Afflux important de réfugiés - Par Abraham NDJANA MODO
Depuis que les troubles socio-politiques ont repris en République centrafricaine il y a deux ans, avec le départ de François Bozizé Yangouvonda, chassé du pouvoir par la Seleka avec à sa tête Michel Am-Nondokro Djotodia, les populations de la localité de Garoua Boulai, située à 238 km de Bertoua vivent des moments très difficiles. Pendant que certaines subissent des enlèvements, d’autres personnes sont purement et simplement assassinées.
Aujourd’hui, c’est une ville pratiquement assiégée dont les populations, la peur au ventre, vaquent difficilement à leurs occupations, en attendant la prochaine escarmouche.
En effet, la situation sécuritaire est devenue très préoccupante à Garoua Boulai, où l’on peut acheter une grenade à 200 FCFA et pistolet automatique (PA) à 10 000 FCFA seulement. La ville étant entourée de rebelles, dans un affrontement sans merci entre les ex-Seléka et vainqueurs d’hier (en majorité musulmans), et les anti-Balaka (essentiellement chrétiens). Dans une psychose générale, la ville vit dans une menace permanente, polluée qu’elle est d’individus suspects.
Qu’à cela ne tienne, les pouvoirs publics ne sont pas restés les bras croisés face à cette situation. On en veut pour preuve, le dispositif sécuritaire qui a été déployé sur place, avec la présence de l’ensemble des corps de défense et de sécurité, à savoir l’armée, la police, la gendarmerie et un bataillon de la Brigade d’intervention rapide (Bir), dont l’efficacité sur le terrain n’est plus à démonter. Cette dernière unité exécute des opérations de ratissage dans les villages environnants, alors que d’autres forces civiles agissent en permanence dans les coulisses.
Le 20 mai dernier, des menaces véhiculées ici et là n’ont pas pour autant perturbé le déroulement du défilé de la fête nationale. Il y a même eu une soirée de gala qui s’est bien passé, en dépit du crépitement des armes de l’autre côté de ce qui tient lieu de frontière, en l’absence d’une véritable ligne de démarcation.
En dehors des rebelles tapis dans l’ombre, il y a un afflux important de réfugiés dans la ville et dans les localités environnantes. La population de Garoua Boulai est passée du simple au triple en deux ans seulement. Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a récemment dénombré au total, 12 250 réfugiés dans les six camps existants. Mais chaque jour, ils continuent d’affluer sur Garoua Boulai, par l’entremise des convois de la Misca escortant les camions, au terme du déchargement de leur cargaison. « Le jour, l’on est content, mais lorsque la nuit tombe, tout le monde attrape la psychose », susurre Ibrahim, moto-taximan rencontré sur l’artère principale qui mène vers le poste frontière de la ville.
Face cette situation de traumatisme général, l’Etat a intérêt à renforcer les capacités de toutes les administrations installées sur place. Les services de la Douane, souvent aux prises des assauts des rebelles, ont pratiquement cédé leur activité de surveillance à l’armée, faute de logistiques adéquat. Et pendant que l’on apprête le poste de combat ici, de l’autre côté, non loin d’un char de l’opération Sangaris, les rebelles restent en situation d’attaque, avec des armes lourdes. Dépité et affecté moralement, un responsable de la Douane ne peut contenir cette déclaration défaitiste : « Il ne fait pas bon vivre ici, nous nous remettons à la Providence ». Malgré tout, la situation est sous contrôle à Garoua Boulai, au moment où de très hauts responsables de nos forces de défense et de sécurité étaient annoncés à Garoua Boulai, pour une séance de travail avec le sous-préfet de la localité.
Aujourd’hui, c’est une ville pratiquement assiégée dont les populations, la peur au ventre, vaquent difficilement à leurs occupations, en attendant la prochaine escarmouche.
En effet, la situation sécuritaire est devenue très préoccupante à Garoua Boulai, où l’on peut acheter une grenade à 200 FCFA et pistolet automatique (PA) à 10 000 FCFA seulement. La ville étant entourée de rebelles, dans un affrontement sans merci entre les ex-Seléka et vainqueurs d’hier (en majorité musulmans), et les anti-Balaka (essentiellement chrétiens). Dans une psychose générale, la ville vit dans une menace permanente, polluée qu’elle est d’individus suspects.
Qu’à cela ne tienne, les pouvoirs publics ne sont pas restés les bras croisés face à cette situation. On en veut pour preuve, le dispositif sécuritaire qui a été déployé sur place, avec la présence de l’ensemble des corps de défense et de sécurité, à savoir l’armée, la police, la gendarmerie et un bataillon de la Brigade d’intervention rapide (Bir), dont l’efficacité sur le terrain n’est plus à démonter. Cette dernière unité exécute des opérations de ratissage dans les villages environnants, alors que d’autres forces civiles agissent en permanence dans les coulisses.
Le 20 mai dernier, des menaces véhiculées ici et là n’ont pas pour autant perturbé le déroulement du défilé de la fête nationale. Il y a même eu une soirée de gala qui s’est bien passé, en dépit du crépitement des armes de l’autre côté de ce qui tient lieu de frontière, en l’absence d’une véritable ligne de démarcation.
En dehors des rebelles tapis dans l’ombre, il y a un afflux important de réfugiés dans la ville et dans les localités environnantes. La population de Garoua Boulai est passée du simple au triple en deux ans seulement. Le Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) a récemment dénombré au total, 12 250 réfugiés dans les six camps existants. Mais chaque jour, ils continuent d’affluer sur Garoua Boulai, par l’entremise des convois de la Misca escortant les camions, au terme du déchargement de leur cargaison. « Le jour, l’on est content, mais lorsque la nuit tombe, tout le monde attrape la psychose », susurre Ibrahim, moto-taximan rencontré sur l’artère principale qui mène vers le poste frontière de la ville.
Face cette situation de traumatisme général, l’Etat a intérêt à renforcer les capacités de toutes les administrations installées sur place. Les services de la Douane, souvent aux prises des assauts des rebelles, ont pratiquement cédé leur activité de surveillance à l’armée, faute de logistiques adéquat. Et pendant que l’on apprête le poste de combat ici, de l’autre côté, non loin d’un char de l’opération Sangaris, les rebelles restent en situation d’attaque, avec des armes lourdes. Dépité et affecté moralement, un responsable de la Douane ne peut contenir cette déclaration défaitiste : « Il ne fait pas bon vivre ici, nous nous remettons à la Providence ». Malgré tout, la situation est sous contrôle à Garoua Boulai, au moment où de très hauts responsables de nos forces de défense et de sécurité étaient annoncés à Garoua Boulai, pour une séance de travail avec le sous-préfet de la localité.