En effet, suite à des informations reçues faisant état du trafic des produits fauniques par une entreprise basée à Douala et dirigée par des ressortissants chinois, une opération coup de poing a été menée. Deux conteneurs solidement scellés ont été éventrés, et l’on y a découvert près de 300 cartons remplies d'écailles de pangolin. L'opération a été menée par la délégation régionale des Forêts et de la Faune de la région du Littoral travaillant en collaboration avec le parquet et la police judiciaire de Douala. L'Ong Lga (The Last Great Ape Organisation) a fourni une assistance technique tout au long de cette opération.
L'équipe chargée de l'arrestation a passé plusieurs heures à essayer d'ouvrir les conteneurs. Les deux Chinois rencontrés sur les lieux se sont initialement opposés aux agents venus inspecter les locaux, et ceci malgré la présentation du mandat de perquisition. Ils ont affirmé que les conteneurs renfermaient des machines endommagées qui étaient sur le point d'être exportés vers la Chine pour des réparations. Rachelle Tchasso, ingénieur des Eaux et Forêts qui faisait partie de l'équipe explique : « Quand nous sommes arrivés sur les lieux, malgré la résistance des Chinois, nous avons trouvé les conteneurs cachés. Nous avons également retrouvé deux écailles de pangolins sur le sol, malgré le fait que l’endroit avait soigneusement été nettoyée ".
Application de la loi faunique
Selon des sources proches de l'affaire, les conteneurs avaient été scellés, puis apprêtés pour être expédiés hors du pays depuis un mois et les formalités étaient sur le point d’être accomplies par les trafiquants pour assurer un passage en douceur dans les ports. Cette arrestation met en lumière la gravité du trafic des écailles de pangolins et le rôle joué par certains Chinois dans l'exportation illégale d'espèces sauvages du pays. Le développement du trafic des écailles de pangolins a été très rapide au cours de ces dernières années, car un nombre croissant de saisies semble indiquer une tendance inquiétante pour l'espèce. En juin dernier, plus de 4 tonnes d'écailles de pangolins exportées du Cameroun ont été saisies à Hong Kong. Des deux saisies seulement, près de 10 tonnes d'écailles de pangolins sont impliquées dans le trafic du Cameroun vers l'Asie.
Le commerce illégal en Chine semble faire beaucoup de pression sur cette espèce qui est à peine connue mais qui reste le mammifère le plus trafiqué dans le monde aujourd'hui. Les experts disent que cinq tonnes d'écailles de pangolin représentent au moins 5 000 pangolins abattus dans la nature et les écologistes sont en alerte, et demandent une plus grande protection pour cette espèce.
Au cours de la dernière conférence des Parties à la Convention de Washington tenue en Afrique du Sud en septembre 2016, les pangolins ont été reclassés à l’annexe I, réservée à la catégorie d'animaux sauvages bénéficiant du plus haut niveau de protection et les efforts de lutte contre la destruction de la faune sont redevenus une priorité après ce reclassement. L'opération est certainement un pas en avant dans la lutte contre le trafic de la faune et la complexité de cette opération est un grand indicateur du niveau d’expérience qu’ont les fonctionnaires de la faune en matière d'application de la loi faunique.
L'équipe chargée de l'arrestation a passé plusieurs heures à essayer d'ouvrir les conteneurs. Les deux Chinois rencontrés sur les lieux se sont initialement opposés aux agents venus inspecter les locaux, et ceci malgré la présentation du mandat de perquisition. Ils ont affirmé que les conteneurs renfermaient des machines endommagées qui étaient sur le point d'être exportés vers la Chine pour des réparations. Rachelle Tchasso, ingénieur des Eaux et Forêts qui faisait partie de l'équipe explique : « Quand nous sommes arrivés sur les lieux, malgré la résistance des Chinois, nous avons trouvé les conteneurs cachés. Nous avons également retrouvé deux écailles de pangolins sur le sol, malgré le fait que l’endroit avait soigneusement été nettoyée ".
Application de la loi faunique
Selon des sources proches de l'affaire, les conteneurs avaient été scellés, puis apprêtés pour être expédiés hors du pays depuis un mois et les formalités étaient sur le point d’être accomplies par les trafiquants pour assurer un passage en douceur dans les ports. Cette arrestation met en lumière la gravité du trafic des écailles de pangolins et le rôle joué par certains Chinois dans l'exportation illégale d'espèces sauvages du pays. Le développement du trafic des écailles de pangolins a été très rapide au cours de ces dernières années, car un nombre croissant de saisies semble indiquer une tendance inquiétante pour l'espèce. En juin dernier, plus de 4 tonnes d'écailles de pangolins exportées du Cameroun ont été saisies à Hong Kong. Des deux saisies seulement, près de 10 tonnes d'écailles de pangolins sont impliquées dans le trafic du Cameroun vers l'Asie.
Le commerce illégal en Chine semble faire beaucoup de pression sur cette espèce qui est à peine connue mais qui reste le mammifère le plus trafiqué dans le monde aujourd'hui. Les experts disent que cinq tonnes d'écailles de pangolin représentent au moins 5 000 pangolins abattus dans la nature et les écologistes sont en alerte, et demandent une plus grande protection pour cette espèce.
Au cours de la dernière conférence des Parties à la Convention de Washington tenue en Afrique du Sud en septembre 2016, les pangolins ont été reclassés à l’annexe I, réservée à la catégorie d'animaux sauvages bénéficiant du plus haut niveau de protection et les efforts de lutte contre la destruction de la faune sont redevenus une priorité après ce reclassement. L'opération est certainement un pas en avant dans la lutte contre le trafic de la faune et la complexité de cette opération est un grand indicateur du niveau d’expérience qu’ont les fonctionnaires de la faune en matière d'application de la loi faunique.