Prenant en considération les dispositions pertinentes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, aussi bien que les dispositions de la constitution de Djibouti, je rappelle au ministre du travail :
(a) Nul ne doit être inquiété pour ses opinions.
(b) Toute personne a droit à la liberté d’expression ; ce droit comprend la liberté derechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute sorte, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.
(c) Lorsque l’on peut en démontrer la nécessité, l’exercice des droits prévus au paragraphe (b) peut être soumis à des restrictions, pour des raisons précises établies par le droit constitutionnel ou international, y compris pour la protection de la réputation d’autrui.
(d) Toute personne affectée directement ou indirectement par une restriction portée à la liberté d’expression, au droit à la vie privée doit pouvoir en contester la validité devant une cour ou un tribunal indépendant, en s’appuyant sur la constitution ou sur la législation relative aux droits humains.
(e) Toute application d’une restriction de la liberté d’expression doit être soumise à des garanties suffisantes contre les abus, y compris le droit d’accès à une cour ou un tribunal indépendant, dans le cadre de la règle de droit.
Suite à votre déclaration à la télévision dictatoriale, vous êtes et serez pénalement : l'unique responsable en cas de licenciement, d’abus ou de violation de l’article 15 de la Constitution relatif à la liberté d’opinion et d’expression des fonctionnaires, notamment l’article 19 du pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), ratifié par l’état djiboutien et qui défend les droits à la liberté d’expression ainsi que la liberté d’information.
Je vous invite ainsi que vos semblables : à lire ou à relire la constitution de votre propre pays.
À bon entendeur, je ne vous salut pas !
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