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INTERVIEW

Danielle Nlate : « Nous travaillons pour l'intégration régionale et la paix en Afrique »


Alwihda Info | Par - 3 Juillet 2023


La présidente du Réseau des femmes actives d’Afrique centrale (REFAC), déléguée Cameroun ZLECAF pour le Protocole Femmes et Jeunes dans le Commerce, s’est confiée à Alwihda Infos, à deux semaines de l’ouverture de la Foire transfrontalière d’Afrique centrale (FOTRAC), dont elle est la promotrice.


Danielle Nlate : « Nous travaillons pour l'intégration régionale et la paix en Afrique »
A quelques semaines de la tenue de la FOTRAC, qu'est-ce qui est déjà fait pour que cet évènement se déroule dans les meilleures conditions ?
Il faut rappeler que la FOTRAC se tiendra du 17 au 30 juillet prochain, au « Tri-point » frontalier du Cameroun avec le Gabon et la Guinée équatoriale.
A cet effet, nous avons tenu des réunions de sensibilisation au ministère du Commerce à Yaoundé, avec tous les ministères et administrations publiques parapubliques concernés, et le secteur privé, à l'initiative du ministre du Commerce du Cameroun, président du comité d'organisation interministériel élargi au secteur privé de la FOTRAC.
Les missions de sensibilisation se sont poursuivies dans la région du Sud, et les différentes villes frontalières, pour informer les autorités frontalières des trois pays hôtes où se dérouleront les différentes activités. Au niveau des pays d'Afrique centrale, le ministre du Commerce du Cameroun a saisi ses homologues comme de tradition, afin qu'ils relaient l'information auprès des entrepreneurs et commerçants de leurs pays. Quelques actions de sensibilisation et de plaidoyer ont été menées dans les pays d'Afrique centrale, tout comme des réunions se sont tenues, animées par les responsables des antennes ou points focaux pays d'Afrique centrale.
L'essentiel est fait et nous continuons la communication par voie de médias, pour toucher un plus grand nombre d'acteurs du développement et de partenaires au développement. Les administrations publiques, parapubliques du Cameroun, de Guinée équatoriale et du Gabon ont déjà annoncé leurs participations, ainsi que des entrepreneurs de la Zone CEMAC/ CEEAC et de la CEDEAO (Sénégal, Niger, Bénin et Mali). Nous espérons le maximum de pays représentés et un grand nombre de participants venus d'horizons divers.
En somme, les préparatifs vont bon train, après cette tournée frontalière menée conjointement par le REFAC que je coordonne, le ministère du Commerce du Cameroun et une délégation du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique Centrale (UNOCA), partenaire majeur de cette 14ème édition du la foire de l'intégration régionale.

Les participants et partenaires sont-ils prêts, compte tenu de la modification de la date de l'événement ?
La date a été légèrement revue, à la suite des réunions aux frontières, pour l'harmonisation des points de vue des responsables des différents pays. La Guinée équatoriale nous a rappelé la date de célébration de la fête nationale des armées le 3 août, et nous en avons tenu compte.
Après concertation, il a été arrêté que la FOTRAC se tiendra du 17 au 30 juillet, au lieu du 20 juillet au 3 août, comme précédemment proposé. Nous remercions les différentes parties pour la collaboration et l'engagement à travailler ensemble pour que vive l'intégration régionale, la paix dans notre sous-région Afrique centrale et en Afrique.

Qu'en est-il du Gabon et de la Guinée Équatoriale qui sont concernés par cet événement intégrateur ?
Tous les deux pays sont engagés pour que la fête soit belle. Chacun a apporté des suggestions et idées constructives, pour la réussite de l'événement. Les séances de travail, avec l'honorable directrice Générale du Commerce du Gabon, et plusieurs échanges avec Mme la secrétaire d'État du ministère des Affaires sociales et de l'Egalité de genre de Guinée équatoriale nous rassurent. Il en est de même des recommandations issues des réunions avec les autorités frontalières des trois pays hôtes, à savoir le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale.

Quelle sera la plus-value de la 14ème édition de la FOTRAC ?
Nous avons en même temps, la prise de participation des autorités des trois pays au plus haut sommet de l'État, contrairement aux années précédentes où on en avait deux qui accueillaient officiellement. Chacun des pays accueillera des activités pendant deux ou trois jours, sur les douze jours programmés, même si le site d'exposition principal et village de la FOTRAC sera à Kye-Ossi. Bitam et Ebebeyin auront à leur tour, la grâce d'accueillir cet événement unique en Afrique centrale et dans le monde, sans prétention aucune. Par ailleurs, en termes d’innovations, nous avons pensé à mettre un camp de jeunes, puisque les dates de vacances coïncident avec la période de la foire.
Les jeunes seront par ailleurs édifiés sur les questions de prévention de prévention de conflits, la paix et le vivre-ensemble. Les jeunes seront également édifiés sur les activités génératrices de revenus, sur les jeux éducatifs. Ils auront ainsi l’opportunité de visiter les sites touristiques des villes frontalières, pour se faire une idée sur la vie des autres. Une autre innovation sera la participation de la diaspora camerounaise pour penser des projets d’investissement.

Quelles sont les difficultés rencontrées jusqu'ici dans l'organisation de cet évènement ?
Les difficultés existent toujours. L'organisation requiert beaucoup de moyens financiers et matériels, la compréhension de tous et l'adhésion d'un plus grand nombre d'acteurs au développement, notamment les femmes et les jeunes entrepreneurs qui éprouvent des difficultés financières, afin de se rendre à la frontière, pourtant plus accessible par voie routière pour la plupart.
Nous communiquons au maximum pour chasser les préjugés d'une frontière hostile à la circulation et le démontrons par la collaboration avec les autorités frontalières, les administrations publiques parapubliques participantes et les institutions comme la CEMAC, la CEEAC, GIZ, ONU/FEMMES, UNOCA qui ont déjà participé à cette activité intégratrice et contribuent, avec nos gouvernements, à la réussite de la 13ème édition, bien que les moyens financiers importants à déployer sont toujours recherchés.
Il est donc question d'anticiper et de synchroniser les actions. Nous y arriverons par la grâce de DIEU, la volonté de nos Etats étant manifestée.
Abraham Ndjana Modo
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: [email protected] En savoir plus sur cet auteur



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