Depuis quelques semaines, le prix des billets de bus pour le trajet Abeche-N'Djamena a considérablement augmenté en raison de la hausse du prix du gasoil sur le marché local. Le coût d'un billet est désormais de 25 000 francs par personne, avec un bus qui transporte 70 à 80 passagers par trajet, pour un montant total de 1 250 000 000 francs.
Lors d'un trajet, nous avons rencontré Mahamadou et Joël, qui ont exprimé leur frustration face à cette augmentation de prix. « Depuis que nous voyageons, le prix n'a jamais été aussi élevé. Nous ne comprenons pas où va le Tchad avec cette augmentation de prix partout. Nous en avons assez. Si c'est comme ça, nous préférons marcher à pied, comme le faisaient nos ancêtres », ont-ils déclaré.
L'état de la route est également un sujet de préoccupation. « Le gouvernement doit faire son travail. Ce n'est pas toujours la loi des commerçants en famille qui doit nous retenir. Nous sommes dans notre pays », a ajouté Joël.
La colère et le désespoir de certains passagers ont même conduit à l'annulation de leur voyage en raison de l'augmentation des prix, ce qui a entraîné des retards pour le départ du bus.
Selon Souleymane Neby Goney, la pénurie de carburant à Ndjamena a entraîné une augmentation du prix d'un tangui de 1,5 litre, passant de 800f à 1500f depuis avant-hier. Il demande à l'Etat de trouver une solution appropriée à cette pénurie de carburant, étant donné que le Tchad est un pays producteur de pétrole depuis 2001 et que la raffinerie devrait normalement avoir des cuves pour constituer un stock stratégique et un stock de sécurité pour faire face à une telle situation.
Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour répondre aux préoccupations des citoyens et veillent à ce que les prix des billets de bus soient raisonnables et abordables pour tous.
Le ministre en charge des hydrocarbures réagit
Le 28 avril 2023, Djerassem Le Bemadjiel, ministre en charge des hydrocarbures, était au Palais de la démocratie pour défendre le projet de loi portant création de la Tchad Petrolium Company (TPC) aux conseillers nationaux, en réponse à la nationalisation des actifs de la société pétrolière Esso. Le ministre a également répondu aux préoccupations des conseillers nationaux concernant la pénurie et la hausse des coûts de carburant dans le pays.
Selon Djerassem Le Bemadjiel, l'augmentation des coûts de l'essence aura un impact négatif sur les couches défavorisées de la population. Le gouvernement a pris cette décision à contrecœur, sachant que cela affectera les plus vulnérables. Actuellement, il y a une tension à N'Djamena due à une pénurie de carburant. Depuis le début du Ramadan, les stations n'ont pas reçu de gasoil ni d'essence, ce qui a entraîné l'épuisement rapide des stocks. Cette situation n'est pas normale, mais le ministre assure que des camions de livraison sont en route vers les stations.
Le gouvernement tchadien se dit conscient des difficultés rencontrées par la population et met tout en œuvre pour y remédier. La situation devrait s'améliorer à partir du 18 mai, date à laquelle la raffinerie sera à nouveau opérationnelle. En attendant, des centaines de citernes sont en route pour approvisionner les stations de carburant.
Lors d'un trajet, nous avons rencontré Mahamadou et Joël, qui ont exprimé leur frustration face à cette augmentation de prix. « Depuis que nous voyageons, le prix n'a jamais été aussi élevé. Nous ne comprenons pas où va le Tchad avec cette augmentation de prix partout. Nous en avons assez. Si c'est comme ça, nous préférons marcher à pied, comme le faisaient nos ancêtres », ont-ils déclaré.
L'état de la route est également un sujet de préoccupation. « Le gouvernement doit faire son travail. Ce n'est pas toujours la loi des commerçants en famille qui doit nous retenir. Nous sommes dans notre pays », a ajouté Joël.
La colère et le désespoir de certains passagers ont même conduit à l'annulation de leur voyage en raison de l'augmentation des prix, ce qui a entraîné des retards pour le départ du bus.
Selon Souleymane Neby Goney, la pénurie de carburant à Ndjamena a entraîné une augmentation du prix d'un tangui de 1,5 litre, passant de 800f à 1500f depuis avant-hier. Il demande à l'Etat de trouver une solution appropriée à cette pénurie de carburant, étant donné que le Tchad est un pays producteur de pétrole depuis 2001 et que la raffinerie devrait normalement avoir des cuves pour constituer un stock stratégique et un stock de sécurité pour faire face à une telle situation.
Il est urgent que les autorités prennent des mesures pour répondre aux préoccupations des citoyens et veillent à ce que les prix des billets de bus soient raisonnables et abordables pour tous.
Le ministre en charge des hydrocarbures réagit
Le 28 avril 2023, Djerassem Le Bemadjiel, ministre en charge des hydrocarbures, était au Palais de la démocratie pour défendre le projet de loi portant création de la Tchad Petrolium Company (TPC) aux conseillers nationaux, en réponse à la nationalisation des actifs de la société pétrolière Esso. Le ministre a également répondu aux préoccupations des conseillers nationaux concernant la pénurie et la hausse des coûts de carburant dans le pays.
Selon Djerassem Le Bemadjiel, l'augmentation des coûts de l'essence aura un impact négatif sur les couches défavorisées de la population. Le gouvernement a pris cette décision à contrecœur, sachant que cela affectera les plus vulnérables. Actuellement, il y a une tension à N'Djamena due à une pénurie de carburant. Depuis le début du Ramadan, les stations n'ont pas reçu de gasoil ni d'essence, ce qui a entraîné l'épuisement rapide des stocks. Cette situation n'est pas normale, mais le ministre assure que des camions de livraison sont en route vers les stations.
"L'augmentation du coût de l'essence va encore plus affecter la frange défavorisée. C'est un choix que le gouvernement a fait et ce n'est pas de gaité de coeur, ce n'est pas une décision qui est sortie comme ça. C'est vrai, actuellement à N'Djamena, il y a une tension. C'est dû au fait que depuis le jour de Ramadan (...) on a dépoté ni gasoil ni essence dans les stations. On a épuisé tout ce qu'on a dans les stations, alors qu'en temps normal, jamais on n'a fait ça. C'est ce qui a causé cette difficulté. On a des camions qui arrivent mais je pense que la situation, il faut la comprendre. Ça va durer jusqu'au 18 mai, date à laquelle la raffinerie va redémarrer. À l'heure où je vous parle, nous avons toujours des centaines de citernes qui sont en route. Croyez-nous, ce n'est pas de gaité de coeur toutes ces choses que vous voyez. Le gouvernement fait face à des défis, il est obligé de les assumer."
Le gouvernement tchadien se dit conscient des difficultés rencontrées par la population et met tout en œuvre pour y remédier. La situation devrait s'améliorer à partir du 18 mai, date à laquelle la raffinerie sera à nouveau opérationnelle. En attendant, des centaines de citernes sont en route pour approvisionner les stations de carburant.