Il est environ 21 heures ce 7 mars 2016, lorsque la scène hallucinante se déroule : une maman a été obligée d’accoucher en plein air dans l’enceinte de l’hôpital de Melen, une banlieue de Libreville. Le motif, l’infortunée n’a pas la somme de 10 000 FCFA exigée par la formation hospitalière, pour son admission en salle d’accouchement.
« D’après les données sur le développement, il faudrait attendre environ 160 ans pour que les femmes africaines puissent accoucher dans les mêmes conditions sanitaires que celles en Occident », disait peut-être avec un zeste d’exagération qui traduit une profonde exaspération, la bloggeuse Farida Nabourema le mois passé, à l’occasion de la fête du 8 mars consacrée à la femme, pour une Afrique qui ne manque pourtant pas de ressources.
Aujourd’hui, face à ce qui vient de se passer à Libreville, et qui n’est qu’un cas parmi tant d’autres au Gabon et en Afrique, elle revient à la charge : « Et des humiliations aussi graves, des femmes africaines en vivent tous les jours dans nos pays qui sont dirigés par des irresponsables dont la seule préoccupation est de piller nos richesses. Alors… il n’y a pas de quoi fêter et que la journée internationale des droits de la femme soit une journée de revendication, … ce n’est pas seulement une question d’égalité des sexes mais de dignité humaine. Comment la société a-t-elle pu nous corrompre au point de nous rendre insensible devant un phénomène que même les animaux reconnaissent sacré ? Pourquoi nous femmes africaines de par le monde sommes incapables d’exiger que notre droit le plus inaliénable soit respecté ? Qu’attendons-nous pour réclamer notre dignité et mettre fin à ce sadisme qui règne dans nos institutions humiliant et deshumanisant des millions de femmes ? Au Togo, au Gabon, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal, au Tchad, au Niger, en Mauritanie, au Congo et j’en passe, nos sœurs et nos mères meurent dans le silence de notre indifférence. Et cela doit cesser ! »
Telle est la conclusion de Farida Nabourema, une « citoyenne togolaise désabusée ». Un véritable cri de cœur d’une femme qui sort de sa réserve.
« D’après les données sur le développement, il faudrait attendre environ 160 ans pour que les femmes africaines puissent accoucher dans les mêmes conditions sanitaires que celles en Occident », disait peut-être avec un zeste d’exagération qui traduit une profonde exaspération, la bloggeuse Farida Nabourema le mois passé, à l’occasion de la fête du 8 mars consacrée à la femme, pour une Afrique qui ne manque pourtant pas de ressources.
Aujourd’hui, face à ce qui vient de se passer à Libreville, et qui n’est qu’un cas parmi tant d’autres au Gabon et en Afrique, elle revient à la charge : « Et des humiliations aussi graves, des femmes africaines en vivent tous les jours dans nos pays qui sont dirigés par des irresponsables dont la seule préoccupation est de piller nos richesses. Alors… il n’y a pas de quoi fêter et que la journée internationale des droits de la femme soit une journée de revendication, … ce n’est pas seulement une question d’égalité des sexes mais de dignité humaine. Comment la société a-t-elle pu nous corrompre au point de nous rendre insensible devant un phénomène que même les animaux reconnaissent sacré ? Pourquoi nous femmes africaines de par le monde sommes incapables d’exiger que notre droit le plus inaliénable soit respecté ? Qu’attendons-nous pour réclamer notre dignité et mettre fin à ce sadisme qui règne dans nos institutions humiliant et deshumanisant des millions de femmes ? Au Togo, au Gabon, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, au Sénégal, au Tchad, au Niger, en Mauritanie, au Congo et j’en passe, nos sœurs et nos mères meurent dans le silence de notre indifférence. Et cela doit cesser ! »
Telle est la conclusion de Farida Nabourema, une « citoyenne togolaise désabusée ». Un véritable cri de cœur d’une femme qui sort de sa réserve.