L'armée nigériane signe un accord militaire avec le Tchad

L'armée nigériane a signé un accord militaire avec l'armée tchadienne, selon la télévision nigériane ChannelsTv. L'accord signé avec les deux chefs d'Etat major des armées des deux pays prévoit une coordination visant à intensifier les opérations militaires tout au long de la frontière des deux pays, dans le Nord est du Nigeria. C'est un mémorandum d'entente signé ce vendredi à Abuja, au Nigeria, par le chef d'état major de l'armée nigériane le maréchal Alex Badeh et son homologue le général Ibrahim Seid Mahamat. " cet accord va briser les barrières qui entravent les efforts visant à combattre Boko Haram", a déclaré à la presse le Maréchal Alex Badeh. Les forces armées tchadiennes ont réussi à chasser la secte islamiste de leur fief Gambaro et de plusieurs autres villages. Les officiers supérieurs des deux pays essaient d'accoucher une stratégie commune pour face une ennemi coriace qui n'hésite pas à exécuter froidement des civiles.

Selon le Général tchadien Seid, la réunion a été convoquée pour approfondir la coopération parmi les deux pays dans le combat contre le Boko Haram. De son côté, le Marshal Badeh a dit aux journalistes que "les collaborations avec les pays voisins avaient porté ses fruits".

Les modalités opérationnelles du Protocole d'accord a été signé après une réunion à huis clos et les chefs des armées ont refusé de divulguer le contenu de l'accord, mais ils ont souligné qu'ils sont arrivés à régler certains problèmes. Ils se sont refusés à tout commentaire sur les motifs ayant provoqué le retrait brusque de l'armée tchadienne de Baga, le mois dernier. Le Nigeria a accusé le Tchad d'avoir retiré brusquement ses troupes stationnées à Baga dans les cadre de la mission des forces mixtes, provoquant un vide et donnant l'occasion aux terroristes de s'emparer de la ville pour commettre des exactions. Mardi, le porte-parole de l'Armée nigériane, le Général Olajide Laleye, a déclaré aux journalistes à Abuja que la sécurité de Baga relevait de la compétence de la force conjointe multinationale mise en place depuis les années quatre vingt, et toute opération militaire dans cette zone sera conduite par les armées des trois pays qui sont le Nigeria, le Niger et le Tchad," a-t-il précisé.

Selon un décompte basé sur des chiffres communiqués par les trois armées et des sources concordantes, les affrontements de la ville de Maiduguri et ses faubourgs ont fait 461 morts du côté de Boko Haram et 52 morts du côté de l'armée nigériane et des comités civiles de la défense de la ville. 123 combattants de la secte terroriste tués dans des bombardements de Malam Faturi et Gambaro, selon l'armée tchadienne puis 200 morts dans la libération de Gambaro toujours selon l'armée tchadienne qui reconnaît avoir perdu 4+9 soldats. Le bilan des affrontements de mercredi à Fotokol est macabre. 397 civiles (égorgés, exécutés ou tués par des balles perdues), 327 combattants de Boko Haram abandonnés à Fotokol, 13 soldats tchadiens et 7 soldats camerounais sont tués.

Au total, le bilan de quatre jours d'affrontements est le suivant:

- Boko Haram: 1111combattants
- Civiles: 397 personnes
- Armée nigériane: 52
- Armée tchadienne: 26
- Armée camerounaise: 7

Sheikh Abubakar Shekau le leader de Boko Haram aurait été blessé, selon une source nigériane qui dit avoir interceptée, mercredi soir, une communication interne à Boko Haram, faisant état de l'état grave du Cheikh suite à sa blessure. Mais le lieu et la date sa blessure ne sont pas précisés. Ces derniers jours les autorités nigérianes font des déclarations intempestives et contradictoires à prendre avec méfiance. Si le leader charismatique de la secte islamiste de BokoHaram est blessé ça ne doit être que dans les affrontements de dimanche dans les faubourgs de Maiduguri, ou dans l'offensive meurtrière de mercredi à Fotokol (Cameroun).
La perte de Sheikh Abubakar Shekau pourrait aussi contraindre une bonne partie de combattants de la secte à négocier leur reddition. Environ 6,000 combattants appartenant à Boko Haram encerclés dans Madagali et Gulak négocient en ce moment leur reddition. L'information provient des autorités militaires nigérianes de l'État de Borno, capitale du nord. Selon la même source, les éléments de Boko Haram sont encerclés par les forces conjointes composées du Tchad/Nigeria /Cameroun /Niger. Aucune autre source indépendante n'a pas confirmé l'information. La même source dit ne pas être sûr si le leader de Boko Haram Sheikh Abubakar Shekau se trouve parmi les combattants encerclés..