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Djibouti: MJO, le symbole de la lutte contre l’arbitraire et la barbarie.


Alwihda Info | Par Mohamed Qayaad - 10 Novembre 2014


MJO est un mouvement qui va se battre, pour faire vivre sa révolte contre cette dictature inhumaine et corrompue qui ne tolère jamais d’idée contradictoire. Il a tout vécu: la peur, la torture, la prison, les humiliations, et que sais-je encore.


N'en ayons pas peur ne serait-ce que par respect pour dignité de ce mouvement –MJO-démuni, que l'opposition djiboutienne a trop souvent laissé à leur sort alors que quotidiennement, l’intégrité de leur corps et la sacralité de leur vie sont bafouées.

MJO est un mouvement qui va se battre, pour faire vivre sa révolte contre cette dictature inhumaine et corrompue qui ne tolère jamais d’idée contradictoire. Il a tout vécu: la peur, la torture, la prison, les humiliations, et que sais-je encore.

Là, l'enfer commence vraiment. Et impuissant ces jeunes voient tous les siens torturer ou s'exiler.
La mort n'ayant pas voulu d’eux, ils mettent toute leur énergie pour s'échapper et survivre.
Tout au long de la dictature, ils font preuve d'un grand courage et d'une grande humanité, allant jusqu'à refuser les subsides d'un régime agonisant. Leur vie sera ensuite un combat pour se construire une forteresse où se mettre à l'abri de l'inhumanité de leurs bourreaux.
L'horrible injustice que vous subissez me saute brutalement aux yeux et me révolte. Comment une telle cruauté a pu s'installer à Djibouti sans émouvoir personne.

Bravo MJO pour toutes ces épreuves que vous avez traversé en ne vous retournant jamais sur vos pas.
Et la vérité et que j'ai renoncé à m'étonner de cet étrange deux poids deux mesures qui est automatiquement de mise dès lors qu'il est question d'une victime du Haut Conseil de l’USN.
Quel pathos! Quelle pathétique indignation! On n'aurait presque pensé être face à la milice politique d'IOG pendant une action libertaire contre le racisme étatique et l'expulsion des sans-papiers. Les mêmes gestes, la même autosuffisance, le même refus d'ouvrir les yeux, le même renfermement sur soi, la même absence totale de recul autocritique. Mais ce qui m'a le plus dégoûté c'est les rationalisations complaisantes qui ont suivis.

Je pense qu’il y a une responsabilité que chacun doit assumer et il doit pouvoir l’assumer tout à fait normalement, que ce soit le Haut conseil de l’USN, que ce soit Ie MJO, ou d’autres personnes dans l’ombre, qu’on ne connaît pas mais qui vont être démasquées. La rhétorique de certains responsables du Haut conseil de l’USN, est, semble-il, anachronique, reflétant leurs querelles antédiluviennes qui plombent la société.
Peut-on être plus pondéré, plus tolérant et plus courtois envers son adversaire politique?
Le régime dictatorial lui demande de s'amender, de se purifier, en rompant ses liens avec un élément qui personnifie l'injustice, le crime, et à qui est refusée de ce fait, toute possibilité de réforme ou d'amélioration.
On banalise une petite injustice, puis une grande, la violation d'un droit civique et on s'étonne de se retrouver dans une guerre qu'on qualifiera de "barbare et d'incompréhensible" parce qu'on a fermé les yeux sur tout ce qui nous y a amené.

Il est tout de même assez révélateur que certains responsables du Haut Conseil de l’USN préfèrent uniquement s'égosiller sur ces victimes alors que la torture, le viol systématique et les emprisonnements arbitraires ont été érigés en mode de gouvernement à Djibouti? Condamnations des uns, blanchissements des autres.
Cette opposition de la discorde jouera un rôle prépondérant dans cette politique haineuse de division, d'épuration idéologique et de désinformation. Mais avec un certain recul, l'opinion saisira le fossé existant entre la réalité de la tragédie djiboutienne et la manière dont cette opposition en rendait compte.
Des marauds politiques utiliseront durant ces années de braise, une certaine frange de victimes de la tragédie comme fonds de commerce et comme tremplin à leurs desseins inavoués. On ne peut prétendre ériger en politique la simple manipulation du désarroi!

Voilà toute la profondeur de la pensée de certains responsables du Haut Conseil de l’USN, un simple syllogisme répété par tous les réseaux sociaux entretenus par eux.
Nous assistons à une perversion de la liberté d’expression, d’un droit généré par “l’insulte gratuite” qui ne fait que légitimer l’irrévérence et générer l’oubli des sensibilités et des convictions culturelles et politiques de chacun. Ajoutons que souvent, l’ironie est une manière adroite et dissimulée de régler ses comptes et de faire passer sa colère qui ne peut ou ne veut s’avouer.
On pleurera certains morts et on applaudira d'autres. Les uns seront traîtés de héros et d'autres de chiens. Certains citoyens seront qualifiés de "patriotes" d'autres des "lâches".

Le honteux concept d'indignation sélective fleurira à l'ombre au nom de la démocratie et de la république.
Mais où sont passés les pétitionnaires, les scandalisés et autres pleureuses? Leur silence m'assourdit.
On voit (Djib24 petit Goebbles) donc qu'il faut que MJO s'identifie imaginairement à une catégorie. Il s'agit en quelque sorte de figer les variations de la demande en affirmant qu'il n'est qu'une réponse. Comment alors envisager sortir de la répétition stéréotypée de cette demande, jamais déplacée? Comment ne pas se condamner à une relation, névrotique bien entendu mais ici condamnée à la chronocité? MJO a-t-il terminé son évolution, son parcours?

Cela n'a pas inspiré aux opposants d'IOG le moindre mot de compassion.
Pendant ce temps, certains responsables du Haut Conseil de l’USN se drapent dans un honteux silence complice.
Aujourd’hui je constate que le fossé entre le Haut Conseil de l’USN et MJO se creuse chaque jour un peu d’avantage. Que ce mouvement paraît inexorable comme mu par une force fatale.Où se trouve le point de non-retour? La question des responsabilités ou de qui devrait faire quoi me paraît relativement académique voire dépassée.

Ne nous y trompons pas: les acteurs ont changé, les décors aussi, mais l'intrigue et l'idéologie du nouveau spectacle restent les mêmes.
Face à cela, les djiboutiens ne sont gratifiés que d'un silence gêné. Comme si MJO était voué à être une exception à jamais.
Jusqu'à quand ce traitement. . . particulier sera-t-il réservé au Mouvement des Jeunes de l’Opposition ?

Mohamed Qayaad



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