J’ai été amusé par le mal aise qu’a suscité chez certains individus le communiqué faisant part de la tenue d’un débat inter tchadien à Paris. Plus personne d’entre cette bande ne semblait s’être attendue, en effet, à ce qu’une initiative de cette envergure soit conçue, mûrement réfléchie et soumise à l’approbation de nos compatriotes par des initiateurs soucieux du retour de la paix au Tchad. Il a appartenu, en fait, à des gens prévenants, très affectés par le désordre qui règne actuellement au Tchad pour prendre un tel engagement. Tout abandonner pour consacrer leur temps à oser ce qui pour beaucoup semble impossible pour le Tchad : organiser un débat inter tchadien dans un soucis de trouver des solutions à la crise qui perdure dans le pays. Je m’attendais surtout à ce que cette initiative, venue de l’ONG Caring For Kaela (CFK) dont la directrice est apparentée à quelques élites du COMPAS, abatte des minus habens habitués à tirer des profits mesquins à l’issue de ce genre de rencontres. A travers ces lamentations dégueulasses et autres agitations, ces individus prétendent faire passer le message qu’« ils sont là et il ne faut pas qu’on les oublie». Qu’il s’agisse du débat inter tchadien de Paris ou des autres réunions similaires précédemment organisées, l’on a constaté, avec stupéfaction, que leurs doléances ont toujours concouru à démontrer qu’ils étaient ni plus ni moins à la quête de la simple subsistance.
Il est hilarant que l’organisation du débat inter tchadien de Paris fasse ainsi gémir ceux qui n’ont aucun projet à défendre pour le salut du Tchad. Il est encore esclaffant de voir certaines personnes interpréter les termes du communiqué faisant part de la tenue dudit débat en fonction de leur lecture erronée. Attribuer au COMPAS l’initiative de cette rencontre parce que les membres de cette organisation se sont démarqués de ceux dont la conduite laisse à désirer n’enchante guère les observateurs impartiaux. Pris de court à l’idée que la rencontre parisienne soit considérée comme l’œuvre du COMPAS, l’on essaye de véhiculer des propos stériles pour alimenter certaines conversations dans certains milieux. Cependant, il n’est pas étonnant qu’une telle prouesse n’émeuve outres mesures ceux-là même qui ont échoué partout là où tout était destiné à réussir. Par conséquent, il est normal qu’en pareille circonstance, ceux qui ont des choses à se reprocher fassent mine de se lamenter, de chercher à trouver de quoi distraire les personnes [déjà] averties, sans y parvenir. Des minus habens parce qu’ils ne pourront jamais signer les incohérences inhérentes à leur nature de leurs vrais noms et il y a de quoi se demander s’ils méritent d’être considérés comme des Tchadiens.
Eu égard aux événements malheureux que le pays vient de traverser et face à une nouvelle situation encore plus désastreuse que le Tchad risque de connaître dans les jours à venir, des compatriotes chauvins ont décidé de réagir pour trouver, avec les Tchadiens et les amis du Tchad, une issue honorable pendant qu’il est encore temps, d’où l’annonce de l’organisation d’un débat inter tchadien à Paris. Le Pays gît actuellement sur la civière de l’histoire. Il est de notre devoir de nous atteler maintenant pour débattre et trouver des solutions et éviter la catastrophe pour le Tchad. C’est dans cette optique que cette initiative est née dans la tête de ceux pour qui le concept du bonheur n’aura de sens que le jour où la paix revienne dans leur pays. Ces personnes, animées de la seule volonté de plancher sur la situation gravissime qui prévaut au Tchad, ont pris la lourde responsabilité d’organiser cette rencontre inclusive à laquelle tous ceux qui aspirent à un devenir meilleur pour le Tchad sont conviés. Pour ma part, il ne m’a pas semblé opportun de recadrer les choses dès les premières heures qui ont fait gémir les défaitistes des rencontres précédentes. Pour leur rafraîchir la mémoire, je rappelle que j’ai assisté à toutes les conférences qui ont eu lieu en France et au cours desquelles il a été question de débattre sur les problèmes du Tchad. J’ai toujours pris part en tant qu’observateur, sans y participer. Ce qui ne sera plus jamais le cas dorénavant car j’ai des choses à dire et parlerai. J’ai vu, j’ai étudié, j’ai disséqué, j’ai compris et je sais et ai déduit qui vaut quoi pour ce pays!
Contrairement à une rencontre précédente, dite de Libreville, dont je n’ai eu de cesse de fustiger, de rejeter et de dénoncer le caractère dubitatif des tenants et aboutissants depuis le 14 juillet jusqu’à la mi-août de l’année dernière, le débat inter tchadien de Paris a été annoncé trois semaines à l’avance. Une rencontre dont l’impartialité a par ailleurs été signalée d’entrée de jeu. Toutes les sensibilités du pays y ont leur place, à la seule condition qu’ils en manifestent la volonté. La participation du gouvernement ou du parti au pouvoir tout comme celle des politico-militaires, des partis politiques de l’opposition démocratique, des personnes dites ressources et des Tchadiens de la diaspora dans cette rencontre est la bienvenue. Personne n’est contraint d’y participer. Par débat inter tchadien il est entendu une rencontre sans exclusive des Tchadiens. Contrairement aux lamentations de ceux qui ont une lecture mercantile de tous ce qui se passe en termes de rencontres « bienfaitrices » pour le Tchad, le débat inter tchadien de Paris n’est ni un forum national ni une conférence de l’opposition. Il est fait mention nulle part qu’il s’agisse de l’un ou l’autre des deux cas de figure. Il faut, cependant, être un habitué de la chasse aux primes pour se faire des idées de cette nature toutes les fois qu’il est question de se retrouver entre Tchadiens autour d’une table en vue d’essayer de trouver des solutions aux problèmes du Tchad.
L’initiative du débat inter tchadien de Paris est une démarche à encourager dans la mesure où elle vient des personnes de bonne foi et son organisation est exclusivement prise en charge par les initiateurs du projet. Il faut dire que devant la persistance du chaos actuel qui risque d’embraser le pays et de tourner à une implosion générale, quelques amis du Tchad ont vite fait de cette cause leur apanage en faisant comprendre à nos compatriotes que l’intérêt national prime sur les intérêts égoïstes. Aussi, devrais-je rassurer les non initiateurs de « notre débat inter tchadien » qui se sentent frustrés de n’avoir pas été « à même d’être de taille » à s’être mû pour en être les précurseurs, qu’il aura bel et bien lieu. Ce débat regroupera les personnes qui ont un projet pour le Tchad, les personnes qui ont des idées à avancer et à défendre. C’est par des idées contradictoires mais indispensables que l’ont pourrait aborder les problèmes qui se posent actuellement et à faire des propositions de sortie de crise. En définitive, tout Tchadien a les pleins droits de jouir de la légitimité absolue de prendre des initiatives sensées résoudre les problèmes qui se posent au Tchad et à fortiori tout groupe organisé à l’instar de CFK ou autre. Pourquoi veut-on qu’une telle initiative se soit prise par un Tchadien parce qu’il se trouve à Washington ou à Paris ? Pourquoi les bonnes initiatives ne peuvent-elles pas provenir de ceux qui refusent l’absurde ?
Si les Tchadiens n’ont rien vu de la rencontre de Libreville de l’été dernier qui s’est soldée par un échec retentissant, il n’en sera pas le cas cette fois-ci. Si la rencontre dite de Libreville en a été une, le Tchad n’allait pas basculer dans le désordre comme c’est le cas aujourd’hui. Néanmoins, du débat inter tchadien de Paris, il va sortir un rapport quintessencié qui fera à coup sûr avancer les choses. Avec mille ou dix participants, ce débat ne résoudra pas d’une baguette magique les problèmes du Tchad. Les participants, quels que soient leurs degrés d’instruction ou leur appartenance sociale, plancheront, sans aucun tabou, sur les causes profondes de la crise tchadienne, apporteront chacun leur contribution, défendront leurs idées, proposeront des solutions. Loin d’être une rencontre à l’issue de laquelle les participants prétendront à de la rétribution, le débat de Paris va devoir servir de tremplin pour poser les vrais problèmes et essayer d’apporter les vraies solutions, un « creuset de réponses » duquel sera puisé les bonnes solutions à la crise tchadienne. Des idées neuves y émergeront et seront défendues dans l’hémicycle d’un dialogue politique inclusif en perspective.
Mohamad Ahmad Kébir
Il est hilarant que l’organisation du débat inter tchadien de Paris fasse ainsi gémir ceux qui n’ont aucun projet à défendre pour le salut du Tchad. Il est encore esclaffant de voir certaines personnes interpréter les termes du communiqué faisant part de la tenue dudit débat en fonction de leur lecture erronée. Attribuer au COMPAS l’initiative de cette rencontre parce que les membres de cette organisation se sont démarqués de ceux dont la conduite laisse à désirer n’enchante guère les observateurs impartiaux. Pris de court à l’idée que la rencontre parisienne soit considérée comme l’œuvre du COMPAS, l’on essaye de véhiculer des propos stériles pour alimenter certaines conversations dans certains milieux. Cependant, il n’est pas étonnant qu’une telle prouesse n’émeuve outres mesures ceux-là même qui ont échoué partout là où tout était destiné à réussir. Par conséquent, il est normal qu’en pareille circonstance, ceux qui ont des choses à se reprocher fassent mine de se lamenter, de chercher à trouver de quoi distraire les personnes [déjà] averties, sans y parvenir. Des minus habens parce qu’ils ne pourront jamais signer les incohérences inhérentes à leur nature de leurs vrais noms et il y a de quoi se demander s’ils méritent d’être considérés comme des Tchadiens.
Eu égard aux événements malheureux que le pays vient de traverser et face à une nouvelle situation encore plus désastreuse que le Tchad risque de connaître dans les jours à venir, des compatriotes chauvins ont décidé de réagir pour trouver, avec les Tchadiens et les amis du Tchad, une issue honorable pendant qu’il est encore temps, d’où l’annonce de l’organisation d’un débat inter tchadien à Paris. Le Pays gît actuellement sur la civière de l’histoire. Il est de notre devoir de nous atteler maintenant pour débattre et trouver des solutions et éviter la catastrophe pour le Tchad. C’est dans cette optique que cette initiative est née dans la tête de ceux pour qui le concept du bonheur n’aura de sens que le jour où la paix revienne dans leur pays. Ces personnes, animées de la seule volonté de plancher sur la situation gravissime qui prévaut au Tchad, ont pris la lourde responsabilité d’organiser cette rencontre inclusive à laquelle tous ceux qui aspirent à un devenir meilleur pour le Tchad sont conviés. Pour ma part, il ne m’a pas semblé opportun de recadrer les choses dès les premières heures qui ont fait gémir les défaitistes des rencontres précédentes. Pour leur rafraîchir la mémoire, je rappelle que j’ai assisté à toutes les conférences qui ont eu lieu en France et au cours desquelles il a été question de débattre sur les problèmes du Tchad. J’ai toujours pris part en tant qu’observateur, sans y participer. Ce qui ne sera plus jamais le cas dorénavant car j’ai des choses à dire et parlerai. J’ai vu, j’ai étudié, j’ai disséqué, j’ai compris et je sais et ai déduit qui vaut quoi pour ce pays!
Contrairement à une rencontre précédente, dite de Libreville, dont je n’ai eu de cesse de fustiger, de rejeter et de dénoncer le caractère dubitatif des tenants et aboutissants depuis le 14 juillet jusqu’à la mi-août de l’année dernière, le débat inter tchadien de Paris a été annoncé trois semaines à l’avance. Une rencontre dont l’impartialité a par ailleurs été signalée d’entrée de jeu. Toutes les sensibilités du pays y ont leur place, à la seule condition qu’ils en manifestent la volonté. La participation du gouvernement ou du parti au pouvoir tout comme celle des politico-militaires, des partis politiques de l’opposition démocratique, des personnes dites ressources et des Tchadiens de la diaspora dans cette rencontre est la bienvenue. Personne n’est contraint d’y participer. Par débat inter tchadien il est entendu une rencontre sans exclusive des Tchadiens. Contrairement aux lamentations de ceux qui ont une lecture mercantile de tous ce qui se passe en termes de rencontres « bienfaitrices » pour le Tchad, le débat inter tchadien de Paris n’est ni un forum national ni une conférence de l’opposition. Il est fait mention nulle part qu’il s’agisse de l’un ou l’autre des deux cas de figure. Il faut, cependant, être un habitué de la chasse aux primes pour se faire des idées de cette nature toutes les fois qu’il est question de se retrouver entre Tchadiens autour d’une table en vue d’essayer de trouver des solutions aux problèmes du Tchad.
L’initiative du débat inter tchadien de Paris est une démarche à encourager dans la mesure où elle vient des personnes de bonne foi et son organisation est exclusivement prise en charge par les initiateurs du projet. Il faut dire que devant la persistance du chaos actuel qui risque d’embraser le pays et de tourner à une implosion générale, quelques amis du Tchad ont vite fait de cette cause leur apanage en faisant comprendre à nos compatriotes que l’intérêt national prime sur les intérêts égoïstes. Aussi, devrais-je rassurer les non initiateurs de « notre débat inter tchadien » qui se sentent frustrés de n’avoir pas été « à même d’être de taille » à s’être mû pour en être les précurseurs, qu’il aura bel et bien lieu. Ce débat regroupera les personnes qui ont un projet pour le Tchad, les personnes qui ont des idées à avancer et à défendre. C’est par des idées contradictoires mais indispensables que l’ont pourrait aborder les problèmes qui se posent actuellement et à faire des propositions de sortie de crise. En définitive, tout Tchadien a les pleins droits de jouir de la légitimité absolue de prendre des initiatives sensées résoudre les problèmes qui se posent au Tchad et à fortiori tout groupe organisé à l’instar de CFK ou autre. Pourquoi veut-on qu’une telle initiative se soit prise par un Tchadien parce qu’il se trouve à Washington ou à Paris ? Pourquoi les bonnes initiatives ne peuvent-elles pas provenir de ceux qui refusent l’absurde ?
Si les Tchadiens n’ont rien vu de la rencontre de Libreville de l’été dernier qui s’est soldée par un échec retentissant, il n’en sera pas le cas cette fois-ci. Si la rencontre dite de Libreville en a été une, le Tchad n’allait pas basculer dans le désordre comme c’est le cas aujourd’hui. Néanmoins, du débat inter tchadien de Paris, il va sortir un rapport quintessencié qui fera à coup sûr avancer les choses. Avec mille ou dix participants, ce débat ne résoudra pas d’une baguette magique les problèmes du Tchad. Les participants, quels que soient leurs degrés d’instruction ou leur appartenance sociale, plancheront, sans aucun tabou, sur les causes profondes de la crise tchadienne, apporteront chacun leur contribution, défendront leurs idées, proposeront des solutions. Loin d’être une rencontre à l’issue de laquelle les participants prétendront à de la rétribution, le débat de Paris va devoir servir de tremplin pour poser les vrais problèmes et essayer d’apporter les vraies solutions, un « creuset de réponses » duquel sera puisé les bonnes solutions à la crise tchadienne. Des idées neuves y émergeront et seront défendues dans l’hémicycle d’un dialogue politique inclusif en perspective.
Mohamad Ahmad Kébir