Un milicien libyen pointe son pistolet sur la tête d'un migrant. Crédits photo : sources
Paris - La France a qualifié mercredi de "crimes contre l'Humanité" les ventes de migrants africains comme esclaves en Libye et demandé une réunion "expresse" du Conseil de sécurité des Nations unies sur ce sujet.
Cette pratique, exposée dans un récent reportage de la chaîne américaine CNN, "relève de la traite des êtres humains, c'est un crime contre l'Humanité", a déclaré le président Emmanuel Macron à l'issue d'une rencontre avec le président guinéen Alpha Condé.
"Ce qui s'est passé (en Libye) est scandaleux (...) inacceptable", a jugé ce dernier, qui est aussi président en exercice de l'Union africaine (UA).
Un documentaire choc de CNN diffusé le 14 novembre a montré des images d'une vente aux enchères d'esclaves près de Tripoli, suscitant une vague d'indignation, notamment en Afrique.
Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d'une impunité totale, font miroiter à des dizaines de milliers de personnes cherchant une vie meilleure un passage depuis les côtes libyennes vers l'Italie. Beaucoup de migrants se retrouvent coincés en Libye, livrés à l'arbitraire de milices et de trafiquants sans scrupules.
La France, active dans la recherche d'une solution à la crise libyenne - en tentant de réconcilier les deux principaux rivaux, le Premier ministre Fayez al-Sarraj et l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar - a décidé de prendre l'initiative au Conseil de sécurité.
"La France a décidé ce matin de demander la réunion expresse du Conseil de sécurité des Nations unies pour aborder cette question. Elle le fait comme membre permanent du Conseil de sécurité, elle a la capacité de le faire et nous le faisons", a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian devant l'Assemblée nationale.
L'Organisation internationale des migrations (OIM) et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) devront donner dans ce cadre leur expertise sur "l'état réel de la situation en Libye" et "la traite des migrants", a ajouté le ministre.
Rappelant que les autorités libyennes, "plusieurs fois alertées", avaient lancé une enquête, M. Le Drian a souhaité "que cela aille vite" pour que justice soit rendue, faute de quoi "nous devrons engager une procédure internationale de sanctions", a-t-il menacé.
"La résolution de ce type de drame ne peut avoir lieu que s'il y a une solution politique" en Libye, a insisté jean-Yves Le Drian, en appelant à "une prise de conscience des acteurs libyens" de l'urgence de la situation.
Le président Macron a insisté sur la nécessité d'aller "beaucoup plus loin pour démanteler les réseaux", en coopérant avec "tous les pays de la région".
Ce trafic "nourrit les délinquances les plus graves" et "les réseaux terroristes", "génère 30 milliards d'euros par an, touche malheureusement 2,5 millions de personnes - et 80% des victimes sont des femmes et des enfants", a-t-il dit.
Alpha Condé a de son côté critiqué la coopération entre les Européens et les autorités libyennes pour freiner les flux migratoires.
"En Libye il n'y a pas de gouvernement", "les réfugiés sont dans des conditions extrêmement graves" donc "nos amis les Européens n'ont pas eu raison de demander à la Libye de garder les immigrés", a lancé le président guinéen.
L'Union africaine "se met en contact avec tous les dirigeants" et "on essaie de trouver une solution quitte à faire revenir nos citoyens", a-t-il ajouté.
Cette pratique, exposée dans un récent reportage de la chaîne américaine CNN, "relève de la traite des êtres humains, c'est un crime contre l'Humanité", a déclaré le président Emmanuel Macron à l'issue d'une rencontre avec le président guinéen Alpha Condé.
"Ce qui s'est passé (en Libye) est scandaleux (...) inacceptable", a jugé ce dernier, qui est aussi président en exercice de l'Union africaine (UA).
Un documentaire choc de CNN diffusé le 14 novembre a montré des images d'une vente aux enchères d'esclaves près de Tripoli, suscitant une vague d'indignation, notamment en Afrique.
Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d'une impunité totale, font miroiter à des dizaines de milliers de personnes cherchant une vie meilleure un passage depuis les côtes libyennes vers l'Italie. Beaucoup de migrants se retrouvent coincés en Libye, livrés à l'arbitraire de milices et de trafiquants sans scrupules.
La France, active dans la recherche d'une solution à la crise libyenne - en tentant de réconcilier les deux principaux rivaux, le Premier ministre Fayez al-Sarraj et l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar - a décidé de prendre l'initiative au Conseil de sécurité.
"La France a décidé ce matin de demander la réunion expresse du Conseil de sécurité des Nations unies pour aborder cette question. Elle le fait comme membre permanent du Conseil de sécurité, elle a la capacité de le faire et nous le faisons", a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian devant l'Assemblée nationale.
L'Organisation internationale des migrations (OIM) et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) devront donner dans ce cadre leur expertise sur "l'état réel de la situation en Libye" et "la traite des migrants", a ajouté le ministre.
Rappelant que les autorités libyennes, "plusieurs fois alertées", avaient lancé une enquête, M. Le Drian a souhaité "que cela aille vite" pour que justice soit rendue, faute de quoi "nous devrons engager une procédure internationale de sanctions", a-t-il menacé.
"La résolution de ce type de drame ne peut avoir lieu que s'il y a une solution politique" en Libye, a insisté jean-Yves Le Drian, en appelant à "une prise de conscience des acteurs libyens" de l'urgence de la situation.
Le président Macron a insisté sur la nécessité d'aller "beaucoup plus loin pour démanteler les réseaux", en coopérant avec "tous les pays de la région".
Ce trafic "nourrit les délinquances les plus graves" et "les réseaux terroristes", "génère 30 milliards d'euros par an, touche malheureusement 2,5 millions de personnes - et 80% des victimes sont des femmes et des enfants", a-t-il dit.
Alpha Condé a de son côté critiqué la coopération entre les Européens et les autorités libyennes pour freiner les flux migratoires.
"En Libye il n'y a pas de gouvernement", "les réfugiés sont dans des conditions extrêmement graves" donc "nos amis les Européens n'ont pas eu raison de demander à la Libye de garder les immigrés", a lancé le président guinéen.
L'Union africaine "se met en contact avec tous les dirigeants" et "on essaie de trouver une solution quitte à faire revenir nos citoyens", a-t-il ajouté.