Par Abbas Kayangar
Les images qui nous parviennent depuis quelques mois de la République centrafricaine sont tout simplement innombrables. Les agissements des ex-Seleka sont inadmissibles et condamnables. Mais là où la révolte du cœur est trop grande, c’est du coté des Anti-balaka qui sabordent l’image des Chrétiens en commettant des crimes barbares et atroces. Cela n’à rien voir avec le Christianisme, un vrai adepte de Jésus n’agirait pas de la sorte. On parle a longueur de journée des actes de lynchage, de corps brulés et démembrés sans faire écho de ces milliers de Centrafricains qui meurent de faim, de soif, de maladie faute de soin, etc.
Comment accepter et comprendre ces gestes? Des scènes de violences gratuites et inqualifiables, des actes de cannibalisme qui glacent le corps et jettent un sérieux discrédit sur l’image du Centrafricain, un Homme habituellement pacifique et ouvert, et non un sauvage endoctriné prêt a dévorer ses semblables au "de la religion". Dans ce pays, les politiciens de la trempe de Bozizé, Djotodia et consorts ont transformés ce beau pays en véritable état de jungle où des individus sans conscience, instrumentalisés, endoctrinés exhibent des machettes et les restes de leur victime comme si c’était un acte d’honneur.
Dans ce pays la chasse a pris une autre tournure. Au lieu de chasser le gibier, des nombreux jeunes ont été trompés et embrigadés a massacrer leur semblables. Ils vont quotidiennement à la chasse, mais celle des animaux, ils vont a la recherche des musulmans qui pourraient être leurs voisins, leur collègue de travail, leur ami de cœur qu’ils débusquent et liquident. La majorité des anti-balaka ne se battent pour un idéal, ils sont attirés par l’appât du gain de leur victime, car majoritairement les politiciens qui savent tirer la ficelle et manipulent ces jeunes désœuvrés en mettant en exergue la xénophobie, les actes de mercenaires des ex-Seleka sur le dos de ces nombreuses familles qui n.ont rien n’à voir avec ces gens, préférant avoir leur pain par la sueur de leur front.
Comme la plupart des africains, je suis choqué que l’image de la Centrafrique soit écornée par des irresponsables, des sauvages et des fanatiques qui agissent au nom des politiciens qu’ils soient du coté de la Seleka ou de Bozizé. Aujourd’hui, sur les forums, on parle la RCA comme un pays de sauvages cannibales oubliant de loin la triste réalité de ce beau pays. On a quelques centaines d’Anti-balaka contre plus de 4 000.000 de Centrafricains qui ne sont pas des criminels, de cannibales ou des sauvages xénophobes a l’image de ces girouettes de la Seleka ou les Anti-balaka, ces derniers ne sont rien d’autres que la caisse de résonnance de la volonté du dictateur Bozize de faire de la Centrafrique un pays de chaos et de désordre : "après moi c’est l’enfer!"
Bozizé tout comme Djotodia doivent être traqués et présentés devant un tribunal spécial qui doit faire la lumière sur les crimes en Centrafrique et punir avec la dernière rigueur toutes les têtes pensantes et leur homme de main coupable de ces crimes abominables, inqualifiables et extrêmement barbares. La question est de savoir d’où viennent cette haine viscérale, cette barbarie, cet instinct de cannibalisme et cet aveuglement qui poussent à commettre des telles atrocités allant jusqu'à ternir l’image de la RCA par ces actes de cannibalisme. Il est grand temps pour tous ces prétendants aux postes de responsabilité en Centrafrique de cesser d’instrumentaliser et d’endoctriner les gens, en faisant preuve de réalisme et d’humanisme plutôt que de plonger le pays dans le sang, l’horreur et la barbarie.