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Des tests ADN ont confirmé la mort dans des combats au Mali d'Abou Zeid


Alwihda Info | Par - 2 Mars 2013


Le président tchadien Idriss Deby est formel : «Ce sont les forces tchadiennes qui ont tué deux chefs djihadistes, dont Abou Zeïd», a-t-il déclaré devant des journalistes lors des obsèques des soldats tchadiens tombés lors de ces affrontements.


Des tests ADN ont confirmé la mort dans des combats au Mali d'Abou Zeid
D'après M 6, qui cite une source du ministère français des Affaires étrangères, elle pourrait être confirmée ces prochaines heures par la France. «Nous craignons d’éventuelles représailles sur des otages en divulguant des informations sensibles», indique à M6 cette source sous couvert d’anonymat. Par ailleurs, le président tchadien Idriss Deby est formel : «Ce sont les forces tchadiennes qui ont tué deux chefs djihadistes, dont Abou Zeïd», a-t-il déclaré devant des journalistes lors des obsèques des soldats tchadiens tombés lors de ces affrontements. Cette information, qui circule ce soir à Alger, reste cependant officieuse.


«Un coup significatif porté à Aqmi»

Des tests ADN ont été pratiqués en Algérie afin de confirmer la mort dans des combats au Mali d'Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). «Les services de sécurité sont en train de comparer l'ADN de deux proches parents d'Abou Zeid avec des échantillons prélevées sur les restes d'un corps remis par les forces françaises» aux autorités algériennes, a révélé dans la matinée le quotidien algérien El Khabar.

De son côté, un responsable du gouvernement américain a jugé «très crédibles» les informations concernant la mort du leader islamiste.

François Hollande refuse pour l'instant de confirmer

La mort d'Abou Zeid avait été annoncée dès jeudi par la télévision algérienne Ennahar. D'après la chaîne algérienne, le chef d'Aqmi et 40 combattants islamistes auraient été tués samedi dans le massif de Tigharghar, lors d'un raid des forces françaises intervenant dans le nord du pays. Trois complices d'Abou Zeid auraient été arrêtés par les forces françaises lors du raid, selon Ennahar. Evoquant également la mort du leader d'Aqmi, Le Monde cite une source fiable proche des opérations militaires en cours dans le nord du Mali.

A Paris, François Hollande refuse pour l'instant de confirmer la mort du leader d'Aqmi. «Des informations circulent, je n'ai pas à les confirmer parce que nous devons aller jusqu'au bout de l'opération en cours.» Auparavant, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, interrogée sur France 2, avait déclaré: «C'est à prendre au conditionnel, nous n'avons pas de confirmation officielle». Elle ajoutait : «Nos forces sont engagées dans des opérations qui sont extrêmement dures sur le terrain, des combats sans merci. Tout compte, y compris l'information, je crois qu'il faut être extrêmement prudent.»

43 hommes de la katiba d'Abou Zeid morts avec lui

Abou Zeid, selon une source proche du milieu du renseignement citée par Le Monde, a été tué samedi avec plusieurs dizaines de ses hommes. Des frappes aériennes sur la zone d'Etagho, à quelques dizaines de kilomètres d'Aguelhoc (au nord de Kidal), ont été combinées avec une offensive terrestre de troupes françaises, tchadiennes et d'auxiliaires locaux. Quarante-trois hommes de la katiba d'Abou Zeid seraient morts avec lui.

Abou Zeid, de son vrai nom Mohamed Ghdiri, est un Algérien d'une quarantaine d'années. Il a commencé à faire parler de lui lors de son passage par les maquis du GSPC algérien dans les années 1990. Il était apparu pour la première fois en 2003 comme adjoint d'un autre redoutable islamiste surnommé en Algérie Abderazak El-Para.

Les tests ADN effectués par les autorités algériennes sur des membres de la famille de Abdel Hamid Abou Zeid, chef d'Aqmi dans le Sahel, comparés au corps du terroriste abattu au nord du Mali par les forces françaises, confirment l'hypothèse avancée depuis jeudi. Il s'agit bien d’Abou Zeïd, l'islamiste traqué par Alger et Paris, pour l'enlèvement de nombreux touristes.

Traqué par Alger, Abou Zeid est soupçonné d'être responsable de la mort de plusieurs otages étrangers au Sahel, notamment du Français Michel Germaneau en 2010. Il est devenu au fil des années l'émir des zones sud-sahariennes en se taillant la réputation de stratège cruel et froid. Il serait également impliqué dans l'exécution du Britannique Edwin Dyer, égorgé en juin 2009 alors que son pays refusait par principe de payer pour sa libération.

Abou Zeid détenait au moins quatre des sept otages français au Mali

Le chef salafiste a encaissé des dizaines de millions d'euros grâce aux rançons versées par les États occidentaux pour faire libérer leurs compatriotes. Aux dernières nouvelles, Abou Zeid détenait au moins quatre des sept otages français au Mali. Il s'agirait de Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret. Tous ont été employés d'Areva ou de la Satom enlevés en septembre 2010 à Arlit, au Niger, sur un site d'exploitation d'uranium. Pour l'heure il est impossible de savoir si des otages français ont été touchés par les frappes qui ont tué Abou Zeid. Le Parisien


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