Après la crise poste-électorale du 22 février 2013 qui a entrainé une crise politique ouverte sans précédent dans laquelle nous avons assisté à une montée en puissance d’un état de non-droit s'accentuant et se banalisant au fil du temps, au détriment des règles de la justice et des libertés fondamentales, de la constitution du pays, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, … Répression multiforme avec des violations multiples des droits humains (arrestations arbitraires et détentions illégales, morts en détention, intimidations, placements abusifs en mandat de dépôt, harcèlements, séquestrations et tortures, condamnations abusives, retraits de nationalité, extradition, interdictions de voyager et confiscations de passeports, …) touchant sans distinction opposants, militants de l’opposition, défenseurs des droits humains, syndicalistes, simples citoyens, fonctionnaires de l’Etat, salariés du privé, … ainsi que toute personne soupçonnée d’avoir un minimum de velléité d’indépendance et de dignité. Et c’est après maintes tentatives d’un dialogue politique et moult revirements que le pouvoir et la coalition de l’opposition (USN) ont signé un ACCORD CADRE sur le dialogue politique le 30 décembre 2014.
Aujourd’hui, 4 mois après la signature, cet accord est décrié, critiqué voire dénigré. En effet, comme d’habitude, après les grands discours et les danses folkloriques habituelles, le peuple reste encore sur sa faim et attend toujours les vraies reformes démocratiques. D’ailleurs, à part la rentrée des députés de l’opposition à l’assemblée nationale aucune autre avancée tangible n’est à signaler ….
Il est certain que la politique du faux habillage et du vernis reste toujours d’actualité aussi bien du coté de l’opposition que du pouvoir. En effet, un 1er communiqué commun fut publié le 31 janvier 2015 par le Gouvernement et l’Union pour le Salut National (USN) pour annoncer le report de la date de transmission des travaux (CENI, Statut de l’opposition, Code des partis politiques) de la Commission Parlementaire Paritaire. Ce communiqué fut suivi par un silence radio. Puis presque 3 mois après, un 2ème communiqué de presse conjoint fut publié le 18 avril 2015 dans lequel l’USN et le gouvernement sont satisfaits de la mise en œuvre de la première partie de l’accord-cadre, intitulée « questions immédiates ».
A ce sujet, à l’heure où nous mettons sous presse ce communiqué, parmi les 7 points sur « les questions immédiates », une seule à savoir la question 5, celle relative à l’intégration des huit (8) députés de l’opposition à l’Assemblée Nationale avec le paiement de leurs indemnités à compter du 23 février 2013, a été résolue. Par ailleurs, la nomination des deux membres du RADD en cette période comme conseillers techniques lors du dernier conseil des ministres du 5 mai 2015 … des postes politiques pour certains… une voie de garage pour d’autres, risque de fragiliser l’opposition dans les négociations engagées avec le gouvernement.
Une situation qui préoccupe encore une fois le peuple et la communauté internationale car les questions délicates de la plate-forme démocratique comme le statut de l’opposition, la CENI, la liberté d’expression ..., restent encore sous le joug du bon vouloir du pouvoir.
Une tactique qui a déjà fait ses preuves auparavant car à Djibouti on se plait de signer un accord qui reste dans l’histoire mais sans réelle convenance politique.
L’ODDH est préoccupé par la lenteur des travaux des commissions et dénonce comme toujours le non-respect, le silence et la gestion opaque qui entoure cet accord-cadre.
L’ODDH interpelle la Communauté Nationale et Internationale sur la nécessite de faire respecter l’accord-cadre pour une sortie définitive d’une crise politique qui risque d’être préjudiciable à la nation toute entière.
L’ODDH appelle au pouvoir le respect de l’accord-cadre signé en mettant en place des reformes démocratiques pour poser les jalons d’un véritable Etat de droit.
L’ODDH recommande au pouvoir et à l’opposition :
1. Un dialogue sincère pour servir la cause de la nation et non les intérêts des uns et des autres,
2. Un processus transparent où les différentes étapes feront l’objet régulièrement des points de presse,
3. Une négociation où il n’y aurait ni vainqueurs ni vaincus si ce n’est que le peuple et la démocratie.
Agir pour la démocratie, la dignité et la justice.
COMMUNIQUE
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