
Le gouvernement justifie sa décision en invoquant le non-respect par l'AJB de la loi n° 064-2015/CNT du 20 octobre 2015, qui régit les associations au Burkina Faso. L'article 66 de cette loi imposait aux associations existantes de se conformer aux nouvelles dispositions légales dans un délai d'un an, sous peine de dissolution. Le gouvernement affirme que l'AJB, créée sous le régime de la loi n° 10-92/ADP du 15 décembre 1992, n'a pas respecté ce délai, malgré une prolongation accordée. Par conséquent, l'association est considérée comme dissoute depuis le 14 janvier 2019.
Les raisons exactes de la controverse entourant le congrès de l'AJB n'ont pas été précisées dans le communiqué du gouvernement. Cependant, cette dissolution intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et certains médias burkinabè.
Le Ministre d'État a averti que toute personne soutenant ou maintenant l'AJB dissoute s'exposerait à des sanctions. Il a également appelé à la responsabilité et à la retenue de tous.
Les réactions à cette décision sont attendues de la part de l'AJB, des organisations de défense de la presse et des droits de l'homme. Cette dissolution soulève des questions sur la liberté de la presse et le droit d'association au Burkina Faso.