Par Huno Djibouti
Arrêté pour la 17ème fois depuis son retour d'exil en janvier 2013, pour des motifs falacieux, le 22 mai 2014 à 14h45 heure de Djibouti, l'ancien journaliste, porte parole de la coalition d'opposition USN et président du MRD, Daher Ahmed Farah a été présenté au tribunal mardi 10 juin 2014, pour une quatrième fois après trois ajournements du procès de la honte.
A cette date, par le jugement n°644, le tribunal correctionnel de Djibouti a :
Déclaré que les faits reprochés à Monsieur Daher Ahmed Farah ne sont pas établis.
Par conséquent le relaxe des fins de poursuite.
Malgré, cette décision de relaxe du tribunal, le porte parole de l’opposition est toujours arbitrairement maintenu en détention à la prison centrale de Gabode. Les responsables de la prison refusent de procéder à la levée d’écrou de celui-ci sur injonction de la dictature et cela en violation :
de l'article 7 de la constitution relatif au principe de séparation des prérogatives et attributions des différentes fonctions de l'État (exécutif, législatif, judiciaire),
de l'article 10 de la constitution relatif aux droits et devoirs de la personne humaine « Nul ne peut être détenu dans un établissement pénitentiaire que sur mandat délivré par un magistrat de l'ordre judiciaire »,
de l'article 362 du Code de procédure pénale qui stipule que « Tout prévenu qui a été relaxé ou absous, ou condamné à une peine d'emprisonnement avec sursis ou à une simple peine d'amende, est immédiatement mis en liberté nonobstant appel »,
et de l'article 1 de la loi n°52/AN/94/ 3e L qui pose le principe que seul la cour d’appel et le tribunal de première instance sont les seules institutions à connaître de toutes les affaires civiles, commerciales, pénales et sociales et que ces dernières rendent leurs décisions au nom du peuple djiboutien.
de l'article 362 du Code de procédure pénale qui stipule que « Tout prévenu qui a été relaxé ou absous, ou condamné à une peine d'emprisonnement avec sursis ou à une simple peine d'amende, est immédiatement mis en liberté nonobstant appel »,
et de l'article 1 de la loi n°52/AN/94/ 3e L qui pose le principe que seul la cour d’appel et le tribunal de première instance sont les seules institutions à connaître de toutes les affaires civiles, commerciales, pénales et sociales et que ces dernières rendent leurs décisions au nom du peuple djiboutien.
Constatant cette détention illégale et anticonstitutionnelle qui n'est autre que le crime de séquestration, réprimé conformément aux textes ci-dessous :
Article 381 du code pénal de Djibouti : « quiconque, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, arrête, enlève, détient ou séquestre une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle »,
Article 383 du code pénal de Djibouti : « est puni de la réclusion criminelle à perpétuité lorsqu'elle (séquestration) est commise soit en bande organisée, soit à l'égard de plusieurs personnes »,
Article 571 du code de procédure pénale de Djibouti : « Nul agent de l'administration pénitentiaire ne peut, à peine d'être poursuivi et puni comme coupable de séquestration, recevoir ni retenir aucune personne si ce n'est en vertu d'un arrêt ou jugement de condamnation, d'une ordonnance de prise de corps, d'un mandat de dépôt, d'arrêt ou d'amener ».
Nous exigeons donc des initiatives immédiates et concrètes de la part du régime de Guelleh :
➪ Libération immédiate et sans conditions, de Daher Ahmed Farah, de tous les prisonniers politiques ainsi que toutes personnes détenues illégalement.
➪ Halte aux violations de la constitution et des libertés fondamentales.
➪ Halte au tout répressif et aux harcèlements.
➪ Le respect des libertés fondamentales.
On est en droit de se poser la question qui sera la prochaine victime sur la liste du régime ?
Liberté, Démocratie, Justice pour Djibouti et son Peuple.