Après Gambaru, arraché au début du mois février dernier grâce aux frappes aériennes conjointes avec la force armée Camerounaise, l’armée tchadienne a lancé un assaut d’envergure ce 02 mars contre la position islamiste dans la ville de Dikwa. Au bout d’une heure de combats intenses, elle a réussi à ouvrir un corridor vers la ville. « Nous nous sommes rendu compte que les islamistes défendaient leur poste de commandement, une grande villa située à l'entrée de la ville. La bataille a été intense, il nous a fallu près d'une heure pour entrer dans Dikwa », affirment les officiers de cette armée tchadienne qui ont participé à cet assaut.
Un important matériel militaire a été arraché aux islamistes et plusieurs d’entre eux ont été tués dans la rue où ils tentaient de fuir et même dans la villa, siège de l’ « Emirat de Dikwa ». L’Etat major tchadien déplore la perte d’un homme au cours de ce combat et 34 autres ont été blessés. Avec cette victoire, l’armée tchadienne a avancé de 50 kilomètres en territoire nigérian. C’est dire que les exactions islamistes devraient diminuer dans la région frontalière avec le Cameroun où, l’absence d’une autorisation de faire campagne contre Boko Haram a fait de cette armée, une force de riposte.
Dans cette ville que l’armée tchadienne contrôle totalement selon le porte-parole de l’armée, colonel Azem Bermandoua, « Nous contrôlons totalement la ville (de Dikwa) », la population devra désormais reconstruire les murs que les balles ont transpercé ou éventré. Mais l’armée Tchadienne qui s’est retirée dans une plaine non loin de la ville, attendra probablement l’arrivée des fuyards islamistes que les forces armées nigérianes pressent dans la région de Maiduguri. Finalement Idriss Déby avait vu juste en déclarant récemment que « Boko Haram fuit , il n’est plus le même qu’en janvier ». AFPmag.