurs recommandations ont été formulées par les participants, marquant un moment de partage d’expériences et d’enrichissement collectif. Ces réflexions pourraient inspirer de nouvelles stratégies pour une meilleure mise en œuvre des politiques publiques au Tchad.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)