Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
INTERNATIONAL

Comment l'ONU a fabriqué un faux rapport sur l'armée tchadienne


Alwihda Info | Par - 8 Avril 2014



Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Photo/Pierre Albouy
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Photo/Pierre Albouy
Le rapport de la commission des droits de l'Homme de l'ONU a-t-il été rédigé "dans un salon huppé", sans réelles preuves ? C'est en tout cas ce que laisse croire l'afflux d'éléments contradictoires. S'il ne fait aucun doute que ce sont des soldats tchadiens qui ont ouvert le feu à Bangui pour "riposter" à une attaque de miliciens Anti-Balles AK, le rapport a été dévoilé or qu'il était incomplet, accusent des diplomates américains.
 
Selon le porte-parole de l’ONU aux droits de l’Homme, Rupert Colville qui cite le rapport, les soldats tchadiens impliqués étaient des membres de l’armée tchadienne, et non pas de la force africaine en Centrafrique (Misca). Il estime que le nombre de soldats tchadiens impliqués ne devait pas être très élevé et que ces individus avaient dû repartir directement dans leur pays.

La CEEAC réplique et contredit les informations de l'ONU. « S’agissant de la situation du 29 mars 2014, la Cééac tient à souligner que c’est par message du Comforce N°0353 /UA/MISCA/EM/OPS du 28 mars 2014 que le contingent tchadien de la Misca s’est déplacé de la position à l’intérieur du pays pour rejoindre Bangui où il a dû faire face au PK12 à une attaque des Anti-Balakas. »

Le convoi tchadien qui a rejoint Bangui depuis l'intérieur du territoire centrafricain était donc autorisé à circuler et la MISCA informée, contrairement à ce que la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU affirme dans son rapport.

Le rapport précise que des enquêteurs de l'ONU se sont rendus sur les lieux et ont interrogés des blessés. Or, les enquêteurs de l'ONU n'ont visiblement pas interrogé la MISCA pour en savoir plus sur l'origine du convoi, et encore moins l'armée tchadienne, pourtant l'information a été véhiculée bien à l'avance, signalant le retour imminent d'un convoi de soldats tchadiens de la MISCA à Bangui pour évacuer des civils.

De plus, des témoins ont affirmé que le convoi des soldats tchadiens était composé de sept véhicules avec le logo de la MISCA, or que l'ONU assure qu'ils n'étaient "pas de la MISCA".

« En plein marché bondé, il est très facile de se cacher derrière un commerçant, une femme ou un enfant et lancer une grenade. C'est ce qu'ont fait les Anti-Balles AK qui étaient au courant du passage d'un convoi tchadiens et qui pensaient que les soldats de la MISCA et de Sangaris allaient intervenir car ils étaient présents lors de l'incident », affirme un responsable tchadien du ministère des Affaires Etrangères.

Le rapport de l'ONU contient beaucoup de zones d'ombres et sa révélation partielle qui coïncidait avec le sommet Europe-Afrique n'est pas hasardeuse ; En effet, plusieurs chef d'Etats étaient réunis à Bruxelles dont la délégation tchadienne et la crise centrafricaine était au menu des discussions.

Par ailleurs, un diplomate tchadien affirme que « une enquête doit également déterminer la responsabilité de la France sachant qu'une vidéo diffusée par une chaine de télévision française révèle la collaboration entre soldats français et miliciens Anti-Balles AK. »

Le secrétariat général de la Cééac fait observer qu’avant cette confrontation, les troupes internationales avaient été attaquées par les anti-balaka, faisant plusieurs morts et de nombreux blessés sans réaction de la commission internationale des droits de l’homme et de cette presse internationale.
 
Il a exhorté les populations centrafricaines, le gouvernement et les partis politiques, les organisations de la société civile patriotes à faire barrage à ces comportements pour conduire la transition à son terme et à faire preuve de responsabilité, de sagesse et de protection de la force internationale venue pour les aider à atteindre les objectifs politiques de la feuille de route.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)